Saint-Louis

Le retour des incendiaires

25 septembre 2009

À quatre jours de l’élection municipale, le principal adversaire de Claude Hoarau tente de faire monter la tension par des pratiques d’un autre âge. Et l’on a vu ressurgir le temps des incendiaires sur fonds de provocations, d’insultes, de caillassages...

Dans la nuit de mercredi à jeudi, 2, chemin Tournant au Ouaki, on a vu revenir le temps des incendiaires. La modeste case en bois sous tôles d’Eric Payet, un partisan de Claude Hoarau, est partie en fumée ; ainsi qu’une voiture garée dans sa cour.
Ce dernier était parti assister à un meeting de la liste "Vivre mieux à Saint-Louis et à La Rivière dans une large alliance". Au retour, il n’a pu que constater les dégâts. Une enquête est ouverte et les enquêteurs devront déterminer les conditions qui ont présidé à la mise à feu de cet incendie.
Eric Payet avait récemment, comme beaucoup de Riviérois et de Saint-Louisiens, rejoint le camp de la large alliance conduite par Claude Hoarau.
On n’empêchera personne – y compris la victime, même si elle n’accuse pas formellement – de voir dans ce ralliement récent et l’incendie de la case, une relation de cause à effet.
D’autant que ce n’est pas la première fois à Saint-Louis que les incendiaires interviennent dans une campagne électorale. On se souvient qu’il y a quelques années, une permanence du candidat progressiste avait été incendiée.
L’enquête avait permis d’identifier les incendiaires. Or, ces derniers n’ont pas été traduits en justice. L’un des principaux protagonistes a réussi à trouver du travail dans une collectivité territoriale de l’hexagone. Et il n’est pas bien difficile de comprendre qui est intervenu pour trouver du travail à cet individu.
C’est là un des plus graves signes visibles de la tension que cherche à imposer le principal concurrent de Claude Hoarau à quatre jours du scrutin. Il y en a bien d’autres. Jeudi matin, rue François de Mahy, quelques partisans de Cyrille Hamilcaro occupent le trottoir avec une tente et une partie de la chaussée pour distribuer des tracts au rythme d’un sono qui déverse de puissants décibels.
Résultat, une gêne pour le voisinage, quelques tensions parce que, d’une part, cela crée un fort ralentissement de la circulation et que, d’autre part, l’injure fleurit facilement aux lèvres des partisans dont certains ont revêtu un tee-shirt vert.
La tentative d’intimidation des électrices et des électeurs se traduit également par d’autres exactions. Dans la nuit de mercredi à jeudi, la case de l’un des partisans de Claude Hoarau, au Gol, a été criblée de galets. Des panneaux électoraux officiels ont été détruits et les affiches de Claude Hoarau détruites. Des militant(e)s ont été insultés(es).
Et le candidat paie de sa personne. Pas seulement au micro, comme la semaine dernière au Tapage où il a calomnié Claude Hoarau et André-Marc Hoarau dans leurs vies privées. Il a aussi provoqué personnellement des militants qui distribuaient des tracts. Ces derniers ne sont fort heureusement pas tombés dans le panneau et n’ont pas répondu à la provocation.
Et pour mieux réaffirmer leur intention de ne pas tomber dans la stratégie de leur adversaire, les militants de Claude Hoarau ont distribué, hier, un tract à des milliers d’exemplaires, affirmant que cette stratégie « ne passera pas » et appelant la population « à garder tout son calme et à ne pas céder à la provocation gratuite ».

Correspondant

Elections à Saint-Louis

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