Réforme des retraites

LFI prépare une nouvelle motion de censure, selon Éric Coquerel

22 mars

Après le refus du Premier ministre, François Bayrou, de rétablir l’âge légal de départ à 62 ans, les Insoumis ont entamé des discussions avec les écologistes et les communistes pour déposer une motion de censure.

Les déclarations du premier ministre, qui a fermé la porte à un retour de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, poussent La France Insoumise (LFI) à préparer une nouvelle motion de censure.

« Mais on ne peut pas la faire seule. On est en train de tester nos partenaires communistes et écologistes pour voir s’ils seraient disposés à la signer », a souligné Éric Coquerel, invité sur Public Sénat.

Des discussions « n’ont pas abouti » pour le moment. Mais « ils ne sont pas réticents », a précisé le président de la commission des finances. De plus, ils ont fait part de leur « incertitude » quant aux chances d’adoption du texte.

Selon Éric Coquerel, les députés ne disposent pas de « plusieurs cartouches ». Autrement dit, s’ils venaient à déposer une motion de censure, celle-ci serait « spontanée », en vertu de l’article 49-2 de la Constitution.

Or, d’après le texte suprême, un député ne peut être signataire de plus de trois motions de censure au cours d’une même session ordinaire.

Pour faire adopter ce texte et renverser le gouvernement, la France Insoumise est consciente qu’ils ont « besoin de tous les opposants », y compris les députés RN.

« Ce qui nous préoccupe d’abord, c’est qu’est-ce que feraient les groupes de gauche », a expliqué Éric Coquerel. Le député de Seine-Saint-Denis a blâmé une nouvelle fois les socialistes, qui ont permis l’adoption du budget en ne votant pas la censure, au nom de la stabilité politique.

Le Parti Socialiste se félicitait d’avoir obtenu plusieurs concessions de la part du gouvernement, dont la création du conclave sur les retraites avec les partenaires sociaux. « Ils se rendront compte que tout ça était une arnaque et reviendront à la raison (...) Il n’a jamais été question d’abroger la réforme Borne [qui a augmenté l’âge légal de départ à 64 ans] et la seule chose qui pourrait arriver est quelque chose de pire, au nom de l’économie de guerre », a estimé Éric Coquerel


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