
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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Brigitte Girardin vient pour rameuter l’U.M.P. locale
17 février 2005
Profitant récemment du passage à La Réunion de Xavier Darcos, Jean-Luc Poudoux avait tenté de rassembler les chiraquiens péï. À peine une cinquantaine d’entre eux avait répondu à l’appel. Birigitte Girardin aura-t-elle plus de succès auprès de militants qui attendent de savoir qui d’entre Chirac et Sarkozy va l’emporter pour se déterminer ? Or, les accrochages entre les deux camps ont tendance à se multiplier.
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Si elle se tient quelque peu informée de la vie politique interne au parti, la fédération UMP de La Réunion a de quoi s’inquiéter. En moins d’une semaine, trois épisodes ont montré que la ligne de clivage entre partisans de Nicolas Sarkozy et Chiraquiens s’est profondément élargie. Entre le siège de l’UMP et l’Élysée, la guerre fait rage. Pas encore la guerre de masse mais une guérilla incessante qui vise à fragiliser et user Jacques Chirac. Alors que l’analyse des stratèges chiraquiens faisait du départ de Nicolas Sarkozy du gouvernement une garantie de tranquillité, l’ancien ministre de l’Économie et des Finances applique une stratégie de tension et il n’hésite pas à envoyer ses amis à l’assaut de la forteresse chiraquienne. Les derniers épisodes en date sont particulièrement éclairants.
Il a consisté en une attaque du grognard Jean-Louis Debré par des Sarkozystes bon teint. Le prétexte : la mission que le président du Palais-Bourbon, premier défenseur du Président de la République, a conduite en Turquie avec les quatre présidents des groupes parlementaires. Le président de l’Assemblée a ouvert le feu le premier en traitant le patron de l’UMP, hostile à l’adhésion de la Turquie, "d’aventurier" et en invitant ses interlocuteurs turcs à "écouter ceux qui ont la légitimité du peuple"... C’est-à-dire le Président de la République. La réplique à Jean-Louis Debré est venue du secrétaire général de l’UMP, Pierre Méhaignerie, se disant "choqué de ces propos prononcés à l’étranger contre le président de son parti". Une ligne qu’ont emboîté la quasi-totalité des députés UMP, alors même que Jacques Chirac faisait savoir que la mission Debré avait été "utile à l’image et aux intérêts de la France".
Il s’est traduit par une passe d’arme entre Patrick Devedjian et le très chiraquien Christian Jacob. Le ministre de l’Industrie, proche de Nicolas Sarkozy, s’est acharné à introduire le débat sur l’ouverture des magasins le dimanche alors que son collègue du gouvernement Christian Jacob, pourtant ministre chargé du Commerce, lui a déjà répondu explicitement et ouvertement "non". Pourtant, Patrick Devedjian persiste et signe et va jusqu’à réclamer l’arbitrage du Premier Ministre, quitte à mettre ce dernier dans une position délicate.
Il a consisté en la valse-hésitation de François Fillon à propos de son projet de loi sur l’école. Après une semaine plutôt floue, le ministre de l’Éducation nationale a finalement déclaré qu’il retirait "tout ce qui avait trait à la réforme du baccalauréat" dans le projet de loi d’orientation sur l’école. C’est de l’Élysée qu’est venue, bien évidemment, la décision. Déjà dans les couloirs du Palais, on affirmait la semaine dernière que s’il fallait soutenir François Fillon, pas question cependant de "mettre le pays à feu et à sang" pour la réforme du bac. L’Élysée et Matignon avaient tranché : le repli. Jacques Chirac a encore en mémoire le souvenir du mouvement étudiant de 1986 qui avait contribué à casser la dynamique pourtant toute fraîche de la victoire des législatives. Pourtant, samedi, Nicolas Sarkozy, flanqué du Premier Ministre, a demandé au ministre de l’Éducation nationale de "tenir bon" et annoncé que l’UMP allait distribuer des tracts de soutien à près d’un million d’exemplaires au risque de brouiller la tentative d’apaisement.
Trois pierres jetées dans le jardin de Jacques Chirac, révélatrices d’au moins deux choses : en premier lieu que le camp de Nicolas Sarkozy se structure à vitesse grand V. Le flingage de Jean-Louis Debré n’est pas le fait du hasard. Il est le soutien le plus fidèle de Jacques Chirac, et l’adversaire déclaré des ambitions de Nicolas Sarkozy. Il est celui qui s’est le plus farouchement opposé au projet du président de l’UMP de mettre les militants en situation, de pouvoir choisir librement leur candidat pour 2007. Au moins pour la présidentielle, puisqu’en ce qui concerne les législatives, Nicolas Sarkozy promet une simple ratification par les militants, se réservant ainsi le pouvoir d’investiture. Le moyen pour lui de contrôler les députés actuels.
Mais au-delà des aspects “politiciens”, la situation démontre également une divergence de fond. Pour Nicolas Sarkozy, apôtre de la “droite décomplexée”, il est déterminant d’accélérer la mutation libérale de la France selon les desiderata du MEDEF pour qui l’État est toujours trop interventionniste, le nombre des fonctionnaires trop élevé, la baisse des impôts encore insuffisante et les prélèvements sociaux toujours trop lourds. Pour le patron de l’UMP, céder, ne serait-ce qu’un pouce de terrain, face aux revendications, légitimise les exigences des Français et donne des ressorts potentiels aux luttes sociales. Pour le Président de la République, ne rien céder à trois mois du référendum était trop risqué. Si le “oui” l’emporte, le bénéfice en reviendra à Jacques Chirac, initiateur du référendum, et aux tenants socialistes du “oui” qui ne se priveront pas de rappeler qu’ils n’y sont pas pour rien. Si le “non” est victorieux, la fin du quinquennat de Jacques Chirac sera difficile face à un Nicolas Sarkozy qui profitera de la situation de faiblesse du chef de l’État pour accélérer sa stratégie de tension.
Fidèle parmi les fidèles du chef de l’État, Brigitte Girardin saura-t-elle expliquer tout cela à ce qui reste de partisans de Jacques Chirac à La Réunion ?
J. M.
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