Marie-George Buffet : « j’ai pris l’engagement d’agir avec détermination pour une application complète du programme de l’Alliance »

31 mars 2007

Pour la 3e fois en 6 ans, vous vous rendez à La Réunion. Que vous inspire l’évolution de la situation économique, politique et sociale de notre île ?

- J’ai gardé un souvenir formidable de mes précédents séjours à La Réunion, notamment du précédent qui a été une étape extrêmement positive dans les relations amicales et solidaires de nos deux partis. Je me réjouis de la confirmation de l’influence du P.C.R., du succès remarquable dans l’île du “NON“ au référendum européen.
La situation économique et sociale me préoccupe. Alors que la volonté existe ici de développer La Réunion, il lui faut résoudre des problèmes qui ne cessent de s’aggraver : la moitié de la population vit dans la pauvreté et la précarité, le taux de chômage est trois fois plus élevé qu’en métropole, ils sont 120.000 illettrés, ils manquent dramatiquement de logements sociaux, telle est la réalité réunionnaise d’aujourd’hui, le résultat tragique de la politique des gouvernements qui se sont succédé dans les dernières décennies.

Que pensez-vous de la démarche de l’Alliance ?

- Précisément, j’ai été impressionnée par le réalisme, l’intelligence, l’ambition du programme de “l’Alliance”. Son ambition, « unir les Réunionnais et imposer la sortie des injustices et des inégalités » , fonde mon parti pris. J’ai pris l’engagement - quel que soit le résultat de l’élection présidentielle - d’agir avec détermination pour son application complète.

Quels sont les points de votre programme qui rejoignent les propositions que l’Alliance a adressées aux candidats à l’élection présidentielle ?

- Ici, il me paraît nécessaire de souligner qu’il ne suffit pas d’approuver les propositions de “l’Alliance”, mais qu’il faut dégager les moyens de leur réalisation. Précisément, mon programme pour l’élection présidentielle est le seul qui s’accorde pleinement avec elles. Une politique économique, financière, sociale en rupture totale avec celle que la France subit depuis des décennies est la seule garantie possible d’application du programme de “l’Alliance”.

Vous allez rencontrer le Président de l’Alliance, Paul Vergès, que vous connaissez bien. Or, ce jeudi, au cours d’une conférence de presse, il s’est félicité de l’attitude positive de l’ensemble des forces politiques démocratiques vis à vis du programme de l’Alliance. Quelle est votre perception d’une telle situation ?

- C’est avec grand plaisir et intérêt que je vais rencontrer Paul Vergès. J’ai gardé un bon souvenir de toutes mes rencontres avec lui. C’est ensemble que nous avons fait nettement progresser la qualité des rapports entre le P.C.R. et le P.C.F. ; nous avons pu constater notre identité de points de vue sur toutes les questions essentielles de la politique française et internationale.
Je partage l’opinion que l’approbation ou l’acceptation des propositions de “l’Alliance” par la plupart des candidats à l’élection présidentielle donne une plus grande force à ces propositions, un point d’appui formidable pour les luttes à mener, luttes qui demeureront nécessaires pour obtenir l’application des engagements et promesses.

À très bientôt


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