
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
2 juillet, parC’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Nouveau contrat social
13 septembre 2006
Afin de susciter débats et échanges d’idées autour du “Nouveau contrat social” du PCR, Éric Fruteau, membre du parti communiste et conseiller général et municipal de la commune de Saint-André, nous en dit davantage sur le volet santé.
Contrairement aux préconisations de l’OMS, les malades atteints du chikungunya auraient dû être isolés durant la phase virémique pour éviter tout risque de contamination. Craigniez-vous que le principe de précaution soit également occulté du débat sur l’incinération ?
- Cela n’a pas été fait pour le chikungunya et c’est une erreur. Nous disons que le principe de précaution aurait du être appliqué pour le chik. Il doit l’être dorénavant pour toute autre maladie ou infection qui menace notre île. Il doit même l’être dès à présent pour l’utilisation des pesticides et des produits chimiques forcément nocifs à la santé publique et à l’environnement. Les autorités négligent trop les répercussions négatives sur le long terme. Plus encore ce principe doit résolument être appliqué pour l’incinérateur. D’abord entendons et écoutons les Réunionnais. Les Réunionnais (excepté un responsable politique) disent non à l’incinérateur car cela aura des effets secondaires sur la santé publique, sur la faune et la flore de notre île. Alors effectivement nous pensons que le principe de précaution doit être appliqué. Il est impératif de suivre la convention de Stockholm qui dit qu’on doit trouver une substitution à l’incinération. L’incinération ne boucle pas le cycle de la matière et sera néfaste au développement durable.
Bien avant l’explosion épidémique du début d’année, le PCR prônait l’utilisation du Bti dans la lutte contre l’Aèdes. Au même titre qu’un service de prophylaxie performant et pérenne, cette alternative demeure-t-elle encore prioritaire ?
- La mise en place d’un service de prophylaxie performant, doté de moyens humains et financiers, pérenne est une de nos priorités. La mise en place d’un GIP (je vous renvoie à la motion que les conseillers généraux de l’Alliance ont fait adopter lors d’une séance plénière au Département) va dans le bon sens. Sans anticiper sur son règlement et son mode de fonctionnement (actuellement à l’étude), il faut donc trouver la structure adéquate pour que les Réunionnais ayant déjà reçu une formation viennent abonder celle-ci sans que les collectivités aient à subir un quelconque transfert de compétence de lutte anti-vectorielle sans moyens. Maintenant nous disons qu’il faut compléter les actions futures du GIP par d’autres actions. L’utilisation du Bti ferait de chaque Réunionnais un acteur de la lutte anti-vectorielle. Pourquoi refuser, a priori, cette voie ? Les lobbies pharmaceutiques sont-ils si forts ? Alors nous pensons qu’il faut plus que jamais réfléchir sur toutes les possibilités de fabrication du Bti sur place avec par exemple la bagasse. Ça c’est du développement durable !
"Vers la protection de nos richesses végétales"
Toujours en rapport avec le chikungunya, en l’absence de remède, les Réunionnais se sont retournés vers les plantes médicinales. Pensez-vous qu’il y aurait une filière locale à développer ?
- La Réunion est une terre riche en plantes médicinales et si on se réfère aux pratiques de nos gramoun, nous disons qu’il y a quelque chose à faire dans ce domaine. Nous devons ne rien laisser de côté et ne négliger aucun domaine susceptible d’apporter de la valeur ajoutée à l’exploitation de nos richesses. Mais c’est un tout et c’est pour cela qu’il nous faut un plan global et cohérent. Comment utiliser les plantes médicinales si on ne restreint pas les pesticides ou si on fait de l’incinération le remède de nos problèmes environnementaux ? Par contre, le Parc national des Hauts va dans le sens d’un développement durable et vers la protection des nos richesses végétales...
Comment concrètement développer le volet incontournable et pourtant délaissé de la santé qu’est la prévention ?
- Une véritable politique de santé publique doit passer par la prévention dès l’école. Cela passe donc par l’éducation. Pour le chik, il est évident que l’éducation à la culture de lutte anti-vectorielle et de protection doive devenir une "obligation". Cette politique de prévention doit toucher tous les secteurs de la santé et doit être généralisée (pour l’hygiène physique, alimentaire...). La protection de l’environnement doit être aussi au centre de ces initiatives (gestions des déchets...). Un environnement sain rime avec une bonne politique de santé publique. Aussi, je crois que la prévention doit devenir règle, mais il faut l’adapter à la réalité réunionnaise.
Poursuivre la démocratisation du sport
Dans son projet, le PCR note que "quand une société fonctionne mal...elle fabrique des malades." Le sport peut-il jouer un rôle préventif ?
