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Visite de Nassimah Dindar dans le Sud
10 mars 2007
Lors de sa visite, hier, sur des exploitations agricoles, la Présidente du Département, Nassimah Dindar, a pu se rendre compte des réalités du terrain et des difficultés que rencontrent aujourd’hui les agriculteurs, et plus particulièrement les éleveurs et maraîchers, qui ont été les plus durement touchés.
Malgré l’annonce des aides annoncées comme devant être versées très prochainement, les maraîchers du sud restent très inquiets car aucune solution à court terme n’a été trouvée concernant le problème d’irrigation.
Pour l’année 2007, une enveloppe de 9 millions d’euros est prévue au budget départemental en aides directes aux agriculteurs. En plus de cette somme, la Commission permanente réunie le 7 mars dernier, a voté une subvention supplémentaire d’urgence de 270.000 euros.
Ce montant sera alloué aux maraîchers, horticulteurs, producteurs de géranium et de vanille, ainsi qu’aux éleveurs de bovins, pour leur permettre de procéder aux traitements sanitaires d’urgences. Cette annonce a été bien accueillie par les éleveurs de la Plaine des Cafres, d’autant plus que « cette aide sera versée avant le 31 mars 2007 », a assuré Nassimah Dindar. Joignant le geste à la parole, elle a remis un chèque de 1.612 euros à Mme Payet, éleveur.
Pour Jean Maurille Reboul, éleveur de bovins à la Plaine des Cafres depuis 1998, cette aide est la bienvenue car elle lui permettra de faire face aux dépenses liées à l’entretien de ces vaches laitières et de combler le passif résultant de la non-production de lait. En effet, les vaches ont été très affaiblies par le cyclone, il faut donc les mettre sous traitement pour qu’elles puissent rapidement retrouver une lactation normale. « Pendant ce temps de traitement des vaches, nous lé obligé de jeter le lait, donc nous produit pu de lait », déplore l’éleveur. Donc, un gros manque à gagner pour ces producteurs.
Un avenir sombre pour les maraîchers
Les maraîchers qui dépendent du captage du Bras de la Plaine sont loin d’avoir été rassurés par la venue de Nassimah Dindar. Pour ces agriculteurs, le problème est colossal.
Après avoir tout perdu lors du passage du cyclone Gamède, les maraîchers tentent de relever la tête, mais se retrouvent confrontés à un problème sans solution immédiate pour le moment. Jean-Bernard Maratchia, responsable de la CGPER Sud et élu à la Chambre d’Agriculture, nous explique. « Aujourd’hui, les maraîchers veulent reprendre leur activité et recommencer à planter, car l’eau arrive dans leur exploitation ». Mais sitôt que les pluies s’abattent sur le Bras de la Plaine, l’eau est coupée pendant 15 jours, et privés d’eau, toutes leurs cultures sont perdues. Aujourd’hui, les maraîchers ne savent plus s’il faut recommencer à planter et prendre le risque de tout perdre à nouveau. D’autant plus qu’après les récentes pertes considérables, ces maraîchers puisent dans leurs réserves financières pour replanter. Alors, que faire ? Aucune solution n’a été proposée par le Département pour parer à cette urgence.
Certains agriculteurs ont même demandé s’ils ne leur faudrait pas changer de métier.
D’autres ont proposé qu’on leur verse le RMI en attendant que les choses s’arrangent. Car, comme tout un chacun ces personnes ont des familles à nourrir, des factures à payer alors que, faute de produits à vendre, elles restent sans ressource.
La Présidente a bien proposé le RMA (Revenu Minimum d’Activité) pendant 3 mois, mais est-ce suffisant ? Le RMA, c’est en moyenne environ 500 euros. Comment faire vivre une famille avec 500 euros par mois, et au bout de 3 mois pendant lesquels i sa rale la ké mimite, quelles solutions ?
Nassimah Dindar a tenu à rappeler que « nous n’avons pas la main mise sur la SAPHIR. Ce n’est pas nous qui prenons les décisions, même si nous sommes actionnaires majoritaires ».
Le radier du Ouaki à nouveau praticable
Nous l’attendions tous, et c’est chose faite depuis hier soir, nous annonçait Nassimah Dindar. L’ouverture de ce radier va permettre de désengorger le pont de la Rivière Saint-Louis asphyxié par des embouteillages monstres.
Une bonne nouvelle, donc, pour tous les automobilistes. La Présidente a rappelé que, conscient de cette urgence, le Département s’était engagé à rétablir la circulation sur ce radier dans les délais les plus courts et que cela a nécessité un investissement impromptu de 150.000 euros.
Sur la question des déplacements dans le Sud, le Conseil Général continue d’étudier les alternatives possibles à la Route Nationale 1, et plusieurs chantiers d’envergure sont programmés. Dès cette année, en partenariat avec la commune, la route du Ouaki sera réaménagée grâce à un crédit de 3 millions d’euros. Évaluée à 40 millions d’euros, la réalisation d’un pont sur le Bras de Cilaos est programmée dans les mêmes conditions et mêmes délais que pour la construction par l’État d’un nouveau pont sur la Rivière Saint-Étienne.
