En France, l’ambiance a changé, meetings dans des salles combles

« Libération » : « Autour de Brossat, « il est en train de se passer quelque chose » »

20 avril 2019

Dans un article publié hier, le quotidien « Libération » confirme qu’en France, une dynamique s’amplifie autour de Ian Brossat, tête liste de « Pour une Europe des gens contre une Europe de l’argent » où Julie Pontalba, candidate PCR, figure en 6e position. Si cette tendance se confirmait, alors il serait possible pour les communistes d’avoir des députés au Parlement européen. D’où l’importance d’accentuer la mobilisation pour qu’une Réunionnaise puisse être élue le 26 mai prochain. Voici des extraits de cet article.

Le 27 avril prochain, Ian Brossat interviendra au meeting de Julie Pontalba en visioconférence.

« Les communistes ont la banane. Jeudi matin, une quinzaine d’entre eux patientent à l’entrée du centre humanitaire d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), qui accueille 400 migrants et leurs familles, sous la responsabilité d’Emmaüs Solidarité. Leur tête de liste aux européennes, Ian Brossat, se fait attendre pour cette visite de terrain. L’adjoint en charge de logement à la mairie de Paris est rentré tard, la veille au soir, d’un meeting à Jarny (Meurthe-et-Moselle). Il a fait salle comble, attirant plusieurs centaines de personnes. « Ça marche encore, les vieilles villes coco ! » rigole un conseiller de Brossat, ravi. Le maire d’Ivry, Philippe Bouyssou, grille une clope sous le soleil : « Ian fait une très belle campagne. Il montre le sérieux, la combativité, la pertinence de sa candidature. Le tout est maintenant de le faire connaître. » Non loin de là, Laurence Cohen, sénatrice du Val-de-Marne, n’a pas de mots assez doux pour son jeune collègue : « dynamisme », « disponibilité », « empathie », « aisance »…

Tout passage télé est bon à prendre. La notoriété du candidat communiste a d’autant plus à y gagner qu’il est bon dans l’exercice. Au débat de France 2 début avril, Ian Brossat s’est fait remarquer avec ses paroles claires et percutantes, son assurance, son refus de polémiquer avec les concurrents de gauche. « Ce débat a sans doute changé la donne, admet-il dans la camionnette qui nous conduit à Orly. Mais je n’ai rien inventé pendant cette émission. J’ai fait des propositions que je porte depuis neuf mois, mais devant 1,5 million de personnes cette fois. Depuis, l’ambiance a changé. Les salles sont blindées. Il y a un début de dynamique, qu’il faut élargir et conforter. Je sens de la fierté chez les camarades qui veulent montrer pourquoi on se bat. » Deux ans après une élection présidentielle où il s’est effacé derrière Jean-Luc Mélenchon, le PCF a très envie d’exister.

Les sondages restent bas (2-3% d’intentions de vote en sa faveur) mais frémissent dans le bon sens. Les sollicitations médiatiques augmentent, au point que Brossat se permet de refuser, devant nous, un duel avec Florian Philippot sur LCI (« Je veux pas parler avec Philippot, je veux parler tout seul », se marre-t-il). Et les communistes ne se cachent plus de viser 5%, le seuil permettant d’envoyer des députés au Parlement européen. « On sent qu’il est en train de se passer quelque chose. Avec l’efficacité de sa parole, Ian exprime ce que pense une majorité de gens de gauche. Il apparaît comme un repère », se réjouit l’ancien secrétaire national du PCF, Pierre Laurent
« L’enjeu central de la campagne est de faire le lien entre les préoccupations quotidiennes des gens et les politiques européennes », argumente Brossat dans la camionnette.

Face aux divisions, Ian Brossat s’est fixé une ligne de conduite : « J’ai décidé de ne taper personne à gauche. Vu l’état de la gauche, tous les coups qu’on donne sont contre-productifs. Et après les européennes, il va bien falloir qu’on retrouve le chemin du rassemblement. »

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