Décisions de la Commission permanente

Les soutiens de la Région à l’éducation et à la formation professionnelle

21 juin 2004

Au début de ce mois, la Commission permanentes de la Région s’est réunie tis fois : les 1er, 8 et 15 juin 2004. Ces réunions ont conduit les élus à examiner des actions favorisant la réussite et le développement humain à travers les structures de formation initiale et professionnelle.

o Réhabilitation et aménagement des lycées Paul Moreau (Bras-Panon) et Jean Perrin (Saint-André)

Le lycée Paul Moreau, situé à Bras-Panon, a été mis en service à la rentrée scolaire 1995. Pour lui permettre d’accueillir à terme les sections “BEP Équipements Thermiques Énergie”, actuellement basées au lycée professionnel Jean Perrin de Saint-André, des travaux d’extensions sont nécessaires.
La structure pédagogique approuvée initialement prévoyait pour ce lycée un effectif de 1.450 élèves avec une emprise foncière initiale de 4 hectares. Son emprise foncière a été réduite à 2,5 hectares et la structure pédagogique a été modifiée pour ramener l’effectif à 724 élèves.
Le lycée Paul Moreau a donc été réalisé sur cette base avec une structure pédagogique calibrée à 724 élèves avec une vocation métiers du Bâtiment Gros Œuvre/Génie Civil, comprenant notamment des CAP “Installations Sanitaires”, une première et une terminale “Génie Énergétique”, un B.T.S. “Équipement Technique Énergie”.
Ainsi, les locaux actuels du lycée n’ont pas été conçus pour accueillir les sections de B.E.P. “Équipements Thermiques Énergie”. Les capacités d’extension du lycée Paul Moreau doivent donc être examinées non seulement au regard des besoins nécessaires pour accueillir les sections de BEP, mais également avec l’éventualité d’une ouverture ultérieure d’un Bac Pro pour compléter l’offre de formation, et aussi des éventuels besoins en enseignement général, dans l’hypothèse d’une augmentation des effectifs du secteur dans les années à venir.
Parallèlement, il est nécessaire d’engager dès à présent les études préalables relatives à la réhabilitation des ateliers du lycée professionnel Jean Perrin pour la filière “Électrotechnique”.
Le financement à mettre en place pour engager les études préalables s’élève à 100 000 euros, répartis à parité entre les deux établissements. Les élus de la Commission permanente se sont prononcés en faveur d’un tel soutien.

o Réhabilitation de l’AFPAR de Saint-Paul : un centre de formation plus adapté

Les élus de la Région ont eu à examiner la proposition de travaux de mise en conformité des bâtiments de l’AFPAR de Saint-Paul, au regard des dispositions relatives à la sécurité dans les établissements recevant du public (E.R.P). Les travaux prévus dans le cadre du Dossier de Consultation des
Entreprises porteront sur :

- la mise aux normes électriques dans l’ensemble des bâtiments,

- une alarme incendie dans chaque bâtiment,

- des signalisations (plans d’évacuations et d’interventions) conforme à la réglementation incendie,

- la mise en conformité des installations de gaz dans les ateliers et dans la cuisine,

- la confection de cabines de soudage en maçonnerie dans les ateliers,

- la réalisation d’un local de stockage pour les bouteilles de gaz,

- un écran de cantonnement pour isoler la cuisine du réfectoire,

- un extracteur d’air sur la hotte de manière à mettre la cuisine en dépression par rapport au réfectoire,

- le remplacement des faux plafonds en bois non classés au feu par des faux plafonds de type “rokfon” dans trois salles de cours,

- des films de sécurité sur les vitrages non conformes du réfectoire, ainsi que l’inversion du sens d’ouverture des portes à double vantaux.

Les élus de la Commission permanente se sont prononcés en faveur de l’engagement des procédures relatives à la mise en œuvre de ces travaux.

o Le lycée Duparc de Sainte-Marie accueillera bientôt un CAP Coiffure

Le transfert des sections “CAP Coiffure” du Lycée Professionnel Rontaunay de Saint-Denis au Lycée Professionnel Duparc de Sainte-Marie faisait partie des propositions du Rectorat, portant sur la modification de la carte scolaire pour la rentrée 2004. L’opportunité de ce transfert a été actée favorablement par le Rectorat, mais il ne devait être effectif qu’après l’ouverture du futur lycée de Saint-Paul IV, qui doit accueillir des sections du lycée professionnel Duparc, lequel libère des locaux pour accueillir le “CAP coiffure”.
Ce transfert a été proposé par le Rectorat pour la rentrée scolaire 2004 en raison de la fermeture au lycée professionnel Duparc de la section “B.T.S. Stylisme de Mode”, à la prochaine rentrée.
Cette section libérera deux salles de classes, qui pourront être aménagées pour le “C.A.P Coiffure”. Pour accueillir cette section il est nécessaire d’engager des travaux d’aménagement dans deux salles de classe existantes afin d’accueillir 48 élèves et 24 postes de travail (mobilier et matériel de coiffure).
La Commission permanente de la Région a approuvé l’attribution d’une subvention d’un montant de 88.000 euros afin de réaliser les travaux relatifs à ce transfert.

