Conséquence de la remise en cause du tram-train et de la nouvelle route du littoral par les démolisseurs

Les Réunionnais condamnés à emprunter la route de la peur pendant encore de nombreuses années

31 mars 2012, par Manuel Marchal

La catastrophe a été évitée de justesse hier sur la route du littoral. Sans la démolition des projets lancés par l’ancienne majorité régionale, les Réunionnais avaient droit au plus tard dans cinq ans à deux liaisons totalement sécurisées entre Saint-Denis et La Possession. Les responsables de cette suppression sont face à leurs responsabilités.

Lors de l’annonce de son positionnement pour la présidentielle, le Parti communiste réunionnais a rappelé la responsabilité de ceux qui ont décidé de maintenir la liste socialiste au second tour des régionales. Ce choix a eu pour effet d’offrir la direction de la Région à l’UMP, avec de lourdes conséquences.
Toutes les décisions prises par la nouvelle majorité découlent de ce choix. Et parmi elles, la remise en cause du tram-train et de la nouvelle route du littoral.

Deux chantiers co-financés par l’État obtenus par Paul Vergès

En janvier 2007, Paul Vergès réussit à obtenir de l’État qu’il s’engage dans deux grands projets d’infrastructure : la construction de la première tranche du réseau ferré qui reliera à terme Saint-Benoît à Saint-Joseph par Saint-Denis, et le co-financement d’une nouvelle route du littoral sur 4 voies sécurisée.
Dès le départ, le tram-train est placé sous la direction opérationnelle de la Région. Malgré toutes les manœuvres des opposants de la Région, le projet réussit à être financé. Il obtient même le Prix du défi relevé au congrès internantional des PPP pour plusieurs raisons dont le respect des délais et la maîtrise du financement.
Le chantier est prêt à partir, sa première tranche doit être livrée en 2013 entre Sainte-Marie et Saint-Denis tandis que la liaison Saint-Denis à Saint-Paul englobant l’itinéraire sécurisé entre le chef-lieu et La Possession est prévu pour 2017.
Le chantier de la route du littoral est d’abord sous la direction de l’État. Il prend du retard mais à partir du moment où cette compétence est exercée par la Région, le projet connaît un coup d’accélérateur. La livraison est prévue en 2017, avec l’enquête publique bouclée en 2010, et le premier coup de pioche l’année suivante.

La responsabilité des démolisseurs

Dès son arrivée à la tête de la Région, l’UMP casse tout. Le tram-train est arrêté, tandis que le projet de route du littoral est soi-disant amélioré.
Mais les faits sont là, et tous les Réunionnais peuvent le constater. En choisissant de remplacer le projet, Didier Robert a déjà fait prendre une année de retard à l’enquête publique. Il a aussi pris la responsabilité de substituer à un projet réaliste une infrastructure irréalisable dont le financement sera de surcroît essentiellement payé par les Réunionnais.
Autrement dit, si l’objectif de la Région était véritablement de réaliser une route du littoral sécurisée entre Saint-Denis et La Possession, elle aurait repris le projet déjà commencé afin d’éviter toute perte de temps et d’argent.
À cause des démolisseurs, les Réunionnais sont condamnés à emprunter la route de la peur pendant encore de nombreuses années.
Mais avec le changement de président de la République dans un mois, les dégâts des démolisseurs seront réparés. Tous les candidats des forces de progrès ont donné leur accord pour un réseau ferré, et notamment François Hollande qui sera ce soir à La Réunion.

Manuel Marchal

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