LES EFFETS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LES MESURES D’ADAPTATION A METTRE EN ŒUVRE A LA REUNION

12 février 2007

Marie-Pierre HOARAU, Conseillère régionale - Commission du Développement Durable

Il ne se passe pas un jour où il n’est évoqué dans les médias le réchauffement climatique et le Protocole de Kyoto, qui a pour objectif de diviser par 4 les émissions des gaz à effet de serre. Ces données nous sont peut-être devenues familières, mais mesurons-nous vraiment les effets de ces changements climatiques sur notre développement futur, mais déjà sur notre développement actuel ? Les conséquences douloureuses de ces aléas climatiques sont là à notre porte et se font déjà sentir : tempêtes, canicule, cyclones, inondations et coulées de boues en Indonésie ces jours-ci, et malheureusement, d’autres catastrophes sont à venir. C’est pour cela que nous devons mettre en œuvre des mesures urgentes d’adaptation à ces changements climatiques.
Les experts mondiaux sont formels : c’est bien l’activité humaine qui est responsable de ces changements climatiques et ils ajoutent que ces changements sont irréparables et irréversibles. C’est bien la croissance de notre développement qui induit ces émissions de gaz à effet de serre, responsables de ces dérèglements : élévation des températures et du niveau des océans, fonte des glaciers, qui induiront des conséquences dramatiques sur le déjà fragile équilibre de notre planète.
Dans ce contexte des changements climatiques et la menace réelle de ses phénomènes naturels extrêmes, la prise en compte de la question environnementale doit être une préoccupation constante dans la situation particulière de La Réunion du fait de la richesse de sa biodiversité et de ses paysages, d’une part, de son insularité et de son relief instable, d’autre part, mais aussi de sa démographie croissante et de ses difficultés sociales. Pour permettre le développement durable de notre île, aucun aspect ne doit être négligé, et je pense là à l’aspect environnemental, bien sûr, mais aussi à celui du social et de l’économie. D’autant que l’environnement est reconnu comme un domaine d’activités stratégiques permettant la création de milliers d’emplois pérennes pour nos jeunes, de mieux en mieux formés et de plus en plus intéressés par cette problématique.

Forte de ces constats et de la reconnaissance unanime de l’exemplarité de La Réunion dans le domaine, par exemple, des énergies renouvelables, l’Alliance se doit de proposer des mesures urgentes qui assurent à la fois la protection de nos ressources naturelles fragiles et la prévention des risques naturels réels.
L’Alliance propose donc la mise en place d’un plan climat, en complémentarité de l’Observatoire de l’Energie déjà opérationnel. Ce plan climat est un outil indispensable de recommandations fortes en termes d’adaptations aux changements climatiques. Changements climatiques que devra subir, immanquablement notre île dans les décennies à venir. Et les domaines de recommandations ne manquent pas : prenons l’énergie électrique, par exemple : notre objectif est ambitieux, c’est celui d’atteindre l’autosuffisance énergétique vers 2025- 2030. Pour cela, il faut développer à grande échelle les énergies renouvelables, mais aussi accentuer et généraliser une politique de maîtrise de l’énergie dans toute construction nouvelle. Actuellement, la filière chauffe-eau solaire, avec 70.000 installations, et celle des énergies renouvelables emploient 800 personnes. Généraliser cet équipement sur les 200.000 logements neufs à construire permettrait de doubler, à minima, ces emplois d’ici 10 ans.
En ce qui concerne l’énergie dans les transports, l’ère du tout automobile doit se terminer et les politiques publiques doivent résolument se tourner vers des projets de transports doux et plus propres : tram-train, bus, vélos...
Mais nous avons aussi l’eau, et là, les sudistes payent un lourd tribut. La réalisation des travaux de prévention des risques afin de mettre en sécurité les réseaux d’alimentation est une urgence.
Toujours concernant la prévention des risques, chacun sait que les ravines et rivières, très nombreuses à La Réunion, sont des lieux autour desquels la ville, les quartiers se sont construits. La violence de certains phénomènes climatiques fait que l’endiguement de ces lieux ainsi que la protection contre l’érosion et les mouvements de terrains sont une nécessité là aussi impérieuse pour la sécurité des biens et des personnes. Rappelons-nous des dégâts des cyclones Hyacinthe, Firinga, Dina, les pluies de Diwa... et on nous annonce des cyclones de plus en plus violents...

Comme vous pouvez le constater, les chantiers ne manquent pas et les défis sont majeurs. C’est maintenant que nous devons agir, l’avenir des générations futures dépend du geste que chacun d’entre nous fera. C’est notre responsabilité.


• Marc, Saint-Leu

« I fo shanj gouvèrnman-là »

« Nou vé le shanjman... Déja, le gouvèrnman aktyèl, i fo shanjé... Sarkozy, rienk komm miniss, li lé pa bon. Kosa i va èt si li sort prézidan ?! I sora pir. Toultan li di “li vé lord, li va mèt a-lord” mé si sé li lé prézidan, sirésertin la Frans i sar tombé dann dézord. Bann Fransé la mèt ali là kan la vot po prézidan Chirac kont Le Pen. San Le Pen, na lontan zot soré pi la.
Mi pans kan mèm, dan le tan François Mitterrand, lété méyèr ».


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