
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Huguette Bello interrogée par ’l’Humanité’
18 février 2009
Le 16 février, Huguette Bello a donné dans ’l’Humanité’ un éclairage sur le mouvement social que connaissent les DOM. Nous reproduisons ci-après cet article.
Comment expliquer l’ampleur et la durée du mouvement social à la Guadeloupe, puis à la Martinique, et son extension, aujourd’hui, à La Réunion, avec l’appel à la grève générale le 5 mars ?
- Huguette Bello. L’ampleur, la durée et l’extension du mouvement montrent qu’il fait écho aux préoccupations de la grande majorité des populations. Les DOM, qui sont les régions les plus pauvres de l’Union européenne, et dont le PIB par habitant est presque deux fois inférieur à celui de la France continentale, sont naturellement des sociétés sensibles. Sait-on qu’à La Réunion, 52% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, lequel est pourtant fixé à un niveau plus bas que dans l’Hexagone ? L’Outre-mer ne découvre pas la question du pouvoir d’achat. Il y a presque dix ans que les parlementaires de La Réunion ont demandé la création d’un Observatoire des prix et des revenus dans chacun des Départements d’Outre-mer. La formation des prix est depuis longtemps une de nos préoccupations essentielles. Pourtant, les monopoles, qui pèsent le poids qu’on sait sur nos économies, ne sont toujours pas mis en cause. Le scandale du prix des carburants, actuellement en cours de dévoilement, sera probablement suivi par d’autres. Et puis, il y a la question lancinante du chômage. Il n’épargne plus personne. Avec ou sans diplômes, trouver du travail est une épreuve le plus souvent insurmontable. Le logement est sinistré. Aucune des mesures en faveur du logement social décidées ces dernières années n’a été appliquée dans l’Outre-mer. Comment les DOM n’exprimeraient-ils pas leur exaspération ? La nouveauté, c’est que, pour la première fois depuis la départementalisation de 1946, ils l’expriment ensemble et simultanément.
Comment jugez-vous l’attitude du gouvernement dans cette crise ?
- On ne peut qu’être très sévère. D’abord, lourde erreur de jugement. Il est ahurissant de sous-estimer la signification d’une manifestation qui rassemble 65.000 personnes et d’attendre dix jours pour commencer à réagir. Ensuite, gestion désastreuse de la crise. Le départ précipité du secrétaire d’État, le désaveu public dont il est l’objet, son retour flanqué de deux médiateurs sortis on ne sait d’où, tout ce cafouillage, assorti du silence du président de la République, discrédite une politique. Ajoutez à cela une stupéfiante méconnaissance de l’Outre-mer. Yves Jégo la reconnaît d’ailleurs candidement quand il déclare que les mesures sur le RSA n’auraient pas été prises s’il ne s’était pas rendu aux Antilles ! Résultat : nous sommes en pleine confusion. Dans ce contexte, le secrétaire d’État semble se livrer à un chantage à l’utilisation de la force contre un mouvement populaire jusqu’ici parfaitement pacifique.
Au-delà des revendications relatives aux salaires et à la vie chère, ces mouvements expriment-ils, à votre avis, un malaise plus profond quant à la nature du lien qui unit la France et les Départements d’Outre-mer ?
- Il est clair que ces manifestations reflètent aussi un malaise plus profond et dont les origines sont lointaines, même si les événements en cours sont surtout une réponse à la politique de démantèlement des acquis sociaux menée par le gouvernement. De plus, tout cela intervient dans le climat anxiogène que suscite l’actuelle crise mondiale. Dans cette perspective, les événements des DOM pourraient bien constituer une des premières émergences de la protestation des peuples. À mon sens, en dépit des difficultés et des contradictions dans lesquelles ils se débattent, nos pays témoignent, dans les événements actuels, de leur grande vitalité. S’il est vraiment soucieux des relations de la France avec les Départements d’Outre-mer, le gouvernement serait bien avisé de s’en apercevoir à temps.
Entretien réalisé par Rosa Moussaoui
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)