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EDF et Séchilienne Sidec s’entêtent à refuser d’appliquer la loi et troublent l’ordre public
30 mars 2011, par
La revendication des travailleurs d’EDF et de Séchilienne Sidec est très simple : l’application de la loi. Mais contre toute attente, l’État refuse d’imposer le droit au patronat des deux entreprises. Le droit revendiqué par les travailleurs est un document signé par des ministres. Qu’attend donc le représentant de l’État pour le faire appliquer et faire cesser le trouble manifeste à l’ordre public occasionné par EDF et Séchilienne Sidec ?
Des travailleurs sont en grève et le mouvement provoque des désagréments. C’est le cas de toutes les grèves. Lorsque les transporteurs ont décidé de bloquer La Réunion pendant cinq jours, il y a eu des désagréments. Quand les magistrats ont décidé de faire grève, le fonctionnement de la justice a été paralysé. Quand une grève a lieu dans l’Éducation nationale, elle a aussi un impact. En ce sens, la grève des travailleurs de l’énergie n’est ni plus ni moins qu’un mouvement social comme les autres. Elle est le mode d’expression ultime de travailleurs poussés à bout. Elle est aussi un droit constitutionnel.
Ceci dit, il est essentiel de connaître l’origine des désagréments vécus par la population. Les travailleurs demandent l’application d’un droit, reconnu par un accord qui s’appuie sur plusieurs décrets. Un décret est un document ayant force de loi, il est signé par au moins un ministre, et il engage donc le gouvernement et les services de l’État. Ces derniers ont la responsabilité de l’appliquer.
La loi est très claire
L’accord signé en 1972 précise la rémunération des travailleurs de l’énergie : « il est décidé d’appliquer l’article 14 & 6 du statut national. À cet effet, pour accorder au personnel des sociétés d’électricité des départements d’outre-mer des majorations du salaire de base identique à celles dont bénéficient les fonctionnaires dans ces départements... » et par conséquent, ces majorations de salaire se décomposent de la manière suivante, indique la CGT : « Une majoration de traitement de 25%, instituée par la loi n°50 407 du 03 avril 1950. Un complément de majoration de traitement de 15%, institué par le décret n° 57 87 du 28 janvier 1957. Un indice de correction de 1.138, applicable uniquement à La Réunion de par un arrêté ministériel en date du 28 août 1979 ». Tous ces textes ont été signés par des ministres, des premiers ministres et un président de la République. Quel est le secteur professionnel qui ne demanderait pas l’application d’une loi qui permet d’améliorer sa situation ?
Autrement dit, il suffit donc au gouvernement de faire appliquer une loi, un décret et un arrêté ministériel pour faire cesser la grève.
Les deux entreprises d’un monopole
À La Réunion, tous ces textes sont déjà appliqués pour des dizaines de milliers de personnes. Alors, comment expliquer que le gouvernement ne les impose pas à deux entreprises ?
Mais non seulement, l’État refuse de faire appliquer mais en plus il demande au Conseil général de faire payer les conséquences de ce refus (voir encadré).
Dans cette affaire, EDF et Séchilienne Sidec sont les deux entreprises qui se partagent le monopole de l’électricité à La Réunion. Elles ont accumulé un trésor de guerre sur le dos des consommateurs réunionnais. Ces profits considérables servent à rémunérer d’abord les actionnaires, et les travailleurs viennent bien après. Ce sont donc EDF et Séchilienne Sidec qui doivent payer les préjudices qu’ils provoquent par leur intransigeance. Désormais, le refus persistant d’EDF et de Séchilienne Sidec crée un trouble manifeste à l’ordre public, il est donc urgent que le représentant de l’État à La Réunion intervienne pour faire cesser ce trouble en imposant l’application de la loi. Aussitôt, la grève cessera.
Alors, M. le Préfet, faites appliquer la loi.
Manuel Marchal
L’élection de la présidence du Conseil général troublée par la manifestation d’un "collectif" ?
Hier, le préfet a rendu publique une lettre adressée à la présidente du Conseil général. Il est assez étrange de constater que le représentant de l’État demande à cette collectivité de créer un fonds de secours pour les usagers touchés par les conséquences de coupures de courant. Chacun sait en effet que le Conseil général n’a rien à voir avec l’énergie, qui est une compétence de la Région. De plus, la source du conflit réside dans le refus de deux entreprises d’appliquer la loi, mais à aucun moment cette lettre ne fait état de démarches visant à imposer à ces deux entreprises la participation à un fonds de secours.
Autrement dit, pourquoi le préfet ne demande-t-il pas à EDF et à Séchilienne-Sidec de payer ?
D’autre part, chacun a pu constater l’irruption sur la scène publique d’un collectif d’usagers qui a violemment manifesté sa colère contre la CGTR avant de ressortir satisfait d’une rencontre avec la sous-préfecture de Saint-Pierre.
À la veille d’une réunion importante au Conseil général, ces éléments sont pour le moins troublants. Ils ne sont pas sans rappeler l’affaire de l’ARAST, où Objectif Réunion avait pu bénéficier du soutien de pouvoirs publics pour détourner la colère des travailleurs mis au chômage sur le Conseil général, alors que l’AGS et les dirigeants de l’ARAST, seuls responsables de cette tragédie, étaient bien à l’abri de toutes les turbulences.
Cette fois-ci, un courrier officiel implique le Conseil général dans une affaire qui ne le concerne pas. Le fameux "collectif" va-t-il s’en emparer pour organiser une marche et une occupation du Conseil général le jour de l’élection de la présidence demain ?
Enfin, ce courrier est d’autant plus étrange qu’il est adressé à une institution renouvelée par l’élection et qui ne s’est pas encore réunie. Dans de telles conditions, comment croire que le Conseil général puisse répondre durant cette période ?
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Messages
31 mars 2011, 08:03, par richardon
depuis quelques jours RFO SAT Réunion se déchaine contre les grévistes d’edf, faisant semblant de protéger les réunionnais contre le manque de courant interrogant parci par là les usagers, une manifestation d"usager" devant le siége de la cgtr est méme organisée, de là a penser que certains sont des membres de l’ump il n’y a pas loin !mais RFO Réunion est plutot silencieuse sur la responsabilité du préfet et des sociétés concernées qui n’appliquent pas la loi ! il faudrait aussi qu’un jour la majorité des Réunionnais manifestent devant le siége de RFO en masse pour qu’enfin elle soit plus objective sur sa maniére "d’informer" la population et non pas l’orienter de maniére scandaleuse contre les grévistes qui défendent à juste titre leurs droits !