
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Rassemblement du PCR
23 novembre 2009, par
Célébré hier encore dans le secret imposé par la répression coloniale, le maloya est aujourd’hui connu et reconnu dans notre pays tout entier. Récemment, l’UNESCO a reconnu l’appartenance de cette expression profonde de l’identité réunionnaise au patrimoine de l’humanité. A l’origine de cette consécration, il y a le combat des communistes pour le respect de l’identité réunionnaise.
Forgée entre souffrance et résistance, issue des profondeurs de l’esclavage et de l’engagisme, toute une part de la culture réunionnaise était il y a peu menacée d’ensevelissement par le colonialisme. L’esclavage s’était attaché à dépouiller de toute identité ses victimes, arrachées à Madagascar, à l’Afrique, aux Comores et à l’Inde. Cette logique d’écrasement des spécificités avait survécu à l’Abolition de l’esclavage en 1848 : dominé par les anciens grands propriétaires d’esclaves, le régime colonial fonctionnait lui aussi en refoulant la mémoire des esclaves dans les marges de la société, étendant ce système aux nouveaux arrivants, engagés venus d’Asie ou d’Afrique.
Une lutte populaire contre l’ordre colonial
Face à cette tentative d’effacement par le mépris et par le silence, la culture des opprimés a résisté, trouvant refuge au cœur des familles, dans l’intimité des cases, dans le secret des cérémonies dédiées aux ancêtres. Au milieu de la décennie 1950, le maloya est revenu à la lumière, rythmant les mobilisations du peuple travailleur de La Réunion.
C’est grâce aux militants communistes que la contre-offensive coloniale, menée par le Préfet Perreau-Pradier n’a pu parvenir à endiguer la résurgence de cette expression de l’identité réunionnaise. Cette résistance n’aurait pas non plus été possible sans le concours d’hommes et de femmes issus des horizons de l’art, de la culture, mais aussi de celui de la spiritualité : un hommage aux combattants du Maloya ne peut passer sous silence l’œuvre des militants du groupe Témoignages chrétien de La Réunion, (TCR) et d’hommes de Dieu tels que le Père Christian Fontaine, du prêtre Daniel Singaïny, ainsi que de tous les hommes de foi qui eurent le courage immense d’affronter des élites cléricales attachées à perpétuer l’ordre colonial.
Ce sont tous ces hommes et ces femmes qui, bravant les interdits, les tabous et les stigmates de la société coloniale, ont su mettre le maloya en partage avec tous les Réunionnais.
Le combat continue
Le classement du Maloya au patrimoine de l’UNESCO le 1e Octobre dernier est évidemment un évènement de premier plan, qui porte reconnaissance du génie collectif réunionnais à l’échelle du monde. C’est aussi une consécration pour des centaines de vétérans des luttes de libération des décennies 1950, 1960 et 1970. L’attribution de cette distinction ne sonne pas pour autant la fin d’un combat ; elle annonce une nouvelle phase de la lutte pour le respect de l’identité des Réunionnais.
La reconnaissance du maloya au plan global a été obtenue grâce au travail de la Maison de civilisations et de l’unité réunionnaise (MCUR). Les attaques que subit aujourd’hui cet établissement, malgré le soutien de la population et des plus grands intellectuels de notre pays, sont inspirées , comme celles qui ciblaient hier le Maloya, par le racisme envers les Réunionnais en général, et envers les Réunionnais Noirs en particulier. Aussi aujourd’hui comme hier, les communistes doivent se saisir de ce combat, et mener une nouvelle bataille, afin de faire respecter leur culture dans leur propre pays.
Geoffroy Géraud
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