Illustration d’une solidarité de classe

Le vote pour la notable plutôt que pour la fille du peuple

28 septembre 2011

Dimanche, les grands électeurs avaient la possibilité de désigner une sénatrice. Le rapport de force donnait le choix entre Gélita Hoarau et Jacqueline Farreyrol.

Gélita Hoarau est fille de travailleur agricole. Dans des conditions difficiles, elle a réussi à devenir institutrice. Toute sa vie a été une suite d’engagements militants au sein de la CGTR au niveau syndical, et avec le Parti communiste réunionnais sur le plan politique. Depuis 2005, elle n’a guère ménagé sa peine pour défendre les intérêts du pays au Sénat.
Jacqueline Farreyrol est une chanteuse. Sa carrière artistique au service de la cause des conservateurs a fait d’elle une notable. Sur la base de son engagement idéologique, elle s’est lancée en politique. Elle a clairement fait le choix des conservateurs. Devenue députée l’an dernier suite au prolongement d’une mission donnée par le gouvernement au super-cumulard Didier Robert, elle a depuis lors brillé par son inefficacité. C’est ce qui se dit au sein de son propre camp politique, comme l’a rappelé Margie Sudre, ancienne présidente des députés UMP au Parlement européen. Ses seuls coups d’éclat ont été des attaques contre la culture de notre peuple.
Mais dimanche, entre la notable qui ne fait rien pour son pays, et la fille du peuple qui s’est dévouée pour la cause, c’est le choix de la notable qui a été fait par un nombre important de grands électeurs. C’est une illustration de la solidarité de classe à l’origine du surprenant résultat de dimanche dernier.
Dans ce contexte, la décision prise par Paul Vergès après ce résultat est aussi un camouflet infligé à cette frange la plus ultra de notre société. Une sénatrice se battra pour faire avancer les intérêts de la population, que les ultras gardent leur notable !

Gélita HoarauJacqueline FarreyrolSénatoriales 2011

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