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Après la défaite de l’UMP aux élections régionales, le pouvoir central veut faire payer les collectivités
3 avril 2010, par
La réforme des collectivités territoriales est un des projets de lois du gouvernement en cours d’examen. Le président de l’Assemblée nationale donne un éclairage sur le sens de cette réforme. En pleine crise économique, il dit que les collectivités doivent prendre leur part dans la réduction du déficit public. En trois ans, Paris se fixe comme objectif de diminuer ce déficit de 7,5% à 3% du PIB. Autrement dit, moins de deux semaines après la défaite de l’UMP aux Régionales, il dit clairement aux Régions qu’elles doivent payer une partie de la dette creusée par le gouvernement, ce qui pénalisera l’investissement et donc l’emploi. L’appartenance de Didier Robert au bureau politique de l’UMP suffit à montrer qu’il ne fera rien pour s’opposer à ce projet nuisible aux Réunionnais, bien au contraire.
Depuis l’an dernier, le déficit public a explosé. Il atteint désormais 7,5% du PIB, ce qui est bien au-dessus des 3% décidés comme seuil à ne pas dépasser pour les pays qui utilisent l’euro.
La crise n’explique pas l’ampleur de cette dette. C’est tout d’abord la reconduction tous les ans du bouclier fiscal, la première mesure d’envergure présentée par le gouvernement nommé par le président de la République. La somme des cadeaux fiscaux consentis aux plus riches atteignait dès la première année 15 milliards d’euros. Or, il s’avère que malgré la crise, les riches sont plus nombreux et voient leurs revenus augmenter, constate une étude de l’INSEE. En d’autres termes, le bouclier fiscal fait encore perdre davantage de recettes à l’État, alors que c’est en ce moment qu’il en a le plus besoin.
Le pouvoir central a également profité du transfert de nouvelles compétences pour réaliser d’importantes économies dans ses dépenses. Il suffit de se souvenir que l’an dernier, le gouvernement devait au Conseil général plus de 270 millions d’euros au titre du transfert de la gestion et du paiement du RMI et de l’APA. Cet exemple n’est pas isolé. Sous la mandature de Paul Vergès, la Région a ouvert une procédure en contentieux pour que le pouvoir central compense à l’euro près les transferts de compétence.
Mais à en croire François Coppé dans "Les Echos", « réduire le train de vie de l’Etat est indispensable, mais ne réglera pas tous les problèmes ». Le président du groupe UMP de l’Assemblée nationale affirme que les dépenses des collectivités augmentent plus vite que celle de l’État, et que « 60% de la hausse de leurs dépenses est liées à leurs décisions propres ».
Et il précise même que « si on réalisait 10% d’économies sur les dépenses de fonctionnement des Départements et des Régions, cela représenterait un gain de plus de 6 milliards d’euros ».
Au lendemain d’une élection qui a vu la défaite de l’UMP quasiment partout, un responsable de l’UMP dit clairement aux dirigeants réélus des Régions qu’ils devront diminuer leurs dépenses.
Dans le contexte de La Réunion, une telle décision est catastrophique. Sous les deux mandatures de Paul Vergès, la Région a réussi à maintenir un haut niveau d’investissement, 60% du budget, malgré des transferts de compétences qui ont augmenté ses dépenses de fonctionnement. Dès son arrivée, Didier Robert a fixé une nouvelle orientation : passer d’une logique de projet à une logique de guichet. La Région deviendrait alors une source de redistribution, ce qui diminuerait l’investissement.
Si elles se confirmaient, les annonces de François Coppé renforceraient encore la tendance à la baisse de l’investissement, ce qui ne pourrait qu’accentuer la crise à La Réunion.
La participation de Didier Robert au bureau politique de l’UMP montre qu’il ne fera rien pour s’opposer à cette attaque contre les collectivités, les derniers remparts face à la casse sociale.
Au contraire, Didier Robert est partie prenante dans l’élaboration de cette politique et il ne manquera pas de rendre compte à Paris de la fidèle application des orientations de l’UMP.
Manuel Marchal
Réaliser des économies dans les collectivités
Voici un extrait de l’interview de François Coppé, président du groupe UMP de l’Assemblée nationale, publiée hier dans "Les Echos".
Mais comment, concrètement, réduire les dépenses ?
- Rappelons d’abord ces chiffres peu connus : les dépenses de l’Etat ont progressé de 35% entre 1996 et 2008, contre 61% pour la Sécurité sociale et 78% pour les collectivités locales. Soyons clair : réduire le train de vie de l’Etat est indispensable, mais ne réglera pas tous les problèmes ! Il faut continuer sur la voie engagée en poursuivant le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, et en étendant la règle aux quelque 600 opérateurs de l’Etat.
Les collectivités dépensent-elles trop ?
- Un chiffre : 60% de la hausse de leurs dépenses est liée à leurs décisions propres et non à des transferts de compétences. Il y a le feu à la maison ! Il y a des augmentations d’effectifs irresponsables et disproportionnées. Je suis partisan d’une fusion des Conseils régionaux et des Conseils généraux. Il faut fusionner les compétences et les administrations, pas seulement les conseillers territoriaux. Si on réalisait 10% d’économies sur les dépenses de fonctionnement des Départements et des Régions, cela représenterait un gain de plus de 6 milliards d’euros.
C’est la fin des Départements...
- Non, ce sera la fin des doublons administratifs pour une meilleure efficacité de l’action locale. (…)
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