Le PS remet en cause les mesures du gouvernement Raffarin

Michel Vergoz s’engage

30 juillet 2004

Les Réunionnais - et parmi les premiers d’entre eux les TOS - auront à cœur de garder les articles de presse rendant compte de la conférence donnée lundi par Michel Vergoz.
Un certain flou existe sur une partie de l’intervention du responsable socialiste (on ne sait avec précision s’il parlait de la loi de décentralisation dans sa globalité ou s’il n’évoquait que le seul transfert des TOS pour La Réunion), mais toujours est-il qu’il a déclaré qu’en cas d’alternance en 2007, son parti remettrait en cause ce qu’aura fait le gouvernement Raffarin.
Si l’engagement avait été pris par François Hollande, il aurait eu plus de poids. Cela dans la propre logique fédérale. En effet, lorsque la direction parisienne du PS avait désigné Jean-Claude Fruteau comme tête de liste aux européennes, la fédération avait salué cette décision et ses responsables faisaient remarquer qu’une orientation imposée de Paris avaient un poids inestimable. Dans le même état d’esprit, on s’attendait à ce que l’engagement sur les TOS réunionnais vienne de la direction parisienne.
Mais, puisqu’il a ouvert la voie, Michel Vergoz peut, s’il le veut, multiplier les engagements pré-électoraux du même ordre ! Il peut, dès aujourd’hui, prendre date pour l’après-2007.
Les questions en débat sur lesquelles il s’engage sont nombreuses. Il n’a que l’embarras du choix.
Pour ne prendre qu’un cas parmi d’autres, lorsque le premier secrétaire fédéral dénonce les risques de dérive liés à la construction de la route des Tamarins, rien n’empêche le Premier ministre de l’alternance, après 2007, de rappeler à l’ordre les élus insouciants ou irresponsables. En tant que correspondant local du parti au pouvoir, Michel Vergoz pourra, sans doute, les lui désigner.
En effet, à travers les propos des dirigeants de la fédération du PS, une double orientation se dessine. D’abord, dans leur esprit, il est clair que c’est à Paris que s’élaborera, après 2007, la politique à appliquer à La Réunion.
Ensuite, gare à ceux qui se mettront à travers de la route : le grand parti auquel appartient Michel Vergoz, lorsqu’il sera au pouvoir, sévira. Nous n’inventons rien : tout cela se lit entre les lignes des déclarations de Vergoz et de ses amis, depuis les régionales. C’est l’autre versant de la médaille.


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