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Intervention du représentant du PCR au colloque sur les outre-mer organisé à Paris par le PCF
30 mars 2023, par
Maurice Gironcel représentait hier le PCR au colloque sur les outre-mer organisé ce 29 mars par le PCF à son siège de la Place du Colonel Fabien. Maurice Gironcel est intervenu dans le cadre de la table-ronde « Se former, se soigner, se loger : combattre des inégalités qui se renforcent ». Ce fut l’occasion de faire partager l’analyse du PCR et ses propositions pour placer notre île sur le chemin du développement avec cette conclusion : « après l’ère de la liberté en 1848, après l’ère de l’égalité en 1946, une nouvelle ère doit maintenant s’ouvrir, celle de la responsabilité des pays d’outre-mer au sein de la République ». Voici le texte de son intervention.
« Cher Secrétaire Général du PCF, Cher camarade, cher Fabien, Mesdames messieurs les parlementaires, Mesdames Messieurs les élus, Chers camarades,
Tout d’abord je voudrais remercier les camarades du Parti Communiste Français, sa direction et en particulier son Secrétaire national, Fabien Roussel, d’avoir pris l’initiative d’organiser un colloque dédié tout particulièrement à nos pays d’Outre-Mer.
Je profite d’ailleurs de l’occasion pour rappeler que le PCF est le seul parti politique de France à avoir accompagné l’émancipation des peuples d’outre-mer.
Ce fût le cas en 1956 en Guyane, en 1957 avec le Parti Communiste Guadeloupéen, en 1958 avec le Parti Communiste Martiniquais ou en encore en 1959 lors de la création par Paul Vergès et ses camarades du Parti Communiste Réunionnais.
Et c’est aujourd’hui encore le cas avec ce colloque et notre présence ici Place colonel Fabien ce matin.
C’est d’autant plus important car nous devons prendre le temps d’échanger, de s’écouter, de s’entendre et toujours mieux se connaître entre nous mais aussi nous faire connaître davantage ici. »
« C’est un honneur pour moi, et pour le Parti Communiste Réunionnais d’intervenir dans cette 1ère table ronde consacrée aux inégalités qui ne cesse de se renforcer dans nos pays d’Outre-mer.
Quels que soient les gouvernements successifs et toutes les lois consacrées aux Outre-mer depuis la Départementalisation, en passant par la LOOM, la LODEOM ou encore l’égalité réelle… la situation ne cesse de s’aggraver, les indicateurs sont au rouge et même l’INSEE n’hésite pas à qualifier la situation à La Réunion « d’hors normes ». Vous connaissez toutes et tous la situation dans nos pays d’Outre-Mer.
Très clairement, nous sommes arrivés au bout d’un système.
L’intégration mécanique des lois pensées en France Hexagonale pour les pays d’Outremer trouve ses limites dans nos pays d’Outre-Mer et particulièrement pour un territoire comme La Réunion située à plus de 10 000 km et dans un environnement régional qui connait de profondes mutations.
Dans 25 ans, l’ile voisine de La Réunion, Madagascar comptera plus de 50 millions d’habitants, le Mozambique 65 millions et la Tanzanie 137 millions d’habitants.
C’est-à-dire qu’à eux seuls, Madagascar, le Mozambique et la Tanzanie compteront une population aussi importante que l’Union européenne aujourd’hui. Dans le même temps La Réunion comptera 1 million d’habitants et Mayotte aura doublé sa population sur une surface de 374 km².
Ce seul exemple de la croissance démographique dans le bassin Océan Indien aura un impact redoutable sur nos politiques publiques d’aménagement, d’éducation et bien évidemment de logements. Le tout accentué par une crise économique et climatique pour lesquelles nos îles sont en première ligne. »
« Chaque pays d’outre-mer est à sa façon concerné, voire confronté à des mouvements de populations.
Quelle que soit l’intensité et l’origine, il est urgent d’objectiver ces données et de perfectionner les outils de recensement pour reconnaître chaque collectivité à sa bonne strate démographique et d’objectiver la charge des collectivités sur les enjeux d’aménagement et d’habitat à venir.
Pour sortir de cette impasse, il nous faut un projet global et consensuel dans le respect et l’égalité entre les peuples.
Nous avons cette responsabilité de définir avec les élus et toutes les forces vives du pays un projet qui vient de chaque pays d’Outremer et que la loi NOTRe rend possible par la Conférence Territoriale.
Sa mise en œuvre pourrait être organisée par une loi programme d’application à court, moyen et long terme ; c’est-à-dire à 5, 10 et 20 ans pour chacun de nos territoires.
Sur ce point, je ne peux que me féliciter de la prise de position très claire de notre Présidente de Région, Madame Huguette Bello, qui s’est prononcée favorablement sur l’idée de réunir la conférence territoriale dans ce format après le Comité Interministériel Outre-Mer (le CIOM) de cette année. »
« L’Interco’ Outre-mer, que j’ai l’honneur de présider, a élaboré un Rapport intitulé « L’enjeu foncier en Outre-mer ». L’ensemble des intercommunalités des DROM se sont fortement mobilisés sur cette thématique essentielle. Nous avons abouti à un recueil de propositions, d’observations et d’alertes que je peux bien sur vous transmettre.
En effet, l’importance du sujet foncier appelle un renouvellement du dialogue État-Collectivités dans un climat de confiance et de respect réciproque des responsabilités. Le Conseil et l’accompagnement doivent en effet primer sur la contrainte.
Pour illustrer, je vais prendre un seul exemple, bien connu de nos élus ultramarins, celui de la CDPENAF (Commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers).
Dans nos pays d’Outremer, les projets et documents d’urbanisme sont soumis à son avis « conforme » sans aucune possibilité de recours. C’est une particularité ultramarine puisqu’en France hexagonale cette même commission n’émet qu’un avis « simple ». Cette rupture de confiance bloque nombreux de nos projets d’aménagement dans nos territoires.
Pour conclure mon propos et sûrement susciter davantage nos échanges, je crois qu’il ne peut pas y avoir d’efficacité sans considération. Considération des peuples d’outre-mer, de leur environnement voisin. Considération de notre histoire, notre identité. Considération enfin de nos particularités ultramarines dans le cadre et l’action au niveau national.
En guise de conclusion, je dirais qu’après l’ère de la liberté en 1848, après l’ère de l’égalité en 1946, une nouvelle ère doit maintenant s’ouvrir, celle de la responsabilité des pays d’outre-mer au sein de la République. »
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Mézami, zot i koné finalman bann marmaye lékol La Rényon la fé zot rantré partou é mèm dann Sintandré, landroi bonpé téi panss la rantré nora été (…)
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