Un vote de l’Assemblée générale des Nations Unies montre que les États-Unis, le Japon et l’Europe s’excluent du « monde libre » qui combat l’extrême droite

« Lutte contre la glorification du nazisme » : la Chine pour, les États-Unis contre, la France s’abstient

29 décembre 2021

Le 17 décembre dernier, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le texte recommandé par la Troisième Commission chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, sur l’« Appel mondial à une action concrète pour l’élimination du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée et pour l’application intégrale et le suivi de la Déclaration et du Programme d’action de Durban » (A/76/460) : 112 voix pour, 16 voix contre et 37 abstentions. Ce rapport rappelle que les États-Unis et l’Ukraine ont été les deux seuls États à votre contre une résolution initiée par l’Afrique du Sud et combattant « la glorification du nazisme ». La France comme les autres Etats européens et le Japon se sont abstenus. L’écrasante majorité de la communauté internationale a donc condamné solennellement le nazisme. Pourquoi les États-Unis et la France ne sont-ils pas dans le camp du monde libre qui combat tout risque de montée de l’extrême droite ?

Photo UN Photo/Manuel Elías

Le 17 décembre dernier, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le texte recommandé par la Troisième Commission chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, sur l’« Appel mondial à une action concrète pour l’élimination du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée et pour l’application intégrale et le suivi de la Déclaration et du Programme d’action de Durban ». Ce texte comprend notamment la référence suivante :

« À sa 9e séance, le 12 novembre, la Commission était saisie d’un projet de résolution intitulé « Lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée » (A/C.3/76/L.57/Rev.1), déposé par les pays suivants : Afrique du Sud, Algérie, Angola, Arménie, Bélarus, Bolivie (État plurinational de), Burkina Faso, Cambodge, Chine, Côte d’Ivoire, Cuba, Érythrée, Éthiopie, Fédération de Russie, Guinée équatoriale, Haïti, Kazakhstan, Kirghizistan, Mali, Nicaragua, Ouzbékistan, Pakistan, République arabe syrienne, République centrafricaine, République démocratique populaire lao, République populaire démocratique de Corée, Soudan, Tadjikistan, Turkménistan, Venezuela (République bolivarienne du), Viet Nam et Zimbabwe. Par la suite, les pays suivants se sont joints aux auteurs du projet de résolution : Arabie saoudite, Azerbaïdjan, Bangladesh, Botswana, Cameroun, Congo, Égypte, Ghana, Guinée, Guyana, Inde, Jamaïque, Liban, Madagascar, Maroc, Mozambique, Namibie, Nigéria, Ouganda, Philippines, Rwanda, Sénégal, Serbie, Sri Lanka, Togo et Tunisie.

7. À la même séance, le représentant de la Fédération de Russie a fait une déclaration.

8. À la même séance également, à l’issue d’un vote enregistré, la Commission a adopté le projet de résolution A/C.3/76/L.57/Rev.1 par 121 voix contre 2, avec 53 abstentions (voir par. 19 ci-après, projet de résolution I). Les voix se sont réparties comme suit1 :

Ont voté pour :
Afrique du Sud, Algérie, Angola, Antigua-et-Barbuda, Arabie saoudite, Argentine, Arménie, Azerbaïdjan, Bahamas, Bahreïn, Bangladesh, Barbade, Bélarus, Belize, Bhoutan, Bolivie (État plurinational de), Bosnie-Herzégovine, Botswana, Brésil, Brunéi Darussalam, Burkina Faso, Cabo Verde, Cambodge, Cameroun, Chili, Chine, Colombie, Comores, Congo, Costa Rica, Côte d’Ivoire, Cuba, Djibouti, Égypte, El Salvador, Émirats arabes unis, Équateur, Érythrée, Eswatini, Éthiopie, Fédération de Russie, Fidji, Gabon, Ghana, Grenade, Guatemala, Guinée, Guinée équatoriale, Guyana, Haïti, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Israël, Jamaïque, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Kirghizistan, Koweït, Lesotho, Liban, Libye, Madagascar, Malaisie, Malawi, Maldives, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Mexique, Mongolie, Mozambique, Myanmar, Namibie, Nauru, Népal, Nicaragua, Niger, Nigéria, Oman, Ouganda, Ouzbékistan, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, Qatar, République arabe syrienne, République centrafricaine, République démocratique populaire lao, République dominicaine, République populaire démocratique de Corée, République-Unie de Tanzanie, Rwanda, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-et-Nevis, Sénégal, Serbie, Sierra Leone, Singapour, Somalie, Soudan, Sri Lanka, Suriname, Tadjikistan, Thaïlande, Timor-Leste, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turkménistan, Uruguay, Venezuela (République bolivarienne du), Viet Nam, Yémen, Zambie, Zimbabwe.

Ont voté contre :
États-Unis d’Amérique, Ukraine.

Se sont abstenus :
Afghanistan, Albanie, Allemagne, Andorre, Australie, Autriche, Belgique, Bulgarie, Canada, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Géorgie, Grèce, Hongrie, Îles Salomon, Irlande, Islande, Italie, Japon, Kiribati, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macédoine du Nord, Malte, Monaco, Monténégro, Norvège, Nouvelle-Zélande, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République de Corée, République de Moldova, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Saint-Marin, Samoa, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Tchéquie, Tonga, Turquie.

9. Avant le vote, des déclarations ont été faites par les représentants de l’Arménie (au nom de l’Organisation du Traité de sécurité collective) et du Bélarus. Les représentants des États-Unis d’Amérique et de l’Ukraine ont pris la parole pour expliquer leur vote.

10. Après le vote, le représentant de la Slovénie (au nom de l’Union européenne et de ses États membres, ainsi que de l’Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Géorgie, de la Macédoine du Nord, du Monténégro, de la République de Moldova, de la Serbie, de la Turquie et de l’Ukraine), la représentante de la Jordanie et le représentant du Canada (également au nom de l’Australie, de l’Islande, du Liechtenstein, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande et de la Suisse) ont fait des déclarations pour expliquer leur vote.

11. À la même séance, le représentant de la Fédération de Russie a fait une déclaration.

A la Une de l’actu

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages


Témoignages - 80e année