Saint-Joseph

Les projets de la ville, futur « Centre du Sud sauvage »

19 décembre 2007

En réponse au Président de Région, Patrick Lebreton, député-maire de Saint-Joseph, a présenté un exposé des principaux projets de transformation de la ville, dans un projet structurant qui vise à faire de cette commune à la fierté rurale bien affirmée, un centre du développement de tout le “Sud sauvage”, jusqu’aux marches de Sainte-Rose.

• Eau et assainissement

Les aides étant devenues insuffisantes pour les efforts à faire en réseau d’Assainissement et d’Eau Potable (AEP) et pour une station d’épuration qui fait cruellement défaut, la commune étudie les moyens d’y remédier et devra pour cela envisager un investissement de 10 à 15 millions d’euros.

• La Contournante de Saint-Joseph

Le projet de déviation a un linéaire de 5,4 kilomètres, en 7 mètres de large, et dont le tracé passe au nord de l’agglomération entre les quartiers Manapany (N-E) et Bois-Noirs (S-O), franchissant la rivière des remparts a environ 300 mètres au nord de l’ouvrage actuel. Son premier objectif est le délestage du Centre-ville. Elle intègrera 9 giratoires et des barreaux de desserte des quartiers traversés. Son coût est actuellement estimé à près de 96 millions d’euros (95,9 millions exactement), études et acquisitions foncières comprises. Il faudra procéder à quelques expulsions et la mairie de Saint-Joseph a commencé à étudier des solutions de relogement et d’échange de terrain, avec le concours de la SHLMR.
Patrick Lebreton a qualifié de « loi scélérate » la loi qui, en privant les petites communes de la dotation FRDE, entrave leur capacité d’investissement. La convention retenue est celle d’une avance de la Région, que la commune s’est engagée à rembourser.
Puis la Commission permanente s’est transportée, avec les élus du Conseil municipal, à un emplacement nodal de la future déviation, à Goyaves, à proximité de l’endroit où doit déboucher la route des carriers.

• Structurer et densifier la ville

Saint-Joseph est le 3e territoire communal de l’île en étendue, avec 17.850 hectares, 30 quartiers et 34.000 habitants dont le tiers réside en centre-ville. Ce centre ville devrait accueillir quatre mille habitants de plus d’ici 2013 et en 2020-2025, les projections démographiques pour l’ensemble de la commune donnent environ 45.000 habitants. Le programme de renouvellement urbain (PRU) engagé en 2002 a entrepris d’axer le développement de la ville autour de trois grands thèmes : l’extension et la densification du cœur de ville ; la “réconciliation” de la ville avec l’océan et la rivière, en particulier vers l’embouchure, où ont lieu en ce moment les Nuits du Piton. Il s’agit de pérenniser les liens de la ville avec la nature. La troisième thématique est la valorisation des atouts culturels, touristiques et commerciaux.
Lors de la présentation de ce projet de centre-ville, Patrick Lebreton a réaffirmé l’accord exprimé dès 2002 pour l’arrivée du tram-train à Saint-Joseph. La mairie travaille actuellement à la préservation de l’emprise foncière, inscrite dans le PRU. Le transfert de la gendarmerie vers la voie de contournement permettrait de dégager l’emplacement pour une gare multimodale.

• La Halle des Arts, la cyberbase, l’informatisation des écoles, la Médiathèque

Plusieurs projets culturels et de désenclavement (par l’informatique) figurent dans les plans de développement de la ville.

• La Halle des Arts est un projet de transformation de l’ancien Marché couvert en un édifice spacieux et aéré, dédié « à l’art contemporain et à la diversité picturale d’ici et d’ailleurs ». Sa situation en plein centre-ville en ferait un lieu recherché pour l’organisation d’événements associatifs et culturels, comme des résidences d’artistes, a spécifié le Maire de Saint-Joseph en évoquant le travail du Centre des arts du Feu.

