Le populisme avance petit à petit

27 janvier 2021, par Bertrand Ancelly

Il y a quelques jours, le président sortant du Portugal a été réélu au premier tour d’un scrutin prévisible, selon plusieurs projections réalisées. Sa victoire était prédite mais la surprise fut du candidat arrivé en troisième position, le fondateur du parti antisystème « Chega », parti d’extrême droite.

Arrivé en troisième position, le candidat d’extrême droite a fait un bon score, confirmant la progression du populisme de droite dans un pays qui encore récemment faisait figure d’exception au plan international. Ce candidat a récolté 11,9%, soit prés de dix fois plus qu’en 2019, lorsqu’il avait été élu député. Son entrée au parlement avait déjà fait grand bruit, marquant le retour de l’extrême droite sur la scène nationale, pour la première fois depuis la fin de la dictature de l’Estado Nouvo, en 1974. Dans certain cas ce chiffre peut être biaisé par une participation très faible, comme ce fut le cas pour cette élection.
Cependant, il reste la plus grosse surprise de cette élection, en créant l’effondrement de la gauche et en se consolidant dans le paysage politique. Souverainiste, populiste, eurosceptique ou même europhobe, parfois ouvertement raciste et xénophobe, l’extrême droite en Europe a plusieurs visages et prend malheureusement de plus en plus de place lors des scrutins. La multiplication des conflits dans le monde et l’arrivée de milliers de migrants dans différents pays européens a eu pour effet collatéral l’intensification d’un sentiment anti-migration, sur lequel surfent les groupes d’extrême droite. Ces partis ultraconservateurs sont ainsi au pouvoir un peu partout, comme par exemple en Belgique ou en Pologne.
Cela nous montre que l’extrême droite tiendra une place centrale au sein de nos politiques à venir si nous n’arrivons pas à les stopper .

Bertrand Ancelly

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