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16 mars 2019, par
Cher-e-s ami-e-s,
mon état de santé ne me permet pas de me joindre à vous à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire d’un événement qui a marqué fortement l’histoire de La Réunion. Il s’agit de l’élection municipale du 15 mars 1959 à Saint-Denis, où 2 listes de candidats sont en présence : celle de Paul Vergès et celle de Gabriel Macé. Je propose de vous dire qui est Gabriel Macé.
C’est un notaire de Saint-Denis qui pendant la Seconde Guerre mondiale a servi avec zèle le régime du Maréchal Pétain. Après la chute de la 4ème République en 1958, avec le même zèle, il servira le régime gaulliste, persuadé qu’il pourra enfin étancher sa soif de mandats électifs. Il ambitionne alors d’être maire de Saint-Denis et député de la 1ère circonscription de La Réunion.
Gabriel Macé est donc tête d’une liste aux municipales des 8 et 15 mars 1959 à Saint-Denis. Au 1er tour de scrutin, les électeurs le placent en queue de sa liste. Pour le 2ème tour, il se dissimule au 17ème rang de sa liste, qui est alors conduite par le Dr Pierre Lagourgue. En fait, c’est Gabriel Macé, avec le soutien actif du préfet Jean Perreau-Pradier, couvert par le Premier ministre Michel Debré, qui prend seul toutes les initiatives relatives au scrutin du 15 mars.
Ainsi, c’est lui qui organise le guet-apens de l’hôtel de ville consistant à refouler dans la rue de Paris vers le Jardin de l’État les électeurs venus assister à la clôture du scrutin, alors qu’à 200 mètres de là, ils sont arrêtés brutalement par des CRS armés de matraques, de mousquetons et de grenades lacrymogènes. C’est dans ce piège que s’est trouvé Paul Vergès.
Vers 20 heures, celui-ci s’était rendu à la mairie pour protester notamment contre la rétention des résultats. Tous les accès à la mairie étant fermés sur ordre de Gabriel Macé, il fut obligé de se replier avec la foule vers la rue Maréchal Leclerc où se trouvaient les CRS. Reconnu par ces derniers, Paul Vergès fut assommé et laissé pour mort sur un trottoir à la hauteur du cabinet du Dr Achile Berg. De là, il fut transporté au commissariat, puis chez lui par ses proches.
C’est aussi Gabriel Macé qui est responsable de la tragédie de Sainte-Clotilde. C’est lui qui a donné à Calpétard – l’un de ses gros bras – l’ordre de se rendre au bureau de vote de Sainte-Clotilde, armé d’un révolver de gros calibre n’entrant que partiellement dans l’une de ses poches. À son arrivée à Sainte-Clotilde, les cris de « vive Vergès ! » l’ont irrité à un point tel qu’il a fait feu sur la foule, tuant Éliard Laude et blessant grièvement Pascal Baïkiom, 2 jeunes adolescents.
Ce qui est scandaleux, c’est que les CRS, présents en nombre sur les lieux, n’aient pas arrêté Calpétard qui put retourner à l’hôtel de ville et fêter la ‘’victoire’’ de Macé aux côtés de ce dernier, qui ne pouvait pas ignorer le crime de son homme de main. Une ‘’victoire’’ qui aurait dû être une sévère défaite, si le verdict des urnes avait été respecté.
D’ailleurs, ces élections municipales du 15 mars 1959 ont été annulées. Mais le 6 novembre 1960, date des nouvelles élections municipales, Gabriel Macé retrouvait – grâce à la fraude électorale – son fauteuil de maire de Saint-Denis. Quant à Calpétard, il eut à répondre de son double crime aux Assises siégeant dans une salle du musée Léon Dierx à Saint-Denis, le palais de justice ayant été incendié le 5 décembre 1958.
Parti civile pour les parents des deux jeunes de Sainte-Clotilde, l’avocat Jacques Vergès, venu de Paris, s’étonne que Calpétard soit seul sur le banc des accusés, alors que ses complices, connus de tous, ne sont pas inquiétés. Jacques Vergès souligne que la volonté de tuer est évidente chez Calpétard et qu’il faut lui infliger une peine suffisamment lourde pour que La Réunion cesse d’être un pays de graves violences électorales.
Le tueur s’en tire avec une peine de 5 ans de prison ; 5 ans qu’il passe à l’APECA (Association pour la Protection de l’Enfance – Centre d’Apprentissage), à La Plaine des Cafres. Autant dire qu’il bénéficie, auprès de jeunes qu’il est chargé de « rééduquer », de longues vacances, payées par les contribuables ; des vacances agréables lorsqu’on le voit parader chaque soir au milieu des habitants de La Plaine des Cafres.
Par ailleurs, maire de Saint-Denis n’est pas un mandat suffisant pour Gabriel Macé, qui rêve maintenant de devenir député. Le 18 novembre 1962, il se présente à l’élection législative dans la 1ère circonscription du pays (Saint-Denis – Sainte-Rose). Il a pour adversaires le Dr David Moreau et Paul Vergès. Son élection, marquée par des actes de « gangstérisme » (le mot est du ‘’JIR’’), lui ouvre toutefois les portes de l’Assemblée nationale. Mais cette élection ayant été invalidée, son siège de député sera occupé à compter du 5 mai 1963 par Michel Debré.
Aux législatives de mars de 1967, Macé se fait parachuter dans la 2ème circonscription du pays (La Possession – L’Entre-Deux), où il est élu. Sa mort, survenue le 12 février 1968, met fin à une carrière politique marquée par un exceptionnel cumul de mandats, par des positions ultra-conservatrices et anti-communistes en faveur du système néo-colonial instauré à l’encontre de la loi Vergès-De Lépervanche du 19 mars 1946.
Eugène Rousse
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