• Juste derrière cette Halle, le projet de Cyberbase en est à l’état d’esquisse futuriste, mais constituera à l’avenir un instrument essentiel du désenclavement de la commune. Ce projet viendra en complément de l’offre existante, du parc informatique des écoles et des salles informatiques des Maisons pour Tous.

• La Médiathèque est appelée à devenir un outil essentiel du développement éducatif et culturel : pour la lutte contre l’illettrisme, l’insertion sociale et la formation par l’apprentissage, le prolongement des loisirs, les échanges intergénérationnels... Ces objectifs se déploie à partir d’une thématique centrale qui est celle de « la ruralité » et d’axes généraux.
Depuis 2004, la municipalité a mis en chantier la création d’une Université rurale de l’Océan Indien, suivant le principe des universités populaires, dans l’idée de valoriser le capital spécifique de cette région. L’Université rurale constitue le pivot du développement culturel, que la Médiathèque viendra renforcer.
La Société d’Histoire de Saint-Joseph, avec Christian Landry, proviseur à la retraite, travaille à ce projet qui prendrait corps dans un espace de 1.815 m2, pour un coût de 7,8 millions d’euros, en plusieurs “tranches”.

P. David


Lycée professionnel agricole

Un élevage porcin modèle et l’extension d’une étable

La réhabilitation du lycée professionnel agricole de Saint Joseph, s’inscrit dans le cadre du 3éme Programme Prévisionnel des Investissements des lycées (PPI3), voté par l’Assemblée Plénière du Conseil Régional réunie le 29 juin 1996.
Quatre tranches de travaux sont déjà réalisées à ce jour pour un montant de 9.006.189 euros TTC, à savoir :
la réhabilitation des bâtiments de la Phase 1 (Administration, CDI, internat garçons, CFPPA, salles d’enseignement banalisées et de physique chimie, ...) pour un coût d’opération de 4 .29.761 euros, terminée en novembre 2004,
la réhabilitation des VRD et des plateaux polyvalents de sport pour un coût d’opération de 652.500 euros, livrée en août 2003,
la construction d’un bâtiment d’élevage porcin et l’extension de étable pour un coût d’opération de 3.343.928 euros, livrées en octobre 2005,
la réalisation de la clôture de l’enceinte de l’établissement pour un coût de 880.000 euros livré en novembre 2007.
Outre ces travaux, une dernière tranche de réhabilitation est en cours d’étude pour un montant de 10.500.000 euros.
Les travaux sont prévus pour avril 2009 et une livraison pour mai 2011.

La construction de la porcherie et l’extension d’une étable

Avec un coût de l’opération de 3.343.928 euros, les travaux seront financés par la Région (1.798.470,28 euros) et le FEDER (1.424.385.00 euros)
Les travaux à réaliser comprennent :
• la construction d’une nouvelle porcherie (990 m2), intégrant 1 bureau, 1 salle de TP, 1 local pour le lavage de l’air vicié et des vestiaires
• la construction d’une quarantaine (28 m2)
• l’extension d’une étable (815 m2)
• la réalisation de silos
• la réalisation du système de traitement des lisiers
• la mise en oeuvre d’un groupe électrogène de secours permettant de répondre aux besoins énergétiques de l’ensemble de l’exploitation (porcherie, étables, poulaillers,...), et d’assurer la continuité de la production en cas de coupure électrique prolongée.

Principe de traitement des effluents d’élevage

• Refoulement des lisiers de l’étable, des poulaillers et de la porcherie vers la fosse à lisiers d’homogénéisation (165 m3).
• Pompage des lisiers homogènes vers le broyeur de type centrifugeuse, qui sépare la partie solide de la partie liquide :
. transfert de la partie solide vers l’air de compostage (150 m3),
• Transfert de la partie liquide vers le réacteur biologique (200 m3). Ce réacteur biologique assure le brassage et l’aération séquentiels de la partie liquide favorisant le traitement de l’ammoniac.
• Transfert, après brassage, de l’effluent vers le décanteur (200 m3) au fond duquel les boues se déposent.
• Transfert de la partie liquide surnageant du décanteur vers la lacune de stockage (150 m3), avant son épandage.


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