Politique

Le PSR livre son analyse sur les Législatives

28 juin 2007

Les traits des visages des élus, acteurs et fondateurs du Parti Socialiste Réunionnais, sont tirés. Avant leur grand départ pour les vacances, hier matin dans un hôtel de Saint-Denis, ils ont donné leur analyse sur ces Législatives.

Les quatre candidats de cette organisation politique ont été recalés. Ce n’est pas grave ! L’important était d’y être pour défendre et faire entrer leur projet « Donn’ créol responsablités, métissons les sphères de décisions » dans les foyers réunionnais.

Le 1ère circonscription était « gagnable »

Eric Cadet, candidat dans la 1ère circonscription, et Eric Delorme, qui n’était pas candidat, ne sont pas déçus. Ils ont des regrets. La rencontre d’hier a tourné autour de la 1ère circonscription et le rassemblement le plus large possible des forces de gauche, celles du progrès.

Triste spectacle des élus socialistes dans la 1ère circonscription. Hier, ils étaient les meilleurs amis, ils mangeaient à la même table, aujourd’hui, ils sont ennemis. En tout, le résultat est là, le député-maire sortant est à son second mandat. « Jamais deux sans trois », dit le dicton. En tout cas, pareil scénario peut-être contré. À condition d’une union autour d’un projet. Pour les ténors du PSR, il n’y a pas ou peu de dialogue entre les élus de gauche. Ils plaident pour la réconciliation, gage de victoires à venir. Ils pensent aux Municipales et Cantonales. À noter que malgré les divisions et les candidatures à droite, Réné-Paul Victoria décroche un second mandat. Grogne du côté du PSR. Des leçons sont à tirer de cette élection. Les bulletins blancs ou nuls sont nombreux ! Cette circonscription était « gagnable », en tout cas pour eux. Ils regrettent aussi que d’anciennes méthodes ont été remises au goût du jour lors de ces Législatives.

L’abstention

Puis, l’accent a été mis sur les Législatives nationales. La vague bleue tant prévue n’a pas eu lieu. Même si l’UMP est majoritaire à l’Assemblée nationale, il n’en demeure pas moins que le nombre de députés roses a augmenté. Petite satisfaction pour le PSR. Le Modem est isolé. « Pari perdu pour François Bayrou. Un revers pour celui qui voulait rénover la politique. En 2002, l’UDF, alliée à la majorité, avait 29 députés ». Le Nouveau Centre s’installe. « Le pôle centriste de la future majorité présidentielle arrive à l’Assemblée nationale. Le Nouveau Centre du Ministre de la Défense, Hervé Morin, a réussi son lancement ». L’extrême droite est « exsangue ». « Pas de député pour le FN. Ce parti devra maintenant gérer la succession de son leader, Jean-Marie Le Pen ». Les Verts sont « inexistants ». « Alliés historiques du PS, les Verts progressent d’un siège à l’Assemblée nationale où ils sont dorénavant quatre. On peut donc s’attendre à ce que ces élus siègent aux côtés des socialistes ». Les Communistes, « mieux que prévu », « mais ils n’ont pas de quoi constituer un groupe parlementaire. Réduit à la portion congrue, le PCF risque de connaître une période de vaches maigres. On parle de la vente de son siège et de la remise en cause de son leader... Marie-George Buffet ».

Cependant, il est à noter « une faible participation. Avec environ 39% d’abstention, le second tour de ces Législatives n’a pas connu plus de succès que le premier, où l’abstention avait atteint 39,58%, un record historique sous la 5ème République ».

Le PSR va continuer son petit bonhomme de chemin dans la sphère politique. Ses élus ne manqueront pas de se mettre en contact avec la population pour connaître leurs aspirations.

Jean-Fabrice Nativel


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus