Le bilan 2004 de l’action gouvernementale vu par Jean-Pierre Técher

Les contrats n’ont d’”avenir” que le nom

5 janvier 2005

Jean-Pierre Técher, porte-parole du groupe “A.C ! Chômage”, estime que la politique du gouvernement durant l’année 2004 dans le domaine de l’emploi et du logement a surtout été marquée par les effets d’annonce, sans concrétisation pertinente sur le terrain.

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"Pour 2004, malgré les actions de protestation des comités de chômeurs, pas grand-chose ne s’est concrétisé", déplorait lundi Jean-Pierre Técher, interrogé par "Témoignages". Le porte-parole du groupe réunionnais “A.C ! Chômage” souligne que l’année 2004 a surtout été marquée par des effets d’annonce, sans aucune réalisation pertinente sur le terrain.
"Nous ne voyons rien qui va dans le sens d’une avancée", poursuit-il. Il cite l’exemple du fameux RMA (revenu minimum d’activité), qui devait être la parfaite transition entre le RMI (revenu minimum d’insertion) et l’insertion professionnelle du chômeur réunionnais. Jean-Pierre Técher regrette que les contrats aient effectivement été signés à partir du mois d’octobre 2004. Seulement 40 contrats ont été attribués, ce qui est loin des chiffres escomptés.
D’ailleurs, même si le résultat avait été plus important, cette proposition du gouvernement reste en-dessous des besoins de la population réunionnaise : elle ne résout pas le problème de l’insertion. D’ailleurs, les mesures d’insertion sont inefficaces, parce qu’incohérentes.

Les temps changeront-ils ?

"En quoi le contrat d’avenir est un plus par rapport aux autres contrats que sont les CIA, CES ou emplois jeunes ?", demande Jean-Pierre Técher. Il souligne que le contrat emploi-jeune donnait la perspective d’un emploi pour une durée de 5 ans pour un SMIC plein.
Le contrat d’avenir propose un contrat de 26 à 28 heures par semaine, cela pour une durée de 2 ans, avec possibilité d’être prolongé d’un an. La comparaison entre les deux contrats est en défaveur de ce dernier, puisqu’il ne propose aucune avancée pour l’emploi pérenne.
Dès lors, on assiste à la création d’une classe sociale nouvelle : des travailleurs, mais toujours opprimés par la loi de la précarité. Cette classe sociale se paupérise, selon le président d’A.C ! Chômage. Tout un chacun devrait se mobiliser en faveur de l’emploi durable.
Espérons que l’année 2005 laissera la place à la réalisation concrète sur le terrain. Jean-Pierre Técher note que les chiffres annoncés, pour le logement notamment, n’ont pas été respectés. Les temps changeront-ils ?

Bbj


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