Les jeunes et les élections : pour quel avenir ?

Risham Badroudine, militant communiste à Saint-Denis

23 décembre 2006

Risham Badroudine est un militant du PCR à Saint-Denis. Il fait notamment partie d’un des groupes d’animation créés par la section, la commission “économie”. Le contact avec les jeunes Dionysiens, leurs questions, leurs espoirs et parfois leur découragement, est le lot quasi quotidien des communistes de la “capitale”. Risham Badroudine évoque ici les actions menées pour inciter les jeunes à prendre en main leur avenir, dans la période électorale à venir.

Avez-vous entrepris dans la section des actions pour dire aux jeunes de s’inscrire sur les listes électorales ?
- C’est bien simple : plus de la moitié des adhérents ont moins de 35 ans. Bien sûr, s’ils ont déjà fait la démarche d’adhérer au PCR, ils sont aussi inscrits sur les listes électorales. Nous avons créé des commissions auxquelles beaucoup de jeunes participent : l’une travaille sur “l’île numérique”, une autre sur un “moratoire”, pour la mise en place d’un institut régional organisant les concours d’accès à l’administration locale ; une troisième travaille sur l’économie. Les jeunes, d’une façon générale, y sont très impliqués.

Sur cette base, qu’avez-vous fait pour sensibiliser les Dionysiens aux élections à venir et au fait que, s’ils veulent s’y exprimer, ils doivent être inscrits sur les listes électorales ?
- Nous avons fait une présentation du Nouveau Contrat
Social (NCS) à des jeunes. Nous voulions savoir comment ils le voyaient. Une rencontre à l’hôtel Le Saint-Denis avec une cinquantaine de jeunes nous a mis en présence de leurs questions les plus brûlantes. La première porte sur l’emploi. Beaucoup n’ont plus confiance en la politique : ils sortent du système scolaire et ils se trouvent confrontés à cet obstacle-là. Nos conférences sur le NCS leur ont permis de dire comment ils voyaient l’avenir.

Et vous en tirez quelle leçon, principalement ?
- Il y a beaucoup de facteurs de découragement pour les jeunes. A ce stade de découragement, pour en revenir aux élections et à leur engagement, si on ne va pas au-devant d’eux, ils ne feront pas la démarche tout seuls. L’avenir de notre île appartient aux jeunes, ce sont les acteurs de demain, et il est très important qu’ils s’impliquent dans la société. Mais on peut se demander aussi si la société fait bien ce qu’il faut pour leur faire prendre conscience de leur rôle et de leur place.

Propos recueillis par P. David


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