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30 ans après la marche pour l’emploi
14 septembre 2012, par
Le 14 septembre 1982, des centaines de Réunionnais lancent la Marche de la jeunesse. C’était l’acte de refus du gaspillage de la jeunesse dans le chômage ou l’exil. 30 ans plus tard, la situation des jeunes est encore plus désespérée. S’ils sont davantage diplômés, ils sont à 60% au chômage. Voilà pourquoi ils décident de se rebeller contre ce système qui entretient les inégalités et les monopoles.
Le 14 septembre 1982, pour plusieurs centaines de jeunes rassemblés à Sainte-Rose et à Saint-Joseph, c’est le top départ. Deux colonnes s’ébranlent et vont encercler l’île pendant une marche de six jours qui les conduisit au Port, lieu du ralliement. C’était en 1982, un an après l’arrivée de François Mitterrand à la présidence de la République. Si Giscard n’était plus là, le chômage était encore plus présent qu’avant. Le nombre de demandeurs d’emploi commençait à dépasser les 50.000, et parmi eux déjà trop de jeunes.
Si le BUMIDOM avait cessé ses activités, la situation des jeunes des classes populaires n’avait guère changé. C’était pour la plupart cette alternative : soit une vie de chômage entrecoupée de périodes de travail précaire à La Réunion, soit l’émigration sans retour en France. Alors ces jeunes se sont levés, et ils ont marché contre le gaspillage de la principale richesse d’un pays : sa jeunesse. C’était en 1982, il y a 30 ans.
30 ans après, encore plus grave
30 ans plus tard, la bataille de l’égalité sociale a été menée à son terme. Malgré tout, le cadre est resté le même qu’en 1982 et avant. Les mêmes causes produisent donc les mêmes effets, mais amplifiés, cette fois, par l’accroissement démographique et l’élévation du niveau de formation des jeunes, ce qui rend le gaspillage encore plus intolérable.
Le nombre de demandeurs d’emploi dépasse désormais 150.000, trois fois plus qu’il y a 30 ans. 60% des jeunes de moins de 25 ans sont au chômage, soit une proportion plus importante qu’en 1982. Chaque année, ils sont des milliers ayant un diplôme supérieur au bac à s’inscrire à Pôle emploi. C’était inimaginable à cette époque. Et dans le même temps, ils voient aussi arriver chaque année des centaines de personnes qui ont déjà un emploi en France, mais à qui l’État attribue un poste à La Réunion, tous les frais de déménagement payés pour toute la famille.
Alors dans ces conditions, il n’est guère étonnant que les jeunes décident d’utiliser un autre mode d’expression que la marche pacifique pour se faire entendre.
C’était le cas en février dernier quand ils ont suivi l’appel à la résistance. Par la suite, ils ont été trahis par ceux qui avaient commencé par bloquer la SRPP. Ce fut le point de départ d’une série d’émeutes qui toucha tout le pays. Quand le pouvoir lança la répression, rares furent les voix à manifester la solidarité avec les jeunes emprisonnés.
Refusons le gaspillage de la jeunesse
C’est bien que la rupture est consommée entre les tenants du pouvoir et les jeunes. Plusieurs d’entre eux l’ont très bien compris. Ils ont pris leur destin en mains et ils ont barré la route. Aussitôt, ils ont obtenu 10 contrats aidés. C’est toujours ça de pris. En renvoyant au système la violence qu’ils subissent tous les jours, ces jeunes ont réussi à arracher une parcelle d’espoir.
C’est bien là la différence fondamentale entre 1982 et aujourd’hui. Si, il y a 30 ans, le pouvoir avait pris la mesure de la crise, il aurait eu largement le temps et les moyens régler le problème de la pénurie d’emplois des jeunes Réunionnais. L’espoir d’une société meilleure était encore de mise.
Mais 30 ans plus tard, l’immobilisme de tous les gouvernements qui se sont succédé à Paris a tellement aggravé la situation que l’espoir n’est plus dans le cadre actuel. Il réside dans l’effondrement du système et l’avènement d’une société du développement et de la responsabilité, qui refusera enfin le gaspillage de sa jeunesse.
Manuel Marchal
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