o Des aides au fonctionnement des lycées de Sainte-Suzanne et Tampon 3

La Commission Permanente a voté une enveloppe de 37.300 euros en faveur des besoins en fonctionnement de ces 2 lycées.
Cette aide va permettre aux 2 lycées de financer leurs besoins en équipements pédagogiques et en fonctionnement.

o La Région soutient la formation continue dans le domaine agricole

Dans le cadre de son programme régional de formation professionnelle, la Région agrée chaque année un programme de formations en faveur du secteur agricole. Ce programme comporte deux volets :

- le volet “formations qualifiantes”, destiné à des jeunes souhaitant travailler dans l’agriculture en tant que chef d’exploitation ou salarié ;

- le volet “stages d’adaptation” permettant aux personnes déjà en activité dans l’agriculture de se perfectionner ou de se former sur une thématique particulière en lien avec l’activité agricole.
Les élus ont eu à se prononcer sur le deuxième volet lors de la dernière Commission permanente. Les publics concernés par cette formation sont :

- les chefs d’exploitation, les conjointes du chef d’exploitation, les aides-familiaux déclarés,

- les conjointes et aides-familiaux non déclarés à l’AMEXA à condition qu’ils soient demandeurs d’emploi (inscrits ANPE),

- les jeunes en phase d’installation,

- et dans une faible proportion des demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE et des emplois-jeunes associatifs, sous réserve qu’ils aient un projet agricole viable.

Ces publics, peu disponibles pour la formation notamment pendant la campagne sucrière, sont néanmoins confrontés à l’évolution des techniques, aux exigences des consommateurs, à la concurrence des importations, à la diminution du foncier agricole. Aussi, pour maintenir, voire développer leur exploitation, sont-ils obligés d’accroître leurs compétences :

- pour améliorer la qualité de leurs productions,

- pour réduire les coûts de production,

- pour diversifier leurs productions.

L’acquisition des compétences passe par la vulgarisation des techniques effectuée par les techniciens agricoles de la Chambre d’agriculture et des coopératives, mais elle passe surtout par la formation.
Les élus de la Commission permanente ont approuvé l’engagement de 295.000 euros en faveur de ce programme de formation.

o La Région soutient la formation agricole qualifiante

La formation professionnelle est un important secteur d’intervention de la Collectivité. Les élus ont examiné de nouveaux axes de formation lors de la dernière Commission permanente :

- Ingénieur des techniques agricoles. Cette formation s’appuie sur le fait que, d’une part, les politiques de développement de l’île nécessitent des agents de développement généralistes ou spécialisés de niveau ingénieur ; d’autre part, nombre de jeunes possédant un BTS Agricole souhaitent évoluer et progresser mais se heurtent à des contraintes financières, familiales et culturelles lorsqu’il faut suivre tout le cursus d’ingénieur en Métropole.

- Le Certificat de Spécialisation taille et soin des arbres. L’objectif du stage proposé est de former des élagueurs capables de : maîtriser les techniques du grimper et du placement en toute sécurité ; maîtriser les techniques de taille et d’entretien des arbres ; savoir choisir, manipuler et entretenir le matériel d’élagage, de taille et d’abattage ; gérer le matériel et les chantiers.

La Commission permanente de la Région a approuvé l’opportunité de ces dispositifs de formation et a voté, d’une part une enveloppe de 145.217 euros correspondant au coût de la formation et, d’autre part de 34.196 euros correspondant à la rémunération des stagiaires.

o La Région soutien le dispositif “chèque compétence”

Ce dispositif permet un accès personnalisé à la qualification. L’objectif est de permettre à un demandeur d’emploi de suivre une spécialisation ou une formation de qualification spécifique dans le cadre d’un projet consolidé.
Il doit ainsi permettre au bénéficiaire dans le cadre d’une démarche d’insertion professionnelle à court terme d’acquérir une compétence supplémentaire pour l’amener à être employé rapidement.
La Région Réunion a mis en place une enveloppe de 700.000 euros pour permettre le financement du dispositif au titre de l’année 2004. Les chèques compétence seront gérés par le CNASEA (ils ne sont pas remis directement au bénéficiaire de la formation professionnelle). En 2003, plus de 600.000 euros ont permis de financer 470 chèques compétence.

o Un dispositif régional pour la mise en place et la validation des formations de niveau V

La Région Réunion va financer la prise en charge de 31 candidats aux épreuves du BAPAAT (Brevet d’Aptitude Professionnel d’Assistant et d’Animateur Technicien), ainsi que 227 candidats à un volet d’actions nécessitant une validation par l’Éducation Nationale de type CAP/BEP. La globalité du montant des formations, soit 91.965,54 euros, est prise en charge par la Collectivité.

(à suivre)


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