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Vers la loi-programme
29 août 2007, par
Le discours du président de la République au secrétariat d’État à l’Outre-mer et la lettre de mission adressée à Michèle Alliot-Marie dressent les contours d’une loi-programme qui marque une rupture et reconnaît implicitement l’échec des politiques menées par les précédents gouvernements sur la question de l’emploi. Nicolas Sarkozy prône le « développement endogène » comme solution à la crise. C’est l’occasion pour les Réunionnais de faire entendre leurs propositions pour que des leviers spécifiques pour le développement de La Réunion soient inscrits dans la loi.
« Finalement, il n’y a qu’une chose qui m’intéresse, c’est que chacun de nos compatriotes d’Outre-mer - où qu’il vive - se rende compte que les choses changent. Que sa vie s’améliore au quotidien, qu’il retrouve le goût de l’esprit d’entreprise, le goût du risque pour s’impliquer personnellement dans le développement de la Terre qui est la sienne » : voici résumé en quelques lignes, prononcées le 13 juillet dernier, l’objectif du projet présidentiel pour l’Outre-mer de Nicolas Sarkozy.
« En premier lieu, il faut créer les conditions d’un développement économique endogène. C’est la façon la plus efficace et la plus durable de lutter contre le chômage et de permettre à nos compatriotes de vivre dignement du fruit de leur travail » : c’est un point essentiel de la feuille de route que Nicolas Sarkozy a remise à Michèle Alliot-Marie, à travers la lettre de mission qu’il a adressée le 30 juillet dernier à la Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités locales.
Le discours prononcé le 13 juillet dernier au secrétariat d’État à l’Outre-mer et la lettre de mission à la ministre donnent un cadre à l’action de l’État au cours de ce mandat présidentiel. Pour le chef de l’État, « l’assistanat n’est pas la réponse au décalage de développement qui touche les collectivités d’Outre-mer. Mais que seul le travail et la recherche des voies d’un développement économique endogène permettront de réduire durablement le chômage et les inégalités ».
Cette volonté veut aller plus loin que les mesures prises jusqu’à présent. On peut même dire qu’elles introduisent une "rupture", un mot d’ordre cher à Nicolas Sarkozy.
Une rupture
61 ans après l’abolition du statut colonial à La Réunion, la lutte a permis d’obtenir des acquis incontestables. L’inauguration lundi dernier d’un nouveau lycée à Saint-Paul montre tout le chemin parcouru en termes de scolarisation et d’accès au savoir. Aujourd’hui, les jeunes Réunionnais ont le potentiel pour participer pleinement au développement du monde qui les entoure. Mais à côté de ces avancées, une grave crise persiste depuis des décennies. Elle trouve son origine dans la pénurie d’emploi. Voici 31 ans, un document officiel du CESR reconnaissait déjà que près de la moitié de la population active à La Réunion ne pouvait pas travailler. Et encore, cette étude n’intégrait pas la vague d’émigration massive qui a projeté en France des dizaines de milliers de jeunes travailleurs en quelques années.
31 ans après cette étude, la réalité est toujours la même. C’est toujours près de la moitié de la population active qui soit est privée de travail, soit n’a pour seule issue au chômage qu’un travail précaire. Ce constat est le plus fort révélateur de l’échec de toutes les politiques menées par les gouvernements successifs pour lutter contre la pénurie d’emploi. Il pose même la question de savoir si ces politiques avaient véritablement comme objectif le développement du pays.
Créer de nouveaux leviers
Dans son projet présidentiel pour l’Outre-mer, Nicolas Sarkozy met en avant la notion de « développement endogène », ce qui, pour La Réunion, se traduit par développement à partir des atouts et des forces vives du pays. C’est là que se situe la rupture, car jamais auparavant, un gouvernement n’avait été aussi loin dans l’affirmation des spécificités propres à chaque collectivité d’Outre-mer.
C’est maintenant qu’arrive le moment décisif. Personne ne conteste au nouveau gouvernement son orientation libérale dans la politique menée en France. Cette politique a été voulue par une large majorité de l’électorat français, et pour le moment, l’action du gouvernement est, selon les sondages, fortement soutenue.
Mais à La Réunion, le résultat de la Présidentielle et des Législatives ne correspond pas à la donne nationale, tout comme la situation sociale actuelle marquée par des luttes nombreuses autour de la question du pouvoir d’achat. C’est une traduction de la situation spécifique de notre île : chômage massif, pauvreté, vie chère, manque de logements, taux important d’illettrisme et inquiétudes quant à l’avenir avec la perspective du million d’habitants qui approche.
C’est une situation que le gouvernement ne peut pas ignorer quand il va mettre en chantier la prochaine Loi-programme. Autrement dit, c’est aux Réunionnais de s’emparer du débat, de faire entendre leurs propositions pour négocier un contenu spécifique dans le cadre proposé par le président de la République. Face aux défis spécifiques de notre île, une Loi-programme spécifique à La Réunion construite autour de la réalité réunionnaise répond à une attente légitime : donner de nouveaux leviers pour enfin placer le pays sur la voie du développement.
Manuel Marchal
Demain dans "Témoignages"
Les propositions réunionnaises sur lesquelles le président de la République s’est engagé bien avant le début de la campagne électorale.
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