- Une société qui fonctionne mal c’est une société rongée par le chômage, par le manque crucial de logements, par l’insalubrité et la pauvreté. C’est le cas d’une grande partie de nos concitoyens réunionnais. Il est nécessaire donc de revoir la solidarité nationale dans ces différents domaines qui relèvent de la compétence de l’État, mais nous entendons contribuer au débat. Ceci dit, Il est vrai que le sport pourrait être un des moyens contribuant au bien être d’une population. À condition qu’ils puissent être partagés par tout le monde (jeunes, moins jeunes, salariés ou pas, personnes atteintes d’un handicap...). D’où la nécessaire accessibilité à toutes les activités sportives par tous les citoyens. Il faut poursuivre la démocratisation de toutes les activités. Il faut penser également à forger une culture de la pratique sportive dès le plus jeune âge. Et là, l’école ne doit pas être privée d’encadrement et les collectivités doivent doubler d’efforts en termes d’infrastructures et d’équipements pour atteindre cet objectif de la pratique sportive de masse. Poursuivons cet objectif pour le bien-être de notre population. Ne négligeons pas également les traitements spécifiques contre toutes formes d’addictologie et de maladies mentales. Le sport a sa place dans cette lutte. Par le sport, nous pouvons par exemple participer à l’éradication du syndrome d’alcoolémie foetale qui fait beaucoup de dégâts chez les enfants, en rompant l’isolement dans lequel se trouvent les mères concernées. De même, la lutte contre l’obésité doit obligatoirement être liée à l’éducation à la pratique sportive... On pourrait citer encore plein d’exemples.
"Favoriser un urbanisme favorable à la santé"
Alors que le CHR devrait prochainement se concrétiser, que peut apporter de plus un CHRU à La Réunion ?
- Nous partons d’un constat et d’une réalité réunionnaise : le sous-encadrement qui touche les métiers de la santé en général et la fonction publique hospitalière en particulier. Nous faisons une deuxième analyse : les Réunionnais sont de plus en plus formés et diplômés. Les jeunes Réunionnais qui sortent du secondaire ont vocation à devenir des acteurs de la santé publique. Nous avons le devoir de les former et de les insérer dans cette voie professionnelle. Cela passe donc par l’émergence d’un CHUR, par des écoles d’infirmières capables de répondre à une véritable demande des jeunes Réunionnais. Tout jeune désirant s’investir dans ce domaine ne doit pas être bloqué par un manque de structures. De plus, un pôle de santé nous permettrait de parfaire la notion de co-développement avec les pays de la zone.
S’agissant justement de la coopération avec les pays de la zone, le PCR propose de développer le Projet Ville en Santé de l’OMS. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
- Concernant la coopération, nous disons que nous sommes dans un environnement indo-océanique et que comme nous, les pays voisins doivent gérer des problèmes similaires (chikungunya, SIDA, autres maladies tropicales...). De même certains pays insulaires sont comme nous confrontés à la petitesse de leur territoire. Il y a donc des similitudes. Nous ne pouvons donc pas éluder les échanges et des stratégies de co-développement dans le domaine notamment de la recherche ou bien dans les recherches de solutions pour la gestion des déchets. Alors effectivement, il existe un réseau mondial de villes-santé initié par l’OMS qui promotionne la politique de la santé. La Réunion ne peut rester en dehors de ce réseau national et mondial. Plusieurs villes françaises y sont déjà adhérentes. Notre objectif est de favoriser un urbanisme favorable à la santé et faire émerger un développement sanitaire de toutes les villes réunionnaises. Quelle vision d’avenir avons-nous pour l’amélioration de la santé publique ? Je crois que l’adhésion au réseau Projet de villes en santé sera un plus dans l’enrichissement de nos connaissances en matière de projets urbains liés à la santé. Réciproquement notre expérience par exemple dans la gestion de la crise du chikungunya peut servir à d’autres...
Entretien réalisé par Stéphanie Longeras
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Nou la di lotro-zour : Tikarl-la in marmay la teknik, Tikok : in marmay lé plis poèt-poèt ! Sa lé bon, mé soman, l’inn konm lot i pé fé gingn aou (…)
Mézami fitintan lo mo « dékonèr » lété konm i di in galissism pars li té pliss in mo la lang franssèz popilèr la rante an missouk dan la lang (…)
Les 132 régions européennes de la coalition "EUregions4cohesion" rencontrent les vice-présidents exécutifs de la Commission Européenne, Raffaele (…)
C’est avec stupéfaction et colère que nous découvrons la volonté du gouvernement de faire des économies sur la prise en charge des affections de (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)