La note du PCR remise au Premier ministre

Le tourisme a La Réunion

23 mai 2006

Le PCR, lors de la visite du Premier ministre, lui a remis une série d’analyses et de propositions concernant le tourisme, la filière canne, le logement social, et l’emploi.
“Témoignages” présente le premier de ces 4 points. Dans nos prochaines éditions, nous dévoilerons les trois autres volets.

Une situation préoccupante pour le tourisme

L’importance de l’industrie du tourisme dans l’économie réunionnaise est établie par le montant des recettes obtenues en 2004 : 365 millions d’euros. Ainsi les recettes liées tourisme dépassent celles générées la même année par le secteur sucrier : 326 millions d’euros.
Du fait des incertitudes pesant sur la filière canne-sucre, l’industrie du tourisme doit conforter ses acquis et mettre en œuvre les moyens de progresser de façon significative puisque, en dépit de résultats positifs, le secteur du tourisme à La Réunion se caractérise par son extrême vulnérabilité. Cette vulnérabilité découle de facteurs structurels que viennent aggraver des facteurs conjoncturels. Deux exemples d’actualité : la crise sanitaire provoquée par l’ampleur de l’épidémie de chikungunya d’une part et l’enchérissement constant du transport aérien provoqué par la hausse constante du prix du baril de pétrole ont mis à mal les fondements même de notre l’économie touristique. Brutalement privée d’une part importante - voire de la totalité - de sa clientèle, certains hôtels et non des moindres ont été contraints de fermer temporairement.

Un plan indispensable de relance pour le tourisme
Dans l’immédiat :
L’évolution à la baisse de l’épidémie de chikungunya, si elle se confirmait, permettrait d’augurer des jours meilleurs pour une industrie touristique sinistrée et d’autant plus inquiète que les incertitudes demeurent.
Un plan de relance mettant en jeu un faisceau d’actions cohérentes :
1 - Une campagne d’information visant à lever les craintes d’insécurité sanitaire pénalisant la destination Réunion afin de rassurer la clientèle. Cela implique que des moyens proportionnés à l’objectif à atteindre soient dégagés afin de déterminer le choix des arguments et du phasage de cette campagne.
2 - Détermination et mise en œuvre d’actions plus ciblées sans pour autant oublier la clientèle affinitaire.
La relance de l’industrie touristique implique le concours de tous : État, instances européennes, tours operators, agences de voyages, compagnies aériennes et la population doit être parfaitement informée afin de pouvoir être associée aux opérations de promotion.

Pour l’avenir :
Le décalage entre les énormes potentialités touristiques de notre île et la réalité de son offre est évident.
La crise actuelle et la nécessité de la surmonter implique :

- la réalisation d’un diagnostic complet des possibilités de La Réunion. Notre île dispose de suffisamment d’atouts uniques au monde (beauté et diversités de ses sites, diversité de sa population et richesse de son patrimoine culturel humain) pour que la création de nouvelles filières enrichissant significativement la diversité de l’actuelle offre touristique ;

- l’accentuation des efforts de la puissance publique destinées à l’aménagement, la protection et la restauration de l’environnement et l’augmentation conséquentes des moyens permettant d’atteindre les objectifs fixés ;

- la levée de l’obstacle structurel le plus important que constitue l’enclavement de notre île. Comment, en effet, diversifier l’offre et attirer de nouvelles clientèles sans disposer d’une desserte aérienne multi-continentale ?


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