Âgé de 32 ans et résidant au Port, Dominique Henri est responsable pédagogique dans un centre de formation spécialisé dans les métiers du commerce et travaille en étroite collaboration avec les entreprises, et les jeunes de Saint-Louis particulièrement. C’est donc par son parcours professionnel qu’il se sent proche de la population de cette 3ème circonscription, même s’il n’y habite pas.
Tout comme Dominique Henri, son suppléant Gatien Ango habite aussi au Port, est marié et père de 2 enfants. Il a 40 ans et est contremaître à Électricité de France.
Le PSR se veut être un parti jeune et souhaite le renouvellement de la classe politique. Deux jeunes inconnus font donc leur entrée dans la vie politique réunionnaise.

Oui à la “bidep” et non au cumul des mandats

Partant de plusieurs constats, le PSR souhaite apporter sa pierre à la construction de La Réunion. Il note un déséquilibre au niveau de l’aménagement du territoire. En effet, en France métropolitaine, on compte environ 1.600 habitants par commune, alors qu’à La Réunion, on est à plus de 33.500 habitants par commune. Face à cet écart, Dominique Henri affirme que dans de telles conditions, il est impossible de travailler convenablement, on ne peut pas être proche de toute la population. C’est pour cela qu’il propose un redécoupage des communes et des cantons, en doublant, tout simplement, le nombre de communes.
Une réorganisation administrative est aussi nécessaire, selon ce parti qui parle de bi-départementalisation pour un meilleur partage et équilibre entre le Nord et le Sud.
Dominique Henri et son suppléant Gatien Ango prônent également le non-cumul des mandats et le renouvellement de la classe politique. Ils souhaitent que les jeunes et les femmes de toutes les classes sociales prennent la place qui leur revient sur la scène politique. Mais où sont les femmes au PSR ? A part Deviahny Calaya, suppléante dans la 4ème circonscription, et Denise Delorme, candidate dans la 5ème, on ne peut pas dire que la gente féminine soit réellement représentée, la parité n’est même pas respectée.
Denise Delorme répond que « nous ne pouvons pas obliger les femmes à s’impliquer davantage, mais nous avons lancé un processus de formation en interne pour les femmes qui le souhaitent ».
La Vice-présidente du Conseil régional a annoncé, hier, qu’il faut prendre conscience des enjeux de l’aménagement du territoire dans notre île, et notamment dans le Sud. Selon elle, en 2014, les robinets financiers de l’Europe vont se fermer et nous n’aurons plus autant de subventions qu’aujourd’hui. Alors, « pendant ces 7 années à venir, il faudra profiter pour faire des études, trouver les financements et démarrer les chantiers le plus rapidement possible ».

Sophie Périabe