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Agir pou nout tout et plan de cohésion sociale
27 novembre 2004
(Page 9)
Le plan de cohésion sociale du ministre Borloo amène avec lui son lot d’inquiétudes. Hier, l’association “Agir pou nout tout” exprimait ses doutes quant au maintien des CES et CEC, malgré la déclaration de la ministre de l’Outre-mer, Brigitte Girardin.
L’association panonnaise de chômeurs, présidée par Jean-Hugues Ratenon, appelle à prendre en considération les conséquences du manque d’emploi à La Réunion. Elle fait d’ailleurs remarquer, s’appuyant sur des données de l’INSEE et autres organismes compétents, que les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Avec un taux de chômage atteignant les 33%, touchant principalement les jeunes à 53%, la situation réunionnaise en matière d’emploi est catastrophique. “Agir pou nout tout” relève par ailleurs qu’il y a environ 80.000 bénéficiaires du RMI, et note une baisse de près de 10% des emplois aidés (CIA, CES, CEC), et la disparition de plus de la moitié des emplois-jeunes.
En fait, "ni la loi d’orientation, ni la loi programme, ni les dispositifs d’aides aux entreprises, ni la loi contre l’exclusion, etc... n’ont permis de faire chuter durablement le chômage", note un membre de l’association. Par conséquent, personne ne peut nier cette réalité implacable. D’autant que ce chômage engendrerait dans un futur proche la faillite de valeurs, chères à notre société réunionnaise, telles que la responsabilité, la justice, la citoyenneté, tout en vérifiant la montée en puissance de phénomènes d’alcoolisme, de violence, de santé, de décès précoce, de manque d’ambition.
On assiste à une casse sociale orchestrée par un gouvernement, brillant dans son manque d’orientation précise et ambitieuse. "Le gouvernement propose un plan de cohésion sociale à l’échelle nationale, pour faire face à un taux de chômage qu’il considère trop élevé, soit 9% de sa population active. Si en Métropole ce plan peut être considéré comme un remède satisfaisant, s’il est appliqué, à aucun moment ce plan évoque la situation exceptionnelle de notre département, qui présente un taux de chômage de près de 33%, si ce n’est plus, avec toutes les conséquences que cela peut entraîner", déclarait Jean-Hugues Ratenon.
Ce dernier déplore les non-réponses du plan Borloo face à ce lourd problème. Et de se demander si ce n’est pas l’occasion d’une réflexion globale réunissant les deux collectivités locales, avec les divers partenaires sociaux ?
Selon lui, "il faut apporter des réponses adaptées qui tiennent compte de l’aspect quantitatif et qualitatif des besoins de notre société", notamment en termes d’emploi durable.
Les élus locaux, qu’importe leur affiliation politique, doivent travailler ensemble, en tenant compte des propositions de la base, autrement les bénéficiaires d’emplois aidés devraient voir disparaître leur moyen de “survie”.
Une sommaire lueur d’espoir demeure. Lors de la 2ème lecture du plan Borloo à l’Assemblée nationale, Brigitte Girardin, ministre de l’Outre-mer, déclarait maintenir dans les DOM les CES et CEC.
Mais nous nous souvenons encore de son fameux "personne ne restera sur le bord du chemin". Aujourd’hui, les bénéficiaires craignent de se retrouver directement dans le canal. Et si, l’association “Agir pou nout tout” se dit favorable aux axes stratégiques du plan départemental de cohésion sociale, elle déplore cependant "qu’elle ne représente qu’un service minimum". Compte tenu du rôle de l’emploi dans la société, l’association souhaite faire un certain nombre de propositions sur ce volet, d’autant que le ministre Jean-Louis Borloo devrait venir vanter son produit dans le mois qui vient. L’association devrait lui exprimer ses inquiétudes, notamment sur les deux nouveaux contrats “précaires” : contrats d’avenir et d’accompagnement, qui brillent par leur incohérence.
Dans différentes communes, les employés se plaignent d’une surcharge de travail et du manque d’encadrement, car la baisse des emplois aidés est d’ores et déjà une réalité. À l’annonce de la suppression des CEC et CES au mois de janvier prochain, la réaction ne s’est pas fait attendre, particulièrement dans le service des services municipaux.
L’association demande aux collectivités d’effectuer un recensement des postes de service dans chaque commune, et veiller à la formation et l’intégration des personnes sur les postes de service par l’emploi durable.
Par ailleurs, elle demande la titularisation des employés communaux déjà intégrés. Le monde associatif crée quant à lui des milliers d’emplois, et manifeste l’utilité de son service rendu à la population. "L’emploi aidé doit être réservé à l’économie sociale et solidaire relevant du monde associatif", propose “Agir pou nout tout”.
Là encore, l’association préconise de recenser les besoins auxquels peut répondre le monde associatif, estimant que plusieurs dizaines de milliers de Réunionnais pourraient ainsi prétendre à un emploi. L’association propose dès lors la création d’un plan départemental de production, qui étudierait les possibilités de productions locales (création d’usines, matières premières), tout en veillant à leur mise en place.
Elle souhaite également la création d’un observatoire de l’emploi, qui, après avoir recensé les besoins émergents de notre société, s’attelle à organiser des plans de formation sur mesure. Mardi, l’association devrait rencontrer la présidente du Conseil général pour lui donner ses propositions.
Bbj
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