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Le fossé entre la réalité et les directives
26 janvier 2011, par
L’administration a diffusé une circulaire datée du 20 septembre. Destinée à tous les enseignants de collège, cette ’Circulaire sur la maîtrise de la langue française’ ordonne aux professeurs « de veiller à ce que la communication en cours se fasse en français, de faire lire le plus souvent possible (systématiquement à voix haute en classe…) ». Une telle orientation est un constat de faillite. Mais au lieu de tirer les conséquences de cet échec, le gouvernement Sarkozy préfère continuer à maltraiter les jeunes Réunionnais.
Dans la circulaire de préparation de la rentrée 2010 publiée sur le site du Ministère de l’Éducation nationale, le premier principe s’intitule "Maîtriser les fondamentaux et ancrer l’éducation artistique et culturelle". Et pour atteindre cet objectif, le ministère fixe comme première priorité la maîtrise du français. Et la quasi-totalité du paragraphe consacré à cet aspect est relative au Premier degré, du CP au CM2.
Mais à La Réunion, la maîtrise du français est loin d’être acquise pour la plupart des élèves à la sortie du CM2. C’est en effet le constat fait par un document administratif.
Le 4 novembre dernier, l’Inspecteur pédagogique régional de lettres diffuse en direction des Principaux de collège une "Circulaire sur la maîtrise de la langue française", co-signée par ses collègues.
Ce document ordonne aux enseignants de collège de « prendre en compte dans leur pratique d’enseignement (…) la maîtrise de la langue française ». Et de préciser qu’« afin de rendre effective leur contribution à la réussite de cet axe fondamental, les professeurs auront soin, par exemple, de veiller à ce que la communication en cours se fasse en français, de faire lire le plus souvent possible (systématiquement à voix haute en classe et en lecture silencieuse chez soi un texte tiré du manuel ou de documents divers), et de valoriser, dans chaque devoir écrit, la correction de la langue française ».
Ce document s’adresse à des professeurs qui enseignent à des jeunes qui ont entre 4 et 13 ans d’enseignement en français derrière eux.
À La Réunion, on apprend en français
C’est avec l’abolition du statut colonial en mars 1946 que la scolarité est devenue obligatoire à La Réunion. Cela fait donc plus de 60 ans. Mais l’analphabétisme de l’époque coloniale s’est transformé en illettrisme. Plus de 110.000 Réunionnais sont touchés par l’illettrisme, alors qu’ils ont été pour la quasi-totalité d’entre eux durant au moins 10 ans dans le système scolaire. Et aujourd’hui encore, malgré tout ce temps passé à l’école, des jeunes en sortent sans être capables de parler le français.
C’est en substance ce que reconnaît l’injonction faite aux enseignants de « contribuer effectivement » à la maîtrise de la langue française. Or, cette maîtrise doit normalement être acquise avant d’entrer au collège.
Le langage administratif employé est donc une manière très élégante de dire que l’on a échoué. C’est la reconnaissance de l’échec du système éducatif en place à La Réunion dans l’apprentissage du français.
Mais il apparaît tout aussi clairement que ceux qui constatent l’échec ne saisissent pas ce moment pour lancer une grande réflexion sur les causes de cette situation. Ils pensent que la solution, c’est d’enfermer le Réunionnais dans un bain linguistique français, et donc d’accentuer le fait qu’à La Réunion, on apprend en français.
Fossé entre réalité et directives
Dans beaucoup de pays dans le monde, la langue française est apprise et maîtrisée en quelques années. Comment expliquer cette différence ? Tout simplement parce que la pédagogie est adaptée aux circonstances socio-linguistiques locales. Dans ces pays, on apprend le français, à La Réunion, on apprend en français.
Et dans notre île, cette méthode d’apprentissage ne concerne pas uniquement les disciplines littéraires, mais aussi l’étude de toutes les langues enseignées.
Le résultat de cette politique, ce sont tous les Réunionnais frappés par l’illettrisme. Voilà comment la population paie le prix du fossé entre la réalité de notre pays et les directives de l’administration. En publiant ci-contre ce document, nous avons décidé de laisser les signatures, car tôt ou tard, il faudra faire un bilan.
Manuel Marchal
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