Quel que soit le choix de la population

Le Premier ministre appelle au maintien des investissements en Nouvelle-Calédonie

19 juillet 2010

En visite en Nouvelle-Calédonie, le Premier ministre François Fillon s’est rendu dimanche 18 juillet sur la tombe de Jean-Marie Tjibaou.

À cette occasion, le Premier ministre a tenu un discours de soutien à la population Kanake, et sa diversité. Mais il a aussi soutenu que les investissements signés lors des Accords de Matignon et de Nouméa seront maintenus quoi qu’il arrive.
La Nouvelle-Calédonie dispose d’un statut particulier de large autonomie mis en place par l’Accord de Nouméa signé en 1988. Celui-ci acte le transfert des compétences de la France vers la Nouvelle-Calédonie.

Hommage à Jean-Marie Tjibaou

Il s’agit d’une première pour un haut responsable de la Droite française. En effet, des prédécesseurs de François Fillon, Michel Rocard et Lionel Jospin, s’étaient rendus sur la tombe de l’ancien leader du FLNKS. Accompagné de l’épouse du défunt, le Premier ministre s’est rendu dans la tribu Tiendenite (tribu kanake rurale, éloignée de Nouméa) dont était originaire Jean-Marie Tjibaou.
Dans son allocution, François Fillon a remercié l’accueil dont les élus lui ont fait preuve, et exprimé son émotion devant la tombe « d’un homme qui a joué un si grand rôle pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie et pour la nature même de la relation entre la France et votre territoire ».

Maintien des engagements de l’État français

Lors de cet hommage, le Premier ministre a rappelé que les Accords de Matignon et de Nouméa, signés il y a de cela 22 ans, seront maintenus dans le cadre d’une « politique résolue de rééquilibrage territorial ». Celle-ci passe par la « répartition provinciale des contrats de développement, au travers des aides de l’État à la province ».
Il a également précisé que « le respect de ce processus est pour mon gouvernement un engagement essentiel ». François Fillon a attesté que les nouveaux contrats signés cette année, pour le développement des îles et de la Grande terre pour la période 2011-2013, seront tenus « quelles que soient les contraintes financières qui pèsent sur notre pays, l’État maintiendra son niveau d’engagement financier. Il adaptera également ses taux d’intervention à la réalité financière des collectivités avec lesquelles il signera ces contrats ».


Coexistence des drapeaux français et kanak

Le 13 juillet, les élus du Congrès de la Nouvelle-Calédonie ont adopté les deux drapeaux, français et kanak, à la veille de la visite de François Fillon. Samedi 17 juillet, François Fillon a officialisé cette décision. Sur les 54 élus, 42 ont voté pour que flotte le drapeau kanak, emblème du FLNKS, à côté du drapeau français.
Le drapeau kanak arbore une flèche faîtière dans un soleil sur fond bleu, rouge et vert. Créé en 1984, lorsque le FLNKS revendiquait l’instauration d’un "État kanak souverain et indépendant". À son arrivée, samedi matin, le Premier ministre François Fillon a assisté à une première très symbolique et officielle : le lever des deux drapeaux, dans l’enceinte du haut-commissariat de la République.

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