Saint-Louis

« Les violences ne sont pas de notre côté »

3 octobre 2009

Un problème technique a empêché la parution hier d’un article de notre correspondant à Saint-Louis. Nous reproduisons donc ci-après ce précieux témoignage qui explique à toute La Réunion comment Cyrille Hamilcaro tente de renverser une situation désespérée en recourant à la stratégie de la tension et de la violence.

On connaît la nature agressive de Cyrille Hamilcarto. Agressivité démesurée dans les discours, mais agressivité aussi dans les actes. Mercredi et dans la nuit suivante, des violences ont été orchestrées par ses troupes. Et une fois de plus, il se pose en victime. Une attitude qui ne trompe plus que ceux qui veulent bien être trompés.

Mercredi après-midi, vers 16 heures, une altercation a opposé des militants de Cyrille Hamilcaro et de Claude Hoarau. Rien ne serait arrivé si, les amis de Cyrille Hamilcaro avaient respecté la réglementation en vigueur sur le déroulement de la campagne. Une de ces mesures, validées par le président de la délégation spéciale, prévoit, pour le bon déroulement de la campagne, qu’"aucune réunion publique ne doit se tenir, dans le même quartier, le même jour".
Or hier, alors que les militants de Claude Hoarau, installaient la sono pour une réunion publique à Palissade, des militants de Cyrille Hamilcaro sont venus distribuer des tracts au carrefour proche. Provocation ou tentative d’affronter le camp adverse ?
En effet, Cyrille Hamilcaro et ses partisans ne pouvaient ignorer qu’une réunion se tenait dans le quartier. Le calendrier des réunions a, en effet, été remis à la délégation spéciale, aux forces de l’ordre et au candidat adverse.
Une première intervention a repoussé à quelques dizaines de mètres les partisans de Cyrille Hamilcaro. Trop près encore du lieu de réunion dans l’esprit des mesures arrêtées d’un commun accord. Une deuxième intervention a mal tourné. Le chauffeur du petit car transportant les militants de Cyrille Hamilcaro était surexcité et agressif. Il voulait en découdre et il a agressé les militants de Claude Hoarau, malgré la désapprobation de ses propres amis. Dans la bousculade, il est tombé, sans se blesser.
Une fois encore, selon une technique dont certains observateurs ne semblent pas se rendre compte, M. Hamilcaro a violé allègrement la réglementation et a ensuite joué les victimes. C’est ce qu’il avait fait, il y a quelques années, en protestant contre l’incendie de l’une de ses permanences, accusant son adversaire, alors que l’enquête quelques semaines après, avait démontré que c’était un de ses partisans qui l’avait incendié.
La semaine dernière, on s’en souvient, chemin Tournant à La Rivière, la case d’un partisan de Claude Hoarau avait été incendiée. L’enquête est en cours. Dans la nuit de mercredi, à La Rivière, une ou deux cases de militants de Claude Hoarau ont été caillassées, et une voiture garée dans une cour a été prise pour cible. « Les violences ne sont pas de notre côté », avance-t-on du côté des militants de Claude Hoarau.

Correspondant

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