
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
11 mois après la répression des émeutes
5 février 2013, par
Après Saint-Benoît, Saint-Louis, Saint-Denis et Saint-Pierre, ce sont des jeunes de Saint-Paul et à nouveau de Saint-Benoît qui ont manifesté hier pour l’emploi. La protestation s’étend, les raisons qui ont poussé l’an dernier aux émeutes sont toujours là. 11 mois après la répression, les jeunes n’ont que la manifestation comme seul moyen d’expression. Seule la lutte leur permettra d’arracher les emplois qu’ils revendiquent légitimement.
Selon une information diffusée hier par Imaz Press Réunion, des jeunes du Bois de Nèfles à Saint-Paul ont manifesté hier pour demander des emplois à la mairie. Ils ont été reçus par le premier adjoint de la députée-maire, une élue de la majorité parlementaire.
Pour sa part, l’Alliance des Réunionnais contre la pauvreté (ARCP) a aussi mobilisé à Saint-Benoît devant les grilles de la sous-Préfecture de Saint-Benoît. Des jeunes demandent que les contrats aidés soient débloqués plus rapidement. Cette manifestation avait lieu également hier, dans une commune où le maire est aussi un parlementaire de la majorité.
Autrement dit, à peine le cyclone Felleng éloigné de La Réunion, les mobilisations des jeunes pour l’emploi ont repris de plus belle.
Les subventions se terminent
Après Saint-Benoît, Saint-Louis, Saint-Denis et Saint-Pierre, c’est donc au tour de Saint-Paul et à nouveau Saint-Benoît d’être dans le feu de l’action.
Cette succession montre le bouillonnement d’une jeunesse qui en a assez d’être gaspillée.
Nous serons bientôt un an jour pour jour après les émeutes de 2012, force est de constater que pour les victimes du système qui s’étaient exprimées à ce moment-là, la situation ne s’est pas arrangée.
Le pouvoir avait beau essayé de réprimer la révolte des jeunes, aujourd’hui, toutes les raisons du soulèvement sont toujours là.
Fin février 2012, plusieurs mesures avaient été prises en catastrophe pour tenter de calmer la population. Il y avait la subvention versée aux compagnies pétrolières pour faire baisser de 7 euros le prix de la bouteille de gaz, et pour geler ceux du gaz et du carburant. À cela s’ajoutait une autre subvention pour faire baisser le prix d’une quarantaine de produits, dont les fruits et légumes.
Le gel des prix du carburant a cessé 15 jours après les élections législatives. La subvention du prix de la bouteille de gaz a été prolongée péniblement jusqu’au 1er mars, tandis que le cyclone a fait des fruits et légumes un produit de luxe pour la majorité de la population, subvention ou pas.
2013 sera encore plus difficile
Depuis un an, le chômage s’est aggravé. Dans un pays en ruines sur le plan économique, les contrats co-financés par l’État sont pour beaucoup de Réunionnais la seule possibilité d’accéder temporairement à un travail. Or, à la veille de la Commission transparence sur les contrats aidés, les informations n’incitent guère à l’optimisme. Il n’y aurait pour 2013 que 9.000 emplois aidés ouverts à tous, quel que soit l’âge, pour le premier semestre. Quant aux emplois d’avenir, ils ne font pas recette avec à peine 200 de déjà signés sur un quota de 5.000 possibles. Mais même si ce dispositif fonctionnait à plein régime, 80% des jeunes au chômage en serait exclu cette année.
Autant dire qu’en 2013, la pénurie d’emplois ne va pas s’arranger.
Les raisons de la colère sont toujours là. Les jeunes s’organisent et manifestent, ils sont dans leur droit. Face à un système politique inique qui les enjoint de rester chez eux et de se taire, ils ont décidé de se lever et de revendiquer leur droit à un travail. Puissent ces exemples continuer à essaimer partout dans l’île, pour enfin arracher le changement politique nécessaire au développement du pays.
Manuel Marchal
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