
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Gélita Hoarau, Sénatrice de La Réunion, à la tribune du Sénat
27 juillet 2007
Hier soir, Gelita Hoarau, Sénatrice de La Réunion, est intervenue au Sénat sur un sujet essentiel qui risque d’avoir des répercussions importantes dans la vie de chacun : le Projet de loi relatif au Travail, à l’Emploi et au Pouvoir d’Achat. Il nous est apparu primordial de faire entendre ici - à La Réunion - comment une de nos élus défend les intérêts des Réunionnais.
Voici donc de larges extraits de son intervention.
Les titres et intertitres sont de la Rédaction.
La Réunion est le département de la République où le taux de chômage est le plus élevé : 30% environ. Même s’il a baissé, ce taux reste inacceptable. Pourtant, depuis plusieurs années, des mesures particulières ont été mises en place par les différents gouvernements. Ces mesures relèvent de la même inspiration : exonération de charges, défiscalisation, etc... Bien qu’elles exigent un important effort financier de l’État, leurs résultats, quant aux créations d’emplois, sont décevants. Ont-elles été totalement inopérantes ? Non, car le taux de croissance à La Réunion est relativement soutenu : 4%. Or, malgré ces efforts, le taux de chômage ne saurait baisser de manière significative. Chacun en a conscience, persévérer à recourir aux seuls moyens actuels conduit d’autant plus à l’impasse que dans 20 à 25 ans, la population de La Réunion augmentera de 25% pour atteindre le million d’habitants.
Sortir des sentiers battus et imaginer des solutions innovantes est donc une impérieuse exigence
Certes, de grands travaux vont doter La Réunion d’importantes et indispensables infrastructures. Ces grands travaux ont été actés dans le contrat de projet Etat/Région, dans le programme opérationnel européen et dans les protocoles signés le 19 janvier 2007 à Matignon entre le Premier ministre et le Président de la Région Réunion. D’un montant de 4,3 milliards d’euros, ils couvrent une période d’environ 10 ans. Tous ces projets génèreront des milliers d’emplois nouveaux. De plus, en concertation avec les autres collectivités et les socio-professionnels, la Région Réunion a élaboré un Plan de Développement Durable. Ce Plan vise non seulement à renforcer les productions traditionnelles mais aussi la conquête des marchés extérieurs, le développement des TIC et des énergies renouvelables, ainsi que la protection de l’environnement pour faire face aux effets du réchauffement climatique.
Étendre l’ARA à de nouveaux secteurs pour combattre le chômage
Cependant, la mise en œuvre de ce Plan durable se faisant dans la durée, ses effets sur l’emploi ne seront perceptibles que dans le futur et, en attendant, il s’avère donc indispensable de recourir à des mesures transitoires qui ne soient pas en contradiction avec les mesures durables. Sur une population de 780.000 habitants, notre île compte plus de 71.000 allocataires du RMI, soit 185.000 personnes dont la vie dépend de ce complément de revenus. Comment permettre à la majorité de ces érémistes de trouver une activité sachant que, comme le prouve le dispositif de l’ARA, le secteur marchand mettra plusieurs années à les intégrer ? Ce dispositif, d’Allocation de Retour à l’Activité, proche du RSA, existe déjà à La Réunion, mais comme il est tourné vers des activités du secteur marchand, le nombre de bénéficiaires est restreint (environ 3.000 en 4 ans) et ne saurait à lui seul répondre aux besoins. Il y a donc nécessité de se tourner vers d’autres secteurs.
Nous pensons à deux autres secteurs d’activité essentiels pour l’avenir même de La Réunion :
Les services d’aide à la personne : personnes âgées, personnes handicapées (enfants et adultes), personnes illettrées, petite enfance, etc...
L’environnement et le Parc National récemment créé.
Pour ces tâches, il est indispensable de recourir à une main-d’œuvre abondante, disponible et disposant d’une qualification minimum. Dans ces deux domaines, le RSA peut être appliqué rapidement dans une perspective de pérennisation et produire ainsi des effets significatifs sur la baisse du chômage et l’élévation du niveau de vie.
En 10 ans, la vie à La Réunion a augmenté de 38%
À La Réunion, en 10 ans, les prix à la consommation ont augmenté beaucoup plus qu’en Métropole ; 38% contre 30% en Métropole. Chez nous, le seuil de pauvreté est fixé non pas à 700 euros comme pour la Métropole, mais à 350 euros par personne et par mois. Un Réunionnais sur quatre vit avec moins de 350 euros mensuels. Si le seuil de pauvreté métropolitain était appliqué à La Réunion, un Réunionnais sur deux vivrait dans la pauvreté.
La lutte contre la pauvreté, qui est l’un des objectifs de ce projet de loi, Monsieur le Ministre, est un vaste chantier qui nécessite non seulement une action sur les prix (d’ailleurs, je me réjouis de la mise en place de l’Observatoire des Prix et des Revenus à La Réunion) mais aussi une action sur les salaires et les revenus. Il est impératif de relever les minima sociaux, les retraites, particulièrement celles des retraités agricoles. Mais la seule solution durable est de mettre en activité le maximum de Réunionnaises et de Réunionnais. Le RSA peut être un outil utile, mais dans les conditions que je viens de dire précédemment et dans la mesure où la lutte contre le chômage à La Réunion, département particulièrement sinistré dans ce domaine, soit considérée comme une cause sociale nationale et qu’il n’y ait pas, de la part de l’Etat, la volonté de faire financer par les seuls Réunionnais (Conseil général ou autres collectivités) l’effort indispensable pour diminuer le taux de chômage dans notre département.
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