Droit à l’aide à mourir

Les partisans saluent un « vote historique » et les opposants y voient une « transgression majeure »

29 mai

L’Assemblée nationale a voté en première lecture le 27 mai en faveur du « droit à l’aide à mourir ». Les députés avaient auparavant approuvé à l’unanimité, un texte sur les soins palliatifs.

L’approbation par l’Assemblée du « droit à l’aide à mourir » a été saluée par ses partisans comme un « vote historique ». Tandis que ses opposants, des soignants aux évêques, continuent de se dire « profondément inquiets des conséquences » de cette réforme sociétale.

« L’heure est à la joie »

« L’heure est à la joie pour celles et ceux d’entre nous qui perçoivent l’espoir d’une fin de vie maîtrisée, épargnée des souffrances inapaisables et des agonies inutiles », a salué Jonathan Denis, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) qui milite de longue date pour cette réforme.

« Mais l’heure n’est pas au triomphalisme, tant le temps qui s’ouvre aujourd’hui, avant la promulgation de la loi, sera encore trop long pour celles et ceux qui souffrent », a indiqué ce dernier.

Claire Thoury, membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et présidente du Comité de Gouvernance de la Convention citoyenne, a salué « un moment historique sur le plan démocratique ».

Un « changement fondamental de la mission des soignants »

Les soignants de la société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap) ont déploré un « changement fondamental de la mission des soignants ».

« Ce texte sur l’aide à mourir ne répond pas à des situations d’exception mais instaure une nouvelle norme du mourir », a déclaré sa présidente, Claire Fourcade citée dans un communiqué. Selon elle, « il s’inscrit dans un contexte actuel où l’offre de soin est terriblement déficiente, ce qui ne permet pas le libre choix »

La SFAP a cependant salué l’adoption de la proposition de loi sur les soins palliatifs en jugeant qu’elle comporte des « innovations utiles ». Ces soignants jugent que le « droit à l’aide à mourir » ne répond pas aux défis posés par le manque de moyens ou de professionnels.

Dans un autre communiqué, la conférence des évêques de France (CEF) a redit « sa vive inquiétude ». Les évêques français jugent que l’adoption définitive de ce texte législatif « mettrait profondément à mal le pacte social et le modèle de soins français ».

Les ex-militants de la Famille pour tous devenus le syndicat de la Famille ont dénoncé « la suppression de l’interdit de tuer » perçue comme « une transgression majeure ».


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