Solidarité Dionysienne pour la mandature municipale 2020-2026

Manifeste, engagement, actions de Solidarité dionysienne

13 décembre 2019

Solidarité Dionysienne est une initiative de la section locale du PCR. Elle regroupe des hommes et des femmes qui ont manifesté leur désir de participer aux municipales de Mars 2020, à Saint Denis, aux cotés de la majorité sortante, sur la base du traitement de la pauvreté multiforme.

La mandature 2020-2026 s’inscrit dans le calendrier des Objectifs du Millénaire pour le Développement Durable 2015-2030 qui ont été ratifiés par tous les Etats à l’ONU, et donc la France. L’éradication de la pauvreté a été retenue comme priorité numéro UN sur 17. Devant l’échec de l’Etat, les pouvoirs publics doivent prendre le relais. L’actualité nous encourage fortement.

Le 14 octobre 2019, le Prix Nobel de l’Economie a été attribué à 3 chercheurs pour leurs travaux sur le traitement de la pauvreté. Ce sont des experts de l’Economie du Développement. Cet évènement a beaucoup marqué la “Journée mondiale pour l’élimination de la pauvreté”, le 17 octobre 2019. Notre ambition est d’abréger la souffrance de nos compatriotes pauvres avant la date butoir de 2030.

Nous sommes conscients que l’élimination totale de la pauvreté dépend d’un projet de Développement Durable à l’échelle de La Réunion mais l’occasion nous est donnée d’amorcer le tournant.

Pour cela, nous nous sommes accordés sur des principes et un programme d’actions.

1- Des principes

Solidarité Dionysienne a été créée pour faciliter la tâche de nos élus. L’Elu tire sa légitimité de l’élection. Il est au service du peuple. Il agit dans la contrainte de l’institution et de la solidarité envers les autres partenaires. Il apprend et partage. La circulation de l’information est essentielle pour nourrir les liens de confiance. Il contribue à la cohésion du collectif municipal.

Solidarité Dionysienne veillera, en particulier, à éviter les conflits d’intérêts entre la fonction élective et le rôle du militant. Le militant politique est une nécessité de la vie démocratique et de la formation du personnel politique. Il tire sa légitimité de son adhésion au Parti. De ce fait, les militants de la section PCR-St Denis qui auront été choisis pour assumer la fonction élective devront exercer la démocratie électorale dans le respect de cette double dimensions.

Solidarité Dionysienne agira au sein de la majorité municipale sur la base de la concertation, de la loyauté et de la considération mutuelle. Elle affirmera sa spécificité et son identité avec esprit de responsabilité.

Solidarité Dionysienne rendra compte régulièrement de son travail.

2- Un programme d’actions.

Sur la base de ces principes, Solidarité Dionysienne s’engage dans la lutte contre la pauvreté multiforme à partir de fiches d’actions.
• Manger à sa faim
• Créer une banque municipale
• Donner du pouvoir politique à la base
• Modifier le CCAS pour soutenir l’activité et l’emploi de proximité
• Réaliser la gratuité des transports.

Au préalable, il faudra recenser les personnes qui se décrivent comme pauvres, les aider à formuler leurs attentes, puis examiner les réponses concrètes à réaliser dans un calendrier précis. La personne en situation de pauvreté doit être acteur de son propre changement.

Manger à sa faim.
Il s’agit de “gagner la bataille contre la faim”. Agir sur le mode de consommation actuelle et améliorer les capacités d’achat. Pas d’application de mesures d’ensemble. Agir par groupe de cas. Sous la terminologie de pauvre se cachent différentes situations. C’est pourquoi nous partirons de l’individu pour formuler des propositions adaptées. C’est ce que préconise Esther Duflo dans ses analyses : travailler au cas par cas sans chercher à transposer des recettes toutes faites.

Aucun quartier, aucune famille, aucun citoyen ne doivent être abandonnés. Toutes les idées méritent d’être étudiées.

