Retour sur le meeting du Port

« Les Réunionnais peuvent décider ce qui est bon pour eux et leur pays »

10 août 2013, par Céline Tabou

Lors du meeting au Port le 8 août, Yvan Dejean, secrétaire général, a porté l’analyse du Parti communiste réunionnais sur le contexte actuel qui « touche tous les secteurs d’activités ». Ce dernier a affirmé que La Réunion est en « pleine crise depuis plus de 60 ans », après la départementalisation.

Yvan Dejean : « La situation relève que les solutions pour La Réunion ne viendront pas de Paris ».
(photo Toniox)

Face à la hausse de la démographie, aux changements climatiques et aux crises structurelles et conjoncturelles économiques et financières dans le monde, « on constate que notre système a atteint ses limites. Certains disent que nous sommes arrivés à une impasse ».

Un modèle de développement sans avenir

« Le modèle de développement actuel ne répond plus aux nouvelles exigences de notre temps et de l’avenir » , a indiqué Yvan Dejean. Mettant en avant l’analyse communiste réunionnaise, ce dernier a affirmé que « La Réunion est prise en otage d’une politique d’intégration qui a fait naitre des monopoles ». Dans les secteurs de l’aérien, de l’agroalimentaire, des carburants , « tout est sous contrôle des monopoles », ce qui conduit à « la fabrique des prix » basés sur une catégorie de la population et non sur l’ensemble des revenus des Réunionnais.

En effet, le système des revenus dans la fonction publique, après la départementalisation et la reconnaissance de la cherté de la vie par l’État pour ses employés, a permis à ces monopoles de baser leurs prix en fonction de cette sur-rémunération. La conséquence de ce système est une augmentation des inégalités , « une société coupée en deux, dont la majorité de la population ne s’en sort pas », a expliqué Yvan Dejean.

Les « mesurettes » du gouvernement n’offrent rien

Ce dernier a fustigé le panier Lurel qui ne répondra pas aux attentes de la population, mais surtout qui ne règlera pas les problèmes de La Réunion à l’instar des « lois mises en place par les gouvernements successifs » . Et d’ajouter que le gouvernement a « à peine aménagé la situation », avec notamment les contrats aidés qui « doivent sortir du clientélisme ». « C’est pour cette raison que nous demandons la création de deux grands services d’intérêt public de proximité d’aide à la personne et de l’environnement », dirigé par l’État, le Pôle Emploi, les associations de chômeurs et les collectivités.

Enfin, Yvan Dejean a mis en avant « les mesurettes » du gouvernement qui « n’offrent pas de développement durable, ni d’avenir, ni un logement pour tous, un emploi pour tous et des prix acceptables et abordables pour les Réunionnais ».

Depuis sa création, le Parti communiste réunionnais affirme son indépendance politique pour La Réunion, raison pour laquelle Yvan Dejean a expliqué que « la situation relève que les solutions pour La Réunion ne viendront pas de Paris », car celles-ci « ne sont pas bonnes pour nous. C’est pourquoi nous sommes certains que les Réunionnais peuvent décider ce qui est bon pour eux et leur pays ». Une analyse partagée par l’ensemble des adhérents du Parti communiste réunionnais, qui a conduit aux propositions exposées par Maurice Gironcel et qui ont été « réaffirmées lors du 8 ème Congrès du PCR », a précisé Jean-Yves Langenier. a précisé Jean-Yves Langenier.

Céline Tabou

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