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Les anti-G20 se réunissent à Nice

3 novembre 2011, par Céline Tabou

De nombreux Indignés se réunissent à Nice à la veille du G20, les 3 et 4 novembre afin de protester contre les mesures de rigueur de leurs gouvernements. Sous la bannière “Nous refusons que le 1% décide de notre avenir et de l’avenir du monde à notre place”, les milliers de manifestants ont défilé hors du centre-ville de Nice.

Cette manifestation a marqué le début d’un “sommet des peuples”, organisé jusqu’à vendredi 4 novembre à Nice en réponse au sommet du G20 prévu en fin de semaine à Cannes, dont le centre-ville est bouclé par un strict dispositif de sécurité, à 30 km de là, a précisé l’Agence France Presse.

Un succès contre les politiques gouvernementales

5.400 manifestants selon la police, 10.000 selon les organisateurs, les anti-G20 sont nombreux et les quelque 40 organisations à l’origine du défilé de mardi 1er novembre, sont heureux du succès rencontré, « c’est un franc succès, nous avons atteint la frange haute que nous avions prévue », a indiqué Didier Turrini, secrétaire dans les Alpes-Maritimes de la CGT,
Le collectif organisateur regroupait plusieurs dizaines de syndicats et d’associations (Attac, Greenpeace, Mrap ou encore Ligue des droits de l’Homme), soutenus par des partis écologiste et d’extrême gauche. Ces derniers sont réunis sous les mots d’ordre “Les peuples d’abord, pas la finance !”, “G20, j’ai faim”, “Un homme, un toit”, “Taxons les transactions financières”, “Prenons aux riches pour donner aux pauvres”. De nombreuses pancartes dénoncent le capitalisme à outrance et l’augmentation de la misère et de la précarité au sein des peuples.

Un “Sommet des peuples”

Les manifestants veulent proposer des mesures alternatives aux « diktats » imposés par les politiques et les économistes qui seront réunis jeudi, à Cannes. « Les solutions du G20 face à la crise donnent priorité à la finance et nous privent de nos emplois, de nos salaires », a dénoncé Jeong Eia-Hun, vice-président du syndicat coréen KCTU.
Après avoir aggravé la crise, les gouvernements du G20 ont décidé de maintenir des mesures destinées à conserver le système bancaire actuel, et garder ainsi la main sur le logement, le travail, l’éducation, l’agriculture, le climat, l’environnement, faisant payer aux plus démunis le prix des erreurs des banquiers et des gouvernants.
Face à l’aggravation de la situation économique et sociale, une mobilisation, sous le nom “Coalition G8G20” a été organisée, pour l’organisation d’un sommet alternatif, du 1er au 4 novembre. La coalition, gérée par des groupes altermondialistes, ont proposé 6 thématiques centrales : “Inégalités, austérité : y’en a marre !”, “La vie, pas la bourse”, “Changer le système, pas la planète”, “Ne jouez pas avec notre nourriture”, “Indignés, révoltés, solidarité” et “Ils sont 20, nous sommes des milliards”. Ce « contre-sommet » prévoit notamment des conférences-débats et des animations de rue, pour réclamer plus de justice sociale, dénoncer la spéculation, les paradis fiscaux et la dérégulation financière.

Céline Tabou

G20

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