Publication d’une étude sur les votes au Parlement européen l’an dernier

Le PS et l’UMP unis pour une même politique

23 mai 2009

Une étude sur les votes des membres du Parlement européen l’an dernier rappelle la convergence entre le PS et l’UMP sur tous les dossiers qui concernent le Parlement européen. Les désaccords ne portent que sur 3% des textes soumis au vote, et sur un seul relatif à la législation européenne. Difficile alors de trouver des différences entre deux partis qui sont d’accord sur le fond, comme le rappelle leur campagne commune pour le ’oui’ au référendum du Traité constitutionnel européen, et leur complicité pour faire ratifier discrètement le mini-Traité.

Pourquoi les grands partis et médias télévisés refusent-ils tout débat à la veille des Européennes, prétendant qu’elles seraient sans enjeu ? Parce que leur collusion est telle sur l’Europe que le moindre débat aurait pour conséquence de les affaiblir, chacun dans leur camp, au profit des "nonistes" de gauche et de droite.
La convergence de l’UMP, du PS et du Modem en faveur de tous les traités européens quels qu’ils soient est bien connue. En revanche, est moins connue la convergence quasi totale de leurs votes au sein des grands groupes actuellement représentés au Parlement européen. C’est la conclusion d’une étude d’expert sur l’année 2008 et que nous publions ci-dessous. Le groupe du PPE-DE, qui rassemble les partis de centre-droit en Europe (dont l’UMP pour la France) et le groupe PSE (socialistes) ont voté dans le même sens sur 97% des textes (vote final) examinés par le Parlement européen. Depuis le début de la dernière mandature, neuf fois sur dix, les groupes où siègent l’UMP, le PS et le Modem votent de manière identique au Parlement européen.
Etude réalisée par Jan Å Johansson, chercheur en Sciences politiques.
Voici un extrait de cette étude publiée par "Observatoire de l’Europe.com" :

« Les deux grands groupes politiques PPE-DE et PSE n’ont été en désaccord que pour 18 votes par appel nominal sur 535 (3%), pour les votes finaux de 2008. Pour 7 de ces 18 votes par appel nominal, un des groupes a néanmoins choisi de s’abstenir lors du vote final et, dans un huitième cas, un groupe n’a pas voté du tout. Il reste 10 votes par appel nominal sur 535 (1,9%), pour lesquels le PPE-DE et le PSE ont donc été en totale opposition et ont enfreint le principe du consensus au sein du PE.
Sur les 23 affaires pour lesquelles il y a eu un désaccord entre les trois grands groupes politiques, 18 affaires relevaient de l’initiative propre et non de la procédure législative (il ne s’agissait donc que de l’expression d’un souhait), trois de la procédure de consultation (en principe, également une simple déclaration au Conseil), et deux affaires relevaient de la procédure de codécision en première lecture.
Les 10 votes par appel nominal pour lesquels le PPE-DE et le PSE ont été en désaccord concernaient neuf affaires. Sur ces neuf affaires, sept relevaient de l’initiative propre et non de la procédure législative (il ne s’agissait donc que de l’expression d’un souhait), une de la procédure de consultation (en principe, également une simple déclaration au Conseil), et une de la procédure de codécision en première lecture (un rapport relatif aux règles communes et traitant des normes et procédures communes concernant le retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier) ».

En résumé, le groupe démocrate chrétien/conservateur (PPE-DE) auquel adhèrent l’UMP et le groupe socialiste (PSE), dont le PS est une composante, sont donc parvenus à un "compromis" sur la quasi-totalité des votes. Et sur les dix votes qui les ont vus s’opposer, un seul était un texte de nature législative, c’est-à-dire de la compétence d’un Parlement. Alors à partir de là, comment peut-on distinguer UMP et PS, qui ont tous les deux voté pour les mêmes textes qui s’appliquent dans toute l’Union européenne ?


Echos de campagne

L’ancien ministre socialiste de l’Éducation nationale dit qu’il va entrer dans le gouvernement UMP

Après Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, après les missions de Jack Lang et de Michel Rocard… c’est l’ancien ministre de l’Éducation nationale du gouvernement Jospin qui annonce qu’il va entrer dans le gouvernement UMP. C’est le fait à la "Une" de toutes les rubriques politiques en France.
Le député PS du Doubs, Pierre Moscovici, a en effet assuré hier que l’ancien ministre socialiste de l’Education Claude Allègre lui avait confié récemment qu’il entrait au gouvernement.
« Je l’ai croisé il y a quelques jours dans un restaurant (…) et puis il m’a dit : "J’entre au gouvernement" », a affirmé M. Moscovici sur France Info.
« D’ailleurs, je ne veux pas trahir, mais il déjeunait avec Catherine Pégard, qui est conseillère à l’Elysée, c’était dans un resto où il y avait du monde, il n’y a pas secret », a poursuivi Pierre Moscovici.
Samedi dernier, le journal “Le Monde” faisait état de la volonté de Nicolas Sarkozy de nommer Claude Allègre à la tête d’un ministère regroupant Innovation et Industrie. L’ancien ministre socialiste intègrerait le gouvernement après les élections européennes du 7 juin, précisait le quotidien. Claude Allègre a participé en novembre dernier à un Conseil franco-allemand où il a présenté des propositions sur l’innovation et la recherche, dans le cadre d’une mission qui lui avait été confiée par Nicolas Sarkozy l’été précédent.

Union européenneSpécial 50 ans du PCR

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • Quoiqu’on n’en dise, Bayrou a bien sa place.. Un programme crédible , une équipe pas mauvaise, bayrou sera le grand gagnant de cette élection... Sarko tremble d’ailleurs, sinon pourquoi autant l’attaquer !!!

    • Tout comme le PS et l’UMP, l’UDF avait en son temps appelé à voter pour le traité constitutionnel européen. A-t-il changé d’avis depuis ? Rien n’est moins sûr.

      En tout cas, dans l’Outre-mer, un seul candidat s’est prononcé clairement contre ce traité, c’est Elie Hoarau.


Témoignages - 80e année


+ Lus