
« Dann tan la marine a voil ! »
27 juin, parDan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Une analyse d’Eugène Rousse — 2 —
17 avril 2012
Voici la suite de la tribune libre d’Eugène Rousse dont nous avons publié la 1ère partie dans notre édition d’hier. Avec des inter-titres de ’Témoignages’.
Engagement non tenu
Je me propose maintenant de consacrer une partie du présent texte aux vœux que le président de la République a présentés aux personnels de l’Éducation le 5 janvier dernier, au Futuroscope de Poitiers. Le président s’est efforcé de convaincre son auditoire que « dans l’Éducation nationale, nous pouvons et nous devons faire mieux avec les mêmes moyens », avant d’ajouter : « Imaginer la recréation de postes dans l’Éducation nationale est irresponsable, compte tenu de la situation financière de notre pays ».
Et pourtant, se rendant sans doute compte qu’il était allé trop loin dans la voie des suppressions de postes, Nicolas Sarkozy s’était engagé en juin 2011 à « sanctuariser l’école primaire », en y maintenant le nombre de classes en 2012.
Pour donner plus de force aux propos présidentiels, le ministre de l’Éducation, Luc Chatel, assurait que « cet engagement sera tenu ».
Aujourd’hui, nous apprenons qu’à la rentrée scolaire prochaine, il sera procédé à la suppression de 14.000 postes dans l’Éducation nationale et que le primaire ne sera pas épargné : 5.700 postes de moins pour 3.000 élèves de plus.
Grave atteinte aux règles statutaires
Autre mauvaise nouvelle à laquelle il fallait s’attendre avec le vote de la loi du 28 juillet 2011 : alors que la scolarité est obligatoire jusqu’à 16 ans, les élèves de 15 ans, en situation d’échec scolaire à l’issue de la classe de 5ème, seront concernés par le pré-apprentissage. L’État s’efforçant manifestement de transférer une partie de ses responsabilités vers le privé, au lieu d’investir dans la construction d’écoles professionnelles publiques.
Au chapitre des mauvais coups portés à l’École de la République, il convient d’inscrire également :
- la tentative de procéder à la fermeture définitive des IUFM (Instituts Universitaire de Formation des Maîtres), qui a fait l’objet du dépôt en janvier dernier d’une proposition de loi signée par une trentaine de députés et adoptée par l’Assemblée nationale en février 2012 ;
- la suppression progressive des RASED, dont le rôle est si précieux dans la lutte contre l’échec scolaire ;
- l’autonomie des établissements scolaires, qui constitue une grave atteinte aux règles statutaires régissant les personnels enseignants.
Pas l’École de la réussite pour tous
Avant de refermer ce dossier, qui présente un bilan très incomplet du quinquennat de Nicolas Sarkozy, je voudrais commenter brièvement les projets phares de ce dernier : l’ouverture d’internats d’excellence, la revalorisation de la fonction enseignante et la démocratisation de l’accès aux métiers de l’éducation.
Lors de sa présentation des vœux, le 5 janvier dernier, le président de la République n’a pas caché sa satisfaction d’avoir pu ouvrir en 2009 des « internats d’excellence », destinés à accueillir les bons élèves issus de milieux défavorisés.
Pour savoir dans quelles conditions fonctionnent ces internats d’excellence, j’estime devoir rapporter les déclarations du Ministre Luc Chatel, lors d’une visite à l’internat d’excellence de Noyon : « Les 156 jeunes de 13 à 19 ans (sont ici) l’objet d’un traitement privilégié… Ils bénéficient le soir, après les cours, de l’aide d’un directeur d’étude, de 2 CPE (conseillers principaux d’éducation), de 8 assistants pédagogiques et de vacations d’enseignants dans plusieurs disciplines ».
Comment ne pas remarquer que, pendant que le ministre affirme : « aucune étude ne démontre qu’on obtient de meilleurs résultats avec de petits effectifs » et qu’il débloque pour les internats d’excellence des moyens exceptionnels, dont ne profite qu’une infime minorité de jeunes, il délaisse tous les autres, qui sont pourtant classés majoritairement dans des établissements prioritaires.
Ces derniers doivent se contenter du « socle des fondamentaux ». Le ministre apporte ainsi la preuve que pour l’actuel gouvernement, l’École de la République n’est pas l’École de la réussite pour tous.
Faiblesse des salaires
Autre sujet que ne manque pas d’aborder le président dans ses vœux au monde de l’éducation : la revalorisation de la fonction enseignante.
En 2007, il s’était engagé, comme il l’a refait en 2012, à revaloriser la carrière des enseignants, « si dévalorisée depuis un quart de siècle ». Or, selon une étude récente de la Commission européenne, « la France est, avec la Grèce, le seul pays de l’Union européenne au sein duquel les salaires des enseignants n’ont pas progressé en 10 ans ». Leurs salaires « sont inférieurs à ceux de leurs homologues de l’Union européenne », « inférieurs (aussi) de 3.000 à 5.000 euros à la moyenne des salaires des pays de l’OCDE ». Ces salaires ont même baissé depuis le 1er janvier 2012, en raison des hausses sur les retenues diverses effectuées à cette date.
C’est la faiblesse des salaires, conjuguée aux exigences de la profession, qui rend le métier d’enseignant de moins en moins attractif : le nombre de candidats au concours d’entrée dans ce métier a chuté de 70.000 en 2003 à 18.734 cette année.
Espoir déçu
Dernier sujet que je me propose d’aborder : la formation des enseignants. « (…) Des enseignants respectés, ce sont des enseignants bien formés », avait affirmé en 2007 Nicolas Sarkozy, qui s’était engagé « à instaurer un système comparable à celui des IPES (Instituts préparatoires à l’enseignement du second degré) qui, jadis, permettaient aux bons élèves, qui se destinaient à l’enseignement, de financer leurs études ».
L’engagement présidentiel, auquel j’ai consacré un précédent article, avait suscité à l’époque un immense espoir chez tous les jeunes qui rêvaient de faire carrière dans l’enseignement. Cet espoir a, hélas, été déçu. Non seulement le type de formation promis par le président n’a jamais été proposé aux étudiants se destinant à l’enseignement, mais ces derniers ont encore eu à supporter le financement d’études consécutives à l’élévation du niveau de recrutement des enseignements porté à Bac +5.
De plus, les nouveaux recrutés ont été privés de toute formation à l’IUFM, celui-ci n’ayant plus les moyens de sa mission. Ce qui a provoqué de vives protestations, auxquelles l’Élysée n’a donné aucune suite.
Voilà, schématiquement exposées, les remarques relatives à la politique scolaire menée par Nicolas Sarkozy au cours de son quinquennat. Des remarques faites dans le seul but d’informer l’opinion.
Eugène Rousse
Fin.
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