Dans un contexte de crise généralisée à l’échelle mondiale

Le Président de la République reconnaît la spécificité de l’Outre-mer

23 juin 2009

« Nous ne pouvons pas au nom d’une conception purement formelle de l’égalité, laisser perdurer une situation aussi contraire à nos principes ». Dans son intervention à Versailles le chef de l’Etat a reconnu la place de l’Outre-mer, et la nécessité d’un traitement spécifique de nos problèmes. Ainsi, l’analyse du PCR et de l’Alliance présente l’Outre-mer comme atout essentiel de la nouvelle mondialisation et comme acteur spécifique rencontre les préoccupation du Président de la République. Plus que jamais les Etats généraux doivent déboucher sur des propositions concrètes afin de sortir La Réunion de la crise structurelle qui mine la cohésion de la société.

Hier, le président de la République a tenu devant le Congrès des sénateurs et des députés un discours. Nicolas Sarkozy vient de quitter la présidence européenne où il a tenté de s’affirmer comme un interlocuteur de poids.
Or de profonds changements sont intervenus ces jours-ci. Ils obligent la France à se positionner. Nicolas Sarkozy essaie donc de replacer la France dans le concert des grandes puissances face notamment aux Etats-Unis et les réformes annoncé par Obama mais également face au BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) qui ont tenu leur première réunion en Russie.
Nicolas Sarkozy reconnait la contribution décisive de l’Outre-mer à la République française, car sans l’Outre-mer, cet État n’aurait pas un statut de puissance mondiale. Cela explique pourquoi le premier acte politique majeur du président de la République suivant son discours sera un déplacement dans une collectivité de l’Outre-mer.
Ces faits soulignent l’analyse de la réalité de l’Outre-mer faite par le PCR et l’Alliance. Cette analyse met en avant l’Outre-mer comme atout essentiel de la nouvelle mondialisation et comme acteur spécifique. Hier, elle a rejoint les préoccupations exprimées par le président de la République.
Ce constat illustre la faillite de toutes les politiques d’assimilation et d’intégration menée depuis 60 ans, car elles n’ont pas permis le développement.
Le déplacement du président de la République souligne la situation particulière de l’Outre-mer. Pour notre part, nous proclamons : plus que jamais les Etats généraux doivent déboucher sur des propositions concrètes :

- Création de deux grands services : l’aide à la personne et l’environnement qui permettraient la création de milliers d’emplois

- Relance économique par des projets structurant

- L’autonomie énergétique en 2025 : Ce projet ambitieux, qui vise l’autosuffisance énergétique en matière de production d’électricité, est exemplaire au niveau mondial. Il a impulsé une nouvelle politique énergétique : l’utilisation de la biomasse, des énergies solaires et éoliennes ; la recherche sur les énergies marines ainsi que sur la géothermie. Cet objectif est au cœur du Plan de Développement Durable adopté par La Région Réunion.

- L’autosuffisance alimentaire : Les Réunionnais doivent maitriser la production de leur alimentation de base : eau, grains, légumes, fruits, viandes, poissons.

- La Recherche et Développement et l’économie de la connaissance : La croissance démographique soutenue à La Réunion fait qu’elle dispose d’une population jeune, importante et bien formée. Les moins de 20 ans représentent près de 35% de la population. De ce fait, il existe en vivier important de jeunes de bon niveau qui ne demandent qu’à poursuivre leurs études. Cela constitue un potentiel formidable en termes de matière grise qu’il faut valoriser et sur lequel il faut construire l’avenir. Ce qui plaide pour faire de l’économie de la connaissance, un axe fort d’un projet du développement durable de La Réunion.

- La gestion commune des espaces maritimes : Accord de co-développement avec Maurice, Madagascar, Seychelles et Comores

- Le changement pour l’Outre-mer doit se faire avec une réforme profonde institutionnelle : réorganisation administrative et politique pour atteindre ces objectifs.

Dans un contexte de crise généralisé à l’échelle mondiale, le président de la République prend en compte l’analyse effectuée par les responsables politiques de l’Outre-mer. Les conséquences de la crise sont en effet beaucoup plus importantes pour l’Outre-mer que pour la France, ce qui met l’accent sur la nécessité de mesures spécifiques pour faire face à une situation exceptionnelle.

 Risham Badroudine 

Crise financière

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Messages

  • Quel sera l’autosuffisance alimentaire ?  : Les Réunionnais doivent maitriser la production de leur alimentation de base : eau, grains, légumes, fruits, viandes, poissons.

    A peine dit à Versailles le chef de l’Etat veut qu’un traitement spécifique de nos problèmes soit réglé par nous, et le ton est presque le même employé dans les Etats généraux.

    Après avoir retirer aux réunionnais toute possibilité de s’occuper de sa survie, après l’avoir inoculer de mesures d’assistanat afin qu’il ne puisse plus même pas penser à son devenir, aujourd’hui on va lui reprocher de ne pas pouvoir maitriser la production de son alimentation. Viendront appuyer les dires du Calife, toutes sortes d’associations ou organismes fortes en sigles, déjà parachutés et dirigés par des "supra-terrestres" des "metro-europolitains", qui de plus se permettent de se bagarrer leur "biffe-teck" sur l’autel de la subsistance de La Réunion.

    un exemple si les sous qui ont permis de réaliser la route des tamarins proviennent de l’Europe pourquoi ne pas avoir la présence de son président ou son représentant lors de l’inauguration le 9 juillet.

    • J’ai appris que le Premier ministre vient à La Réunion le 9 juillet, mais pour vous, ce n’est peut être pas un représentant du président de la République.

    • Pardon ! Effectivement vu sous cet angle de vision uniquement franco-française, vous
      n’ auriez pas la moindre occasion de lire exactement ce que j’ai écrit.
      D’ailleurs, je parlais du nouveau "président" de l’Europe qui devrait prendre ses fonctions le 7 juillet, qu’il aurait pu venir à l’inauguration de cette fameuse route des Tamarins, d’ailleurs avec tout ce qu’on a dépensé on pourrait même remercier tous les "présidents" d’Europe qui tous les 6 mois se relaient et ont continué ceux qui avant eux avaient déjà été décidé . Bien maintenant je ne sais pas comment s’appelle le "président de l’Europe", avec toutes mes excuses.
      Il n’y avait pas la moindre intention de diminuer ni le Premier Ministre, ni le Président de la République Française dans mes propos, je vous prie de bien vouloir m’excuser auprès de vos lecteurs si tel était le cas.

    • Effectivement, vu sous cet angle, les choses sont différentes. Je me suis un peu renseigné sur M. Palma Andrès, représentant de la Commission européenne lors de la mise en service de la route des Tamarins. Directeur à la Direction générale de la Politique régionale à la Commission européenne, M. Palma Andrès représentait aussi l’Europe lors du lancement à la Martinique du programme INTERREG IV dans la Caraïbe.

      La Politique régionale étant une compétence de l’Europe depuis bien longtemps, c’est donc un représentant de premier plan qui a représenté la Commission européenne. Mais pourquoi vouloir qu’un président vienne pour l’inauguration du 9 juillet ?


Témoignages - 80e année


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