Créer une banque municipale.
La population abandonnée doit comprendre le mécanisme de l’argent. Un pauvre est un agent économique et monétaire. Les banquiers et les commerçants le savent très bien. Dans une complicité exemplaire, ils lui accordent même du crédit alors qu’ils le refusent aux travailleurs, agriculteurs et artisans. Mais, les personnes démunies ne savent pas qu’ils assurent les dividendes des actionnaires.

Nous proposons donc de créer une banque municipale (comme il en existe déjà) où les pauvres seront les actionnaires à partir de 1 euro. On verra avec les déposants l’utilité sociale et économique de cette épargne. L’objectif est de rendre les épargnants conscients de leur nouveau rôle d’acteurs de la transformation sociale.

Donner du pouvoir politique aux quartiers.
La population pauvre est exclue des décisions politiques qui se prennent dans les Conseils Municipaux. Compliquées et incompréhensibles. Il y a lieu de Décentraliser les décisions. Il s’agit de créer de vrais conseils avec une ligne de crédit de 100 000 euros affectés aux décisions de base.

Nous proposons de former la base de la société à l’exercice de la vie publique et au pouvoir de gestion. C’est une Ecole de la Délibération qui vient compléter les Conseils de Quartiers, déjà prévus par la loi. Mais attention, ce que nous proposons vise à réinsérer les personnes en situation de pauvreté dans un processus de valorisation personnelle et collective. Au delà du pouvoir d’achat, ils ont besoin de pouvoirs politiques. Cet expérience pourrait par ailleurs être utile pour lors d’une validation des acquis.

Faire évoluer le CCAS.
Le CCAS développe l’action sociale. Nous proposons de lui donner une dimension économique pour qu’il ne reste pas un simple distributeur de fonds. Nous souhaitons encourager l’activité génératrice de revenu afin de sortir de la précarité monétaire. Nous proposerons donc de faire évoluer le statut du CCAS vers le soutien à l’activité et l’emploi de proximité.

Réaliser la gratuité des transports.
Nous avons tiré un tract, en 2018. En France, Dunkerque est donnée en exemple. C’est appliqué dans d’autres villes du monde. Les avantages économique, écologique et sociale ne sont plus à démontrer. A Saint Denis, de gros efforts ont déjà été accomplis. Il faut lancer une étude de faisabilité pour le reste.

3-Conclusions.

C’est ce programme d’actions concrètes que nous voulons appliquer et sur lequel nous demandons à être identifiés et jugés. Nous voulons être utiles à une population abandonnée par un régime politique qui a produit depuis des dizaines d’années un “Département socialement hors norme”, selon l’Insee. Nous souhaitons associer le plus grande nombre de partenaires à cette priorité. Nous sollicitons les bonnes volontés.

Solidarité Dionysienne est consciente qu’elle va s’attaquer à un défi immense.
C’est notre manière d’être utile durant le mandat 2020-2026.

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Messages

  • C’est vrai, gratuits, les transports collectifs, c’est possible, la prochaine ville, Calais, après Dunkerque, mais d’autres, plus d’une vingtaine le font aussi déjà comme Aubagne, Castres, dans le sud de la France, on peut en savoir plus en allant sur internet. Ainsi, plus de fréquentation, à la Réunion, doix fois moins que la moitié soit 5% seulement des gens sont utilisateurs pour le moment des transports collectifs, une honte. On espère qu’avec la prise de conscience des jeunes en particulier, fera une révolution dans ce secteur. Gratuits, il n’y a plus de sous, de carte, de contrôleur, de braquage, et on roule plus propre, Reste plus que le tramway, le tram-train "St Benoit-Ste Rose" soit disponibles comme les téléphériques... Les élus, ceux qui remplacera les anciens doivent se lancer, oser pour nous enfin, de rouler propre avec des emplois eux aussi durables à la clef. Bon We à zot tout : Arthur et famille.


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