De toute évidence, si elles étaient laissées à elles-mêmes, ni les communes, ni les collectivités ne seraient en mesure de faire face à cette situation de crise qui perdure. C’est fort de ce constat que le Président du Conseil Régional a proposé la création d’un syndicat mixte chargé de la mise aux normes et de la sécurisation de l’ensemble des routes. Tous les acteurs doivent absolument se réunir autour d’une table pour trouver des solutions pérennes, afin résoudre tous ces problèmes qui se révèlent particulièrement aigüs dans le Sud.
Sophie Périabe
Réactions
• Alain Bellon, Président de l’association des irrigants du Sud
« Aucune solution d’urgence »
Nous sommes très déçus et nous regrettons qu’aucune solution d’urgence n’ait été trouvée pour les maraîchers qui dépendent du Bras de la Plaine. L’interconnexion des réseaux, le basculement des eaux, la jonction entre les réseaux d’adduction d’eau du Bras de la Plaine et du Bras de Cilaos sont des chantiers réclamés de longue date, mais qui ne seront opérationnels qu’en 2010. Il en est de même pour le forage de Pierrefonds.
Les travaux de remise en état du captage du Bras de la Plaine ne peuvent pas commencer tout de suite, car des études sont nécessaires. Combien de temps cela va-t-il prendre ? Nul ne le sait encore car il faut également retravailler sur tout le dossier du Bras de la Plaine.
Ce n’est pas sérieux ce qu’elle fait, et le RMA pendant 3 mois, c’est vraiment ridicule.
(NB : C’est très positif que Sophie “colle“ au plus près des déclarations qu’elle recueille, toutefois, si cela ne doit pas trahir les propos originels, il n’est pas interdit de remettre le tout en un français intelligible par tous les lecteurs ou alors, si la personne s’est exprimée en créole, autant retranscrire en créole les propos tenus)
• Jean-Bernard Maratchia, responsable de la CGPER-Sud et élu à la Chambre d’Agriculture
Des questions toujours sans réponses
Aujourd’hui, nous ne sommes pas rassurés. Nous avons eu quelques satisfactions, notamment sur les aides aux éleveurs, aides pour l’achat des engrais. Mais au niveau de la SAPHIR, pas de réponses sûres. Des solutions existent pour l’eau, mais sur le long terme, alors comment faire dans l’immédiat ? Cette question reste toujours sans réponse.
Tous les maraîchers du Sud sont aujourd’hui en danger.
D’autre part, au niveau des planteurs de cannes, nous avons équipé nos champs de l’arrosage “goutte à goutte”, 60% de ce dispositif ont été subventionnés par le Département. À cause des récents éboulis, nous sommes restés plus de 2 semaines sans eau. Par conséquent, des herbes sont entrées dans les goutteurs et aujourd’hui tout est bouché. Sans eau, impossible de mettre du désherbant et lorsque l’eau revient, elle est un peu boueuse, tout ceci fait que notre équipement goutte à goutte est très endommagé. Des pertes en récolte sont déjà inéluctables, à moins de remettre en état cet équipement. Il faut savoir que dispositif coûte très cher et les planteurs ne peuvent pas assumer cette charge supplémentaire. Selon le Département, nous n’avons plus droit aux subventions car nous en avons déjà bénéficié. Alors que faire ? Revenir aux méthodes traditionnelles. Ce qui veut donc dire que le système “goutte à goutte” ne nous sert plus et que les subventions ont été jetées par les fenêtres.
• Gélita Hoarau, Sénatrice de La Réunion
« Il faut anticiper les évènements »
Ce type de réunion/débat est très intéressant et instructif. Mais je constate que nous essayons toujours de travailler au coup par coup, or, ce sont des solutions durables et pérennes que la population attend. Il est nécessaire que tous les élus de La Réunion se mettent autour d’une table afin de discuter et de trouver des solutions aux problèmes du Sud. Concernant l’eau par exemple, il faudrait une interconnexion sur toute La Réunion et pour cela il faut que tout le monde travaille ensemble.
D’autre part, je souhaite que l’on réfléchisse sur la centrale hydroélectrique de la Rivière de l’Est qui rejette 500.000 m3 d’eau par jour à la mer. Pour ma part, je pense qu’il serait judicieux de désaffecter l’actuelle centrale et d’en implanter deux autres, plus petites, à une altitude située entre 400 et 600m afin de pouvoir ainsi récupérer l’eau turbinée et la basculer vers le Sud.
De plus, il est primordial de connaître les risques et de mener des études géologiques sur les versants du Bras de la Plaine. Si un éboulement équivalent à celui de Mahavel, venait à se produire, ce serait catastrophique : les deux tiers de la population de Saint-Pierre et tous les planteurs seraient privés d’eau et pour longtemps. Il est donc important de prévenir, d’anticiper. C’est pour cela qu’aujourd’hui, il n’existe pas de solutions à court terme, personne n’a anticipé.
L’inquiétude des planteurs est palpable et légitime. Leur outil de travail s’est évanoui et ils se retrouvent sans rien, sans aide immédiate pour les remettre en selle.
Ils souhaitent des solutions leur permettant de reprendre leur travail, mais elles n’existent pas en l’état.
Est-ce qu’il faut changer de métier ? Est-ce que je peux recommencer à planter ? Tels sont leurs doutes. Malheureusement, aujourd’hui, le Département n’a pu répondre à leurs attentes.
Propos recueillis par Sophie Périabe
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