La France prête à replonger dans la récession : 0% de croissance

Les prévisions du gouvernement définitivement trop optimistes

13 août 2011, par Manuel Marchal

0% de croissance au deuxième trimestre, l’annonce faite hier par l’INSEE est un coup de tonnerre. Le plan de rigueur du gouvernement s’est fait sur une base trop optimiste, quelles conséquences ?

Quand le gouvernement a mis au point son premier budget d’un plan d’austérité de trois ans, il a misé sur une croissance de 2%. Lors du premier trimestre, la croissance était de 0,9%, mais elle est retombée à 0% au second trimestre selon l’INSEE. À partir de cette dernière donnée, atteindre 2% d’ici la fin de l’année est très compromis. L’écart entre prévision et réalité a d’importantes répercussions, car les recettes de l’État vont être inférieures à ce qui est prévu. Avec les guerres en Afghanistan et en Libye et le plan de soutien aux banques engagées en Grèce, les conditions sont réunies pour une nouvelle hausse du déficit, ce qui est à l’opposé de l’objectif du plan d’austérité.
Sachant que le gouvernement refuse de donner de nouvelles recettes à l’État en augmentant l’impôt payé par les riches, comment va-t-il s’y prendre pour faire baisser la dette ?
Si le gouvernement poursuit dans la même logique, alors il va encore réduire les dépenses publiques, ce qui sera encore une dégradation de la situation à La Réunion.

M.M.


Chute de la consommation

Extrait du communiqué de l’INSEE diffusé hier.

Au deuxième trimestre 2011, le PIB en volume* se maintient à son niveau du premier trimestre : 0,0 % d’évolution, après une vive croissance en début d’année (+0,9%).
Les dépenses de consommation des ménages reculent (–0,7% après +0,4%), tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF) décélère légèrement (+0,9% après +1,2%). Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue négativement à l’évolution du PIB (–0,2 point après +0,5 point).
Les importations se replient (–0,9% après +3,1%), alors que les exportations stagnent (0,0% après +1,8%). Par conséquent, le solde commercial contribue positivement à la croissance du PIB (+0,3 point après –0,5 point).
Les variations de stocks des entreprises ne contribuent pas à la variation de l’activité au deuxième trimestre, après avoir contribué pour +0,8 point à la croissance du premier trimestre.

Impasse du modèle

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