Tout au long de la journée, Joe Borg et Michel Barnier ont pu constater les atouts que les RUP peuvent apporter à l’Union européenne et qui sont une valeur ajoutée selon les termes du Commissaire européen.
Ce dernier a d’ailleurs souligné que les RUP ont des zones économiques exclusives riches, et des emplacements géostratégiques qui donnent accès aux trois océans.
Dans sa politique maritime en cours d’élaboration, l’Union européenne se fait un devoir de protéger les écosystèmes, et dans ce cadre, les RUP peuvent être des pionniers, note Joe Borg. D’autant plus que les RUP possèdent une partie importante du patrimoine maritime européen, ajoute-t-il.
Les énergies renouvelables sont un potentiel à exploiter. Voté par la Région, le PRERURE prévoit se donne comme objectif l’autosuffisance énergétique. C’est un pas pour le développement des RUP et la création d’une valeur ajoutée pour l’Europe, affirme le représentant de la Commission.
Tout ceci aide à la prise en compte des spécificités des RUP dans les politiques communautaires, poursuit Joe Borg qui déclare que l’application d’une même politique à toutes les régions de l’Union européenne ne peut qu’être « contre-productive ». Il donne l’exemple de mesures spécifiques visant à compenser l’éloignement, les POSEI, une souplesse supplémentaire pour les aides d’État. Tout cela fait dire au Commissaire européen qu’il faut faire preuve d’une certaine souplesse dans l’application des mesures décidées par la politique européenne lorsqu’elles s’appliquent dans les RUP.
Michel Barnier, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche va dans le même sens. Dans le domaine de la pêche, il constate que cette prise en compte de la spécificité des RUP se traduit par des mesures adaptées.
Michel Barnier note le relèvement de 30% du niveau de référence de la flotte de pêche réunionnaise. Il souligne également l’allongement des délais pour la construction de navires pouvant bénéficier des aides de l’État.
Le ministre a par ailleurs maintes fois souligné le dynamisme et les perspectives qui s’ouvrent à la filière pêche réunionnaise.
Un dynamisme qui pourrait être conforté par l’inclusion de la pêche dans la Zone franche globale d’activités prévue dans la future loi-programme.
Au-delà de ces mesures concrètes, la visite du ministre de la Pêche et du commissaire européen à la Pêche permet de voir réaffirmée au plus haut niveau une idée essentielle pour La Réunion : les régions ultrapériphériques sont un atout pour l’Union européenne.

Manuel Marchal

À la rencontre de La Réunion tournée vers la mer

Une matinée au Port a permis à Joe Borg et à Michel Barnier de rencontrer tous ceux qui œuvrent à l’ouverture de La Réunion sur la mer.
Après une visite du Port-Est, le commissaire européen a rejoint le ministre de l’Agriculture au foyer des dockers au port-Ouest. L’occasion de rencontrer les acteurs du monde maritime à La Réunion en présence de Jean-Yves Langenier, maire du Port, d’Huguette Bello, députée de la circonscription, et d’autres parlementaires.
Après les interventions de Jean-Yves Langenier, d’Éric Magamootoo, président de la CCIR, et de Paul Vergès, Michel Barnier et Joe Borg ont pris la parole.
Direction ensuite le port de pêche pour une visite de l’ARDA et la présentation de la SAPMER. Michel Barnier s’est ensuite rendu sur le chantier de la nouvelle darse de pêche. Le ministre a poursuivi son séjour au Port par une rencontre avec le CRPMEM. Il a pu prendre connaissance et répondre aux questions des pêcheurs. Michel Barnier a conclu sa visite dans la cité maritime par le CROSS, à la rencontre des sauveteurs en mer.