Un engagement réaffirmé hier par la Région

Le tram-train entre Saint-Benoît et Saint-Joseph avant 2025

2 décembre 2009, par Manuel Marchal

La réalisation d’un tronçon entre Sainte-Marie et Saint-Paul est la première étape d’un tram-train qui reliera Saint-Benoît à Saint-Joseph. Il doit être achevé totalement avant 2025, a rappelé Paul Vergès.

Avec le tram-train, c’est la première fois qu’une alternative est proposée pour faire face aux conséquences du tout-automobile.
Paul Vergès a rappelé qu’en son temps, le train, couplé avec le port, avait apporté un changement considérable. Jusqu’à la mise en service du train, l’essentiel des déplacements se faisaient par la mer, et les marines étaient donc en position dominante. Le train a tout remis en cause, et il a apporté immédiatement une solution aux besoins de mobilité d’une société agricole sédentaire.
Après l’abolition du statut coloniale s’est développé à La Réunion un secteur des services qui emploie aujourd’hui 80% des salariés. C’est au début de cette transformation qu’a été commise la décision de supprimer le chemin de fer. Les conséquences en sont dramatiques, puisqu’avec la société de services, « la règle est la mobilité ». Chaque jour 120.000 voitures entrent à Saint-Denis dont 90% pour y stationner, a précisé le président de la Région. Les statistiques des services de l’État sont implacables. Tout va s’aggraver si aucune alternative au tout-automobile n’est mise en œuvre. En 2007, 407.000 voitures ; en 2025, 696.000 et 806.000 en 2030 : c’est le blocage assuré.
Comme l’ont demandé les élus de toute tendance des communes concernées, l’objectif est la réalisation la plus rapide du tram-train entre Saint-Benoît et Saint-Joseph, et en tout cas avant 2025. Ainsi sera totalement inversée la situation qui prévaut depuis la suppression du chemin de fer, et La Réunion pourra sortir de l’impasse.

M.M.


Plus d’un milliard d’euros économisés

Pierre Vergès a présenté hier le groupement choisi pour mener à bien le projet tram-train. Il s’agit du groupement Tram’Tiss avec qui la Région signera le partenariat public privé.
Le vice-président de la Région a rappelé toutes les étapes qui ont mené à la désignation de ce groupement d’entreprises. Lorsqu’en juillet 2008, les propositions initiales ont été effectuées par les deux concurrents, celle de Tram’Tiss étaut de 2,7 milliards d’euros, alors que celle de Run Ram était de 1,9 milliard. Au moment de l’offre finale, celle de Tram’Tiss était descendue à 1,55 milliard d’euros, alors que celle de Run Ram était de 1,69 milliard.
Cette baisse des prix a été rendue possible par plusieurs choix technique. C’est tout d’abord une livraison de la liaison Sainte-Marie/Saint-Paul en deux partie. Une première mise en service entre La Mare et Bellepierre précédera de deux ans la livraison finale du premier tronçon car le tunnel sera creusé par une méthode moins coûteuse mais plus longue que le recours aux tunneliers.
Un tracé plus bas à Saint-Paul et une station aérienne plutôt que souterraine à Bellepierre sont d’autres sources d’économie.
Pierre Vergès est également revenu sur les différentes simulations financières qui ont été faites pour évaluer l’impact de l’absence éventuelle de la dotation ferroviaire. Il s’avère que si l’égalité territoriale n’est pas respectée, le tram-train ne peut pas être réalisé dans des conditions favorables. Le courrier du Premier ministre vient donc à point nommé pour souligner l’importance du partenariat institutionnel dans la réalisation d’un projet d’une telle importance.


Roland Hoarau : « nous sommes pour la poursuite du tram-train »

Premier à prendre la parole après l’interruption de séance, l’élu UMP a réaffirmé son soutien au projet de la Région et de l’État.
Il a souligné combien il est nécessaire d’éviter la politisation du débat. Jusqu’à 2008, les oppositions des anciens maires de Saint-André et de Saint-Louis bloquaient en effet les extensions vers l’Est et le Sud.
Roland Hoarau a aussi rappelé qu’il est difficile de faire reposer sur l’exécutif régional « des éléments qui nous échappent ». Le conseiller régional parle de la baisse des recettes de l’octroi de mer et de l’impact de la crise sur les finances de la Région.
La perspective, c’est « un outil extraordinairement performant » qui doit venir au plus tôt dans le Sud, a-t-il indiqué. Et d’ajouter qu’en tant que membre de la majorité UMP soutenant le président de la République, il est logique qu’il soutienne un projet d’intérêt général, qui est le projet de la Région et de l’État.

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