
Une nouvelle prison au Port : une hérésie !
3 juillet, parUne information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
Rencontre des présidents de Région avec le Premier ministre et création d’un groupe de travail de la majorité
19 avril 2004
C’est cet après-midi à 16 heures, heure de Paris, que le chef du gouvernement, Jean-Pierre Raffarin, recevra l’ensemble des présidents des Régions de France et d’Outre-mer, à l’Hôtel Matignon. Comme le rappelait vendredi dernier un communiqué de la Région Réunion, cette rencontre « intervient à la suite de la demande unanime des présidents de Région d’une concertation sur la réforme de décentralisation ».
Paul Vergès, président du Conseil régional de La Réunion, participera à cette réunion. Et nul doute que, devant le Premier ministre, il défendra les intérêts des Réunionnais face à une décentralisation imposée, privée des moyens financiers correspondant aux transferts de responsabilités nouvelles aux collectivités locales, et non inscrite de façon cohérente dans le cadre d’un projet global de développement durable de La Réunion.
Que feront pour leur part les parlementaires U.M.P. de La Réunion alors que, vendredi dernier, Alain Juppé a annoncé la création d’« un groupe de travail UMP » pour soi-disant « améliorer » le projet de loi ? Quelle sera la position des René-Paul Victoria, Bertho Audifax, André Thien-Ah-Koon et autres Jean-Paul Virapoullé devant ce qui ressemble à une diversion pour tenter de faire passer en force la pilule d’une décentralisation injuste ?
En tout cas, les enjeux de ce dossier sont très importants pour l’avenir de La Réunion. Même s’ils sont généralement sous-estimés par une partie de la classe politico-médiatique.
"Il n’y a pire sourds que ceux qui ne veulent pas entendre", dit le bon sens populaire. Il faut croire que les trois députés UMP de La Réunion sont dotés d’une part de surdité.
Pour justifier leur vote en première lecture mercredi dernier sur le projet de loi de décentralisation (l’un s’abstenant, les deux autres votant pour), ils ont mis en avant la seule question du transfert des TOS. André Thien Ah Koon, par exemple, explique qu’il voterait en deuxième lecture conte le transfert des TOS. René-Paul Victoria, quant à lui, attend des améliorations sur ce seul point pour décider le sens de son vote, toujours en deuxième lecture.
Une telle vision est restrictive. Elle limite les dangers du projet de loi pour La Réunion à un seul et unique point. Or, même s’il s’agit d’une donnée importante, on ne peut oublier que le projet de loi sur les responsabilités locales organise les transferts de nouvelles compétences (routes, formation professionnelle, culture, etc.) aux Communes, aux Départements et aux Régions et que ces transferts sont autant de problèmes pour les collectivités réunionnaises.
Pour ne prendre qu’un exemple, le projet de loi transfère la responsabilité des routes nationales à la collectivité départementale. Mais dans les départements d’outre-mer la gestion du réseau des routes nationales incombe déjà à la collectivité régionale. Et la Région-Réunion est prête à prendre la nouvelle responsabilité incluse dans la loi mais sous certaines conditions dont celle d’une entière sécurisation par l’État des routes nationales avant leur transfert.
La principale préoccupation de la quasi-totalité des présidents des Régions de France et d’outre-mer reste la question de la garantie financière. "Aujourd’hui, elles ne sont pas sur la table pour que les Régions exercent leurs nouvelles compétences", expliquait récemment Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes. (voir “Témoignages” de samedi dernier)
"La méthode choisie par le gouvernement risque, au bout du compte, de ne laisser aux Régions qu’un choix désastreux pour les Français : revoir à la baisse le service publique dû à tous ou faire flamber la fiscalité locale en subissant cet “impôt Raffarin”", déclarent, dans un communiqué commun, 23 présidents de région de Métropole et de l’Outre-mer, dont Paul Vergès. (voir “Témoignages” de vendredi dernier)
Ces derniers, qui rencontrent le Premier ministre aujourd’hui à Matignon, auront l’occasion d’exprimer et de défendre leur point de vue. Gageons que le président de la Région-Réunion saura faire jouer au mieux les intérêts de notre île.
Mais, que feront les trois députés de l’UMP et leur collègue du Sénat, Jean-Paul Virapoullé ? Vont-ils jouer aux “espère-cuit” ? Vont-ils attendre que les choses se fassent sans chercher à peser sur le cours des choses ? Sans chercher à donner, dans le débat, un point de vue réunionnais ?
Vendredi dernier, le président de l’UMP, Alain Juppé, qui venait d’être reçu par le Premier ministre, a annoncé à sa sortie de Matignon qu’"un groupe de travail UMP" allait être mis en place pour "améliorer" le projet de loi. Ce groupe de travail réunira des sénateurs et des députés UMP, afin de mieux les associer au processus de détermination de la loi, comme ils le souhaitaient.
S’il est d’accord pour des améliorations du texte, Jean-Pierre Raffarin ne veut cependant pas modifier l’architecture générale de son projet. Avec le groupe de travail, "il ne s’agit pas de revoir toute l’écriture du texte, mais de regarder comment nous pourrions effectivement l’améliorer sur quelques points", avertit Jacques Barrot, président du groupe UMP de l’Assemblée nationale.
Certains points pourraient être mis à l’étude : la question du transfert des personnels techniciens et ouvriers de service (TOS) de l’Éducation nationale aux Départements et aux Régions avec la possibilité de l’ouverture d’un "droit à l’expérimentation" ; la place des Communautés de communes et d’agglomérations dans le dispositif de la décentralisation...
Même si les marges de manœuvre restent étroites, les parlementaires UMP de La Réunion vont-ils demander à faire partie de ce groupe de travail ? Vont-ils obtenir un examen particulier du projet de loi selon un angle plus domien ? Vont-ils faire mettre en débat, parmi les points nécessitant amélioration, ceux qui concernent plus spécifiquement La Réunion ?
Commentant les résultats des élections régionales, Jean-Paul Virapoullé, André Thien Ah Koon ou René-Paul Victoria déclaraient vouloir être désormais davantage à l’écoute des Réunionnais et de leurs exigences. Comment comptent-ils obtenir l’avis et l’opinion de leurs compatriotes sur le projet de loi en fonction de ses dernières évolutions ? Et que feront-ils pour qu’à Paris on tienne compte du point de vue des Réunionnais ?
D. B.
À droite, explications de vote
et vives critiques du projet de loi
Édouard Leveau, député UMP de la 11ème circonscription de la Seine-Maritime, a voté contre le projet de loi relatif aux libertés locales que l’Assemblée nationale a adopté mercredi dernier 14 avril en première lecture. Il est le seul député du parti majoritaire dans ce cas, votant ainsi comme les élus de gauche.
Interrogé jeudi par l’ANI sur les raisons de son vote, Édouard Leveau a expliqué qu’il avait regretté l’absence de la question de l’emploi dans les débats. "J’ai écouté les orateurs, je n’ai pas entendu parler d’emploi. Or, quand on prend des décisions, il faut d’abord poser la question de l’emploi", a indiqué Édouard Leveau.
De son côté, Pierre Albertini a justifié à la tribune de l’Assemblée nationale la position du groupe UDF qui s’est abstenu sur le projet de loi, considérant que "dans sa forme actuelle, il présente deux défauts qu’une seconde lecture permettra de corriger si nous en avons la volonté : un manque de vision claire, d’idées directives et surtout de fortes inconnues sur le plan financier".
"Ce n’est pas le texte fondateur que l’on attendait", a ajouté Pierre Albertini, qui a pointé un manque de "reconnaissance du fait régional" et la "zone d’ombre" que constitue le moyens financiers liés aux transferts de compétence.
Pour leur part, les présidents des Conseils régionaux regroupés dans l’Association des régions de France (ARF) a dénoncé "une pseudo-décentralisation à marche forcée imposées par le gouvernement".
Dans un communiqué, Alain Le Vern, président de la Région Haute-Normandie, 1er vice-président de l’ARF, a demandé au gouvernement "d’engager une véritable concertation avec les élus de terrain et de proposer les conditions d’une indispensable péréquation financière sans laquelle les inégalités entre territoires riches et pauvres s’aggraveront".
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
Alors que Mayotte subit un enchevêtrement de crises - pauvreté structurelle, dégradation des services publics, conséquences dramatiques du cyclone (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)
Mézami, zot i rapèl lo mo kazou ? Mi anparl pa bann vyé roshé konm mwin mé la zénérassion d’apré. Si mi di kazou, kossa zot i oi dann zot (…)
Une délégation du "Collectif des usagers de la ligne Réunion - Comores" a été reçue le 2 juillet à la Région, à la demande de la Présidente (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)