François Chérèque a reçu le Comité de l’Appel de l’Ermitage

Le succès d’une méthode : le débat dans le respect

2 novembre 2013

Lundi 28 octobre 2013, le Comité de l’Appel de l’Ermitage a été la première organisation de La Réunion à être reçue par Monsieur François Chérèque. C’est la reconnaissance d’un travail assidu de près d’un an, et le fruit d’une méthode : le débat dans le respect de chacun.

Lundi dernier, la délégation du Comité de l’Appel de l’Ermitage reçue par François Chérèque rend compte du contenu de l’entretien.
(photo CT)

Mardi 29, lors des Rencontres Territoriales pour la mise en œuvre du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, Monsieur François Chérèque, Inspecteur général des affaires sociales, chargé de mission du gouvernement, a chaleureusement salué Madame Vochré, Maire du 1er Conseil municipal des Pauvres.

Dans son discours introductif, il a fait référence à l’inscription des mesures de son plan dans les OMD, programme de l’ONU dont la France est signataire. C’est une des principales revendications du Comité de l’Appel de l’Ermitage.

La veille, Monsieur François Chérèque et Monsieur Simon Vanackere, également Inspecteur général des affaires sociales, ont accordé audience à une délégation du Comité de l’Appel de l’Ermitage, en compagnie de Monsieur le sous-préfet à la cohésion sociale, Monsieur Ronan Boillot.

Le Comité de l’Appel de l’Ermitage et le Conseil Municipal des Pauvres ont agi bien en amont.

Madame Gilmée Vochré avait écrit au Président de la République le 30 août 2013, en sollicitant une rencontre avec l’émissaire du gouvernement. Le 24 septembre suivant, le Président de la République, par le truchement de sa Chef de Cabinet, rendait une réponse favorable à Madame Vochré.

C’est la reconnaissance d’un travail assidu de près d’un an, et le fruit d’une méthode : le débat dans le respect.

Les pauvres mènent le débat

Depuis les élections présidentielles, puis législatives, les militants de la section communiste de Saint-Paul sont témoins de l’abandon dans lequel vivent les plus pauvres de la commune. Ils en ont fait part à des militants de toute l’île. Ensemble, ils ont décidé d’organiser les pauvres pour lutter contre la pauvreté.

Le 18 décembre 2012, à la veille du 20 décembre, des pauvres de toute l’île se sont réunis à l’Ermitage et ont lancé un appel pour l’abolition de l’extrême pauvreté à La Réunion, avant 2015, comme la France s’y est engagée à l’ONU.

Ce sont les pauvres qui ont lancé l’appel. Pas le PCR. Car la pauvreté n’a pas d’étiquette politique. Bien sûr, la section communiste de Saint-Paul, et celles d’autres communes de l’île ont soutenu et accompagné les pauvres, mais il appartenait aux victimes elles-mêmes d’agir, de s’organiser pour changer leurs conditions de vie.

De même, le Comité, ainsi créé, s’est rendu à la Préfecture et a adressé un courrier le 19 mars au Président de la République pour lui exprimer leurs 6 revendications.

C’est aussi le Comité de l’Appel de l’Ermitage qui a fait l’analyse que les pauvres devaient être mieux représentés parmi les dirigeants politiques. C’est ainsi qu’a été décidé de créer le 1er Conseil municipal des Pauvres qui a élu une pauvre, comme Maire.

Entre temps, Raïssa Noël et Frédérique Técher ont sillonné l’île pour sensibiliser les pauvres, créer des comités locaux, faire des conférences publiques.

Le respect permet un dialogue enrichissant

Le Comité de l’Appel de l’Ermitage aura toujours pris soin d’écouter les pauvres, de réfléchir ensemble, de respecter tout le monde, et de faire des propositions qui peuvent emporter le consensus le plus large.

C’est cet état d’esprit et la qualité de la réflexion et des propositions qui créent les conditions d’un dialogue enrichissant, d’un débat dépassionné, dans le respect des divergences de chacun. Alors nous pouvons espérer trouver un consensus, pour abolir l’extrême pauvreté à La Réunion, avant 2015.

En attendant, il faut multiplier la création de lieux d’exercice du pouvoir et d’apprentissage de la délibération politique. Car, la confiscation du pouvoir par une extrême minorité est responsable de l’abandon des citoyens pauvres à la pauvreté.

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