Michel Vergoz, Idriss Issa, Virapoullé et la Route des Tamarins

Les pieds nickelés à l’œuvre

28 mai 2005

Filochard, Croquignol et Ribouldingue, ces petits filous sans envergure, sont à la manœuvre dans le dossier de la Route des Tamarins. À vous de deviner qui est qui.

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Suite aux dernières péripéties liées à la Route des Tamarins, Jean-Paul Virapoullé a annoncé la Constitution d’un comité de défense des automobilistes et utilisateurs des transports en commun qui va suivre ce dossier et porter plainte en justice.
Ainsi, le jeu des pieds nickelés péï que nous commençons à bien connaître fonctionne de nouveau : Michel Vergoz renseigne en douce Idriss Issa du “Quotidien”, lequel lance ses pétards pour permettre au premier d’avoir une réaction d’indigné et la Relève de Jean-Paul Virapoullé prend la suite des événements et assume la partie directement politicienne de l’opération.
Ce jeu se fait sous la marque du ridicule.
C’est particulièrement visible dans le cas de Michel Vergoz. Le bilan d’avancement des travaux de la Route des Tamarins a fait l’objet d’un examen en Commission permanente du Conseil régional le 17 mai. Les propos prêtés à Paul Vergès auraient été prononcés ce jour-là. Michel Vergoz, présent en séance, n’a trouvé rien à redire. Il n’a pas contesté le rapport présenté. Par contre, il a attendu qu’Idriss Issa publie ses confidences et sa vision des faits pour réagir. Cela s’appelle un coup arrangé.

Les difficultés du chantier

Que dire d’Idriss Issa, le journaliste chargé au “Quotidien” des offensives - pour ne pas dire des basses œuvres - menées contre la majorité régionale et le PCR ? S’il avait lu le communiqué de la Région publié le 18 mai, il aurait pu se rendre compte que la question des difficultés liées à la Route des Tamarins - y compris l’aspect financier - était évoquée : "parmi les difficultés rencontrées dans ce chantier, il faut noter d’une part les opérations foncières et le relogement des populations expulsées, mais aussi le fait que certaines attributions de marchés ont été décalées dans le temps ou remises en cause. C’est le cas notamment du viaduc de Saint-Paul, dont l’attribution a été annulée par le tribunal administratif. Par ailleurs, les élus ont pris acte de l’augmentation du poste budgétaire “travaux”, liée au fait d’une part, aux modifications de programmes et d’autre part, au fait que, les premiers appels d’offres, même relancés ou ayant fait l’objet de négociations, n’ont pu permettre de revenir aux niveaux de prix espéré. Quant aux délais de livraison, compte tenu de ces paramètres, ils sont fixés à fin 2008."
La réaction, près de 10 jours plus tard, d’Idriss Issa confirme la volonté de monter une opération politicienne à partir d’informations réchauffées.
Que dire de Jean-Paul Virapoullé ? En décidant de créer sous l’égide de la Relève, un comité de défense des automobilistes, il discrédite par avance l’opération. On sait que ce genre d’initiative part souvent de la société civile et le politique prenant ensuite les choses en main. On l’a vu encore récemment avec les éoliennes de Sainte-Rose où les premiers à réagir ont été les habitants concernés. Dès le départ, Virapoullé piège tout éventuelle initiative citoyenne en la matière.

Dépassements de marché

Le sénateur-maire de Saint-André est en tout cas le moins bien placé pour dénoncer des dépassements de marché. À plusieurs reprises, la Chambre régionale lui a demandé des explications sur les dépassements observés à propos de la Maison Valiamée. On attend toujours des réponses crédibles de sa part. Quant à Michel Vergoz, on pourrait le renvoyer aux dépassements occasionnés sous sa mandature pour la construction du port de Sainte-Rose.
Ce qui caractérise de manière fondamentale la démarche de nos pieds nickelés c’est qu’ils sont toujours en train de critiquer l’action et la politique régionales. Ils sont en train de courir après la majorité rassemblée autour de Paul Vergès, de ses idées et de ses initiatives. Avant-hier, c’était la Maison des Civilisations, hier le tram-train et aujourd’hui la Route des Tamarins. Le propre de ceux qui n’ont rien à proposer, rien à imaginer et de critiquer ce que font et offrent les autres. Alors, laissons Michel Vergoz, Idriss Issa et Jean-Paul Virapoullé à leurs manœuvres de pieds nickelés. Cela leur va si bien.
Si nos trois pieds nickelés se décidaient à manifester le même état d’esprit pour chaque marché passé par une collectivité, s’ils exerçaient la même vigilance, Paul Vergès aurait gagné un nouveau combat : celui visant à assainir les pratiques en ce domaine. Ceci étant, il y a lieu de féliciter nos trois comparses : ils ont aidé à amplifier le cri d’alarme lancé par le président de la Région. Sans doute l’ont-ils fait à l’insu de leur plein gré. Mais, ça aussi fait partie de la panoplie de pieds nickelés : ils savent pas toujours où ils mettent les pieds.

J. M.


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