Question de Gélita Hoarau au Sénat sur le marché sucrier européen

Le silence du ministre est inquiétant pour les planteurs de La Réunion

20 mai 2010

Un communiqué diffusé hier rend compte de la séance publique au Sénat mardi 18 mai, où la Sénatrice Gélita Hoarau était intervenue sur le problème de l’agriculture et de la pêche à La Réunion, et a interrogé le gouvernement sur l’après-2013 du marché sucrier européen. Le silence du ministre de l’Agriculture est plus qu’inquiétant.

« Mardi 18, le Sénat a débattu de la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche. Il s’agit du texte important qui est censé tracer les perspectives du développement de l’agriculture et de la pêche pour la France et les DOM pour les années à venir.
Intervenant dans le débat général, la sénatrice Gélita Hoarau a notamment interrogé le ministre de l’Agriculture, M. Lemaire, sur le devenir du marché sucrier européen après 2013. Elle lui a notamment demandé : « L’Europe va-t-elle continuer à céder devant la pression de l’OMC pour baisser le prix du sucre ?
Si oui, l’Union européenne pourra-t-elle continuer à autoriser les compensations ?
Enfin, dans ce cas, le gouvernement français est-il prêt à maintenir son aide aux planteurs de cannes pour que leurs revenus leur permettent d’accentuer la diversification, pour répondre aux besoins alimentaires de La Réunion de 800.000 habitants aujourd’hui et d’un million demain ».
Dans sa réponse, en conclusion du débat général, le ministre de l’Agriculture n’a pas eu un mot sur le devenir du marché sucrier européen, après 2013. Le silence du ministre sur une question aussi sensible qui inquiète tous les planteurs de La Réunion est particulièrement inquiétant et ouvre la porte à toutes sortes d’interprétations.
Si le ministre n’a pas répondu, cela signifie-t-il qu’il n’a aucun élément de réponse ? Dans ce cas, les planteurs ont réellement du souci pour leur avenir.
Cela change de certains discours rassurant que l’on entend ici ou là et qui n’ont pour effets que d’émousser la vigilance des planteurs. C’est la raison pour laquelle nous considérons, plus que jamais, qu’il est nécessaire de rassembler tous les acteurs de la filière et qu’avec tous les élus, nous parlions d’une même voix aussi bien à Paris qu’en Europe ».

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