Pôle Océan, Zénith…

Les démolisseurs sont aussi au Parti socialiste

11 février 2010, par Geoffroy Géraud-Legros

Par des abstentions répétées et des coups d’arrêt brutaux aux grands projets d’intérêt général, les dirigeants du PS ont montré qu’ils n’avaient rien à envier à Didier Robert et ses amis.

"L’Union" de la droite tenue par les ultras Didier Robert et Jean-Paul Virapoullé revendique haut et fort sa volonté de détruire les réalisations engagées par la Région.
Didier Robert, député-maire du tampon et candidat aux régionales de Mars prochain a lui-même donné l’exemple en donnant un coup d’arrêt au chantier de la rocade du Tampon. Bilan : plus de 100 millions d’euros perdus pour l’emploi à La Réunion.
Si les dirigeants socialistes ont une attitude moins ostentatoire, leurs actions –ou leurs multiples abstentions- n’en ont pas moins des effets comparables. Ainsi, le Parti socialiste restera dans l’histoire de La Réunion comme l’organisation revendiquée "progressiste" dont les membres n’ont pas pris part au vote sur le Protocole de Matignon en 2007. Ils ont donc refusé de voter un plan d’investissement de plus de 4,5 milliards d’euros, sans précédent pour notre pays.

Casse du Pôle Océan

De manière plus visible, l’interruption autoritaire de grands travaux d’intérêt général montre que les dirigeants du PS n’ont rien à envier à Didier Robert.
L’exemple du Pôle Océan parle de lui-même : envisagé dès les années 1980, ce centre de plus de 16.000 m2 avait accompli avec succès l’itinéraire des grandes réalisations architecturales : études, recherche d’investissements, déclarations d’utilité publique, expropriation des habitants vivant dans la zone comprise entre le Boulevard de l’Océan, la rue du Maréchal Leclerc, et la rue des Limites…
Cette vaste réalisation fournissait embauches et marchés à de nombreux travailleurs et aux entreprises du BTP. De plus, 90% des 150 millions des fonds du projet provenaient de sources privées, témoignant d’une confiance considérable des investisseurs.
Pourtant, sitôt revenu au siège de Maire de Saint-Denis, Gilbert Annette décida brutalement d’interrompre les travaux en cours. En plus du chômage qu’il a provoqué et des pertes sèches qu’il a déclenchées, cet exercice d’autoritarisme laisse une friche urbaine au centre de la capitale réunionnaise. Si l’on considère l’attitude de refus régulièrement exprimée par le PS envers les grands projets au sein de l’Assemblée régionale actuelle, on peut s’attendre à ce que les trous béants et les tranchées ouverts par les chantiers laissés à l’abandon se multiplient dans notre île.

Geoffroy Géraud-Legros

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