SPLA Maraïna

Le premier bilan d’activité de la SPLA dirigée par Didier Robert : une illustration d’incapacité et de gaspillage des fonds publics

21 novembre 2012

Hier matin à la Commission permanente de la Région, la publication d’un article de presse relatif à la SPLA Maraïna a suscité une vive émotion chez tous les élus soucieux de la bonne utilisation des fonds publics. Les conseillers régionaux de l’Alliance ont dénoncé la gestion de cette SPLA par son PDG Didier Robert et ont tenu à faire part publiquement de leur position dans un communiqué adressé hier après-midi à tous les médias. Nous reproduisons ci-après ce document.

« La Commission permanente du Conseil régional a examiné ce jour, conformément à la loi, le bilan d’activités 2011 de la Société Publique Locale d’Aménagement dont l’actionnaire principal est la Région.

Ce bilan est accablant :

- chiffre d’affaires en 2011 : 0 euro

- résultat net déficitaire : - 448.709,59 euros

- frais de personnel pour un effectif de 4 personnes : 376.319, 52 euros

Rappelons que Didier Robert, le président de la Région, est PDG de la SPLA et qu’il a été autorisé par la majorité régionale, à percevoir à ce titre, une rémunération qui est de l’ordre de plus de 8 000 euros.

En tant que PDG rémunéré de la SPLA, Didier Robert exerce en principe des fonctions de management et il est donc pleinement responsable du bilan d’activité de cette structure.

Si l’on considère que l’année 2010 a été celle de la mise sur pied de la SPLA, le bilan de 2011 est totalement imputable à l’équipe dirigeante de la structure ; la nullité de ce bilan est édifiante. Durant toute l’année 2011, la SPLA a été incapable de produire le moindre travail. Sa principale activité a consisté à rémunérer le personnel et à démarcher des communes pour de nouvelles adhésions. Interrogée par les élus de l’Alliance et du groupe socialiste, la majorité régionale n’a pas pu nier la réalité de ce bilan attesté par des chiffres. La SPLA n’a généré en 2011 aucune valeur ajoutée, n’a engagé aucun projet, et n’a finalement produit aucun travail concret. C’est un triste exemple d’incapacité, de faillite du management et de gaspillage d’argent public.

Pour 2012 et 2013, la Région a décidé de confier à la SPLA, 4 opérations de maitrise d’ouvrage de construction ou de réhabilitation de bâtiments, pour une rémunération globale de 2,2 millions d’euros ainsi que de lui attribuer une subvention de 1 million d’euros pour la réalisation d’actions d’accompagnement de la Région dans certains domaines relevant de la politique régionale.

A la lumière du bilan de 2011, on peut légitimement s’interroger sur la capacité de la SPLA à mettre en oeuvre les actions qui lui sont confiées pour 2012 et 2013. Des actions d’appui à la politique régionale dont l’opportunité et le coût sont d’ailleurs contestables.

Le contexte de crise que nous connaissons exige un maximum d’efficience dans les politiques publiques et de la rigueur dans la gestion des fonds publics.

Aussi, l’Alliance demande au président de la Région, Didier Robert de tirer les conséquences du fiasco actuel et de donner l’exemple en demandant à ne plus être rémunéré en tant que Président Directeur général, et ce d’autant plus que la SPLA a recruté il y a quelques mois un Directeur de la Stratégie opérationnelle qui participe au management de la structure.

La SPLA doit faire ses preuves et revoir sa gouvernance pour répondre aux objectifs que la Région lui a fixés et aux attentes des communes, sous peine d’apparaître comme un exemple désastreux de gaspillage d’argent